Aux heureuses mamans

pas sans la zik hein ^^


Snivi poussait son fauteuil avec un sourire niais. Il était tout content de la voir ainsi, dépendante de lui. Lucrezia quant à elle en voulait au monde entier. Vraiment pas de chance.
Arrivé devant la limousine, il la souleva avec douceur et la déposa sur la banquette. Il prit la ceinture de sécurité, mais Lu la lui arracha des mains.

Oh !!! Je dois me reposer. Ok ! Mais je suis pas une invalide de guerre non plus. Je peux encore m’attacher toute seule.


Snivi éclata de rire. Pour le moment il s’amusait. Mais il avait bien conscience que d’ici peu elle aurait rendu folle tout Heaven par ses cris.

Sur la route, elle regardait par le fenêtre, l’ignorant superbement. Ils traversèrent la rue quand elle hurla soudain.

Stooooop !
Quoi ?

Snivi avait sorti son arme, baissait la tête de Lu entre ses jambes et cherchait qui les visait. Il ne vit rien.


Nan mais ça va pas !
Putain quoi stop ?
Mais t’es complètement abruti mon pauvre bonhomme ! J’ai dit stop par homme armé jusqu’aux dents qui me menace de sa kalachnikov !
Ben quoi alors ?
Là !

Du doigt elle désigna une boutique.

Regarde. Des vêtements pour bébés.

Snivi posa une main sur son front et sortit.

Elle est folle. Complètement tarée.


Il fit le tour et alla lui ouvrir la porte. Elle descendit. Il allait lui demander de se mettre dans le fauteuil mais son regard lui fit oublier la proposition. Il n’avait aucune envie de finir castra.

Lucrezia rentra en sautillant. C’était une boutique de luxe. Une multitude de robes, d’ensembles, d’accessoires. Jamais Lu n’était rentrée dans un tel lieu encore. Elle pensa à sa fille. Celle qui était en elle. Une vendeuse arriva avec un grand sourire crispé. L’ensemble noir, idéal pour un enterrement, dénotait ici.

Madame, bonjour. Puis je vous être utile ?
Oui. J’attends une fille.
Mes félicitations.
Budget illimité.

Toute de suite, l’attitude de la vendeuse changea, sous le regard amusé de Snivi. Lucrezia haussa un sourcil sardonique.


Si je peux vous conseiller…
Non, inutile. Je sais ce que je veux pour elle.

Sans attendre, elle prit deux paniers qu’elle colla d’office dans les mains de Snivi. Elle commença à aller dans les rayons. Elle choisissait systématiquement des robes. Les couleurs se mélangeaient, les âges aussi.

Voyons, quel temps quand elle naîtra…

Elle posa une robe d’été dans le panier en rigolant.

Bah il fait toujours beau et chaud ici.

Les paniers débordèrent bien vite. Snivi alla en chercher d’autres sous les imprécations de Lu parce qu’il n’allait pas assez vite.
Soudain…


Ooooooooooooooooooh !!


Le ton était extatique. Il n’avait pas entendu ce son depuis qu’Isabella et lui lui avaient offert un Desert Eagle pour ses 20 ans. C’était la dernière nouveauté à l’époque. Elle avait eu les yeux brillants, la bouche en cœur… Comme maintenant.


Des chaussoooooooooons. C’est trop chouuuu ! Snivi tu as vu ?
Oui, oui, je vois bien.
Ooooh, il y en a tant…
Et bien choisis.
Choisir ? T’es dingue ? Je prends tout.
Tout ? Mais Lu… Doit en y avoir 200 paires. Et t'as vu le prix? 70$ pour cette paire!
Ce sera une maniaque. C’est de bon ton dans la famille. Et puis je vais prendre de différentes tailles.


Lucrezia passa les deux heures suivantes à trier les chaussons et autres chaussures, collants pour les assortir avec les tenues qu’elle avait choisi.
Elle avait cédé à la supplique de Snivi qui la trouvait trop pâle et elle s’était assise, avec le regard d’une gamine de 10 ans qui voit le concert de son idole.
Finalement il fallut payer.

6800$

Snivi blêmit, manqua de s’étouffer. Tranquillement, Lu tendit sa carte de crédit. Après vérification auprès de sa banque, la vendeuse la raccompagna jusqu’à la limousine, l’invitant à repasser très bientôt. Lu le promit de bonne grâce et lui laissa un pourboire substantiel.
Une fois le coffre plein de vêtements Lucrezia s’enfonça dans le siège un sourire benêt sur les lèvres.

Bien… prochaine escapade : décoration de la chambre. Et ensuite… les jouets.

Ambiance pretty woman

Mouhahhahahaha, quel nom à la con!!!!

Greg venait de repousser ses lunettes de soleil posées sur le bout de son nez afin de les ajuster...
La devanture rose bonbon de la boutique, tendait les mains vers la carte de crédit de Lu, qui déjà tentait de s'échapper de son porte-feuille comme un diable de la boîte...
Les yeux pleins d'étoiles, Lucrezia ne prêta pas attention à la remarque de Greg....
Entrons!!!!
yep!

Une vendeuse, alléchée par l'odeur de l'argent, accourait déjà vers le couple, un grand sourire aux lèvres...

Madame!! Monsieur!!!
Bonjour, j'aimerais être rhabillée de la tête aux pieds, je veux ce qu'il y a de plus beau, ne regardez pas à la dépense!!!!
Avec plaisir Madame!!!!

Greg ricana...
Tu penses!!!!
Mais lucrezia telle Alice au pays des merveilles posait déjà les doigts sur une rangée de robes de grossesse, toutes plus chères les unes que les autres....
Bientôt, le balet des essayages commença....

De la cabine on pouvait entendre les exclamations tantôt scandalisées, tantôt admiratives de Lu...

Taille 42 ????? Mais vous devez-vous tromper je fais taille 38 !!!!!
Vous êtes enceinte madame...
Sans blagues!!!!
Je refuse de porter des vêtements taille 42!!! Allez me chercher un 38!!!!

Greg savourait ce moment de pur bonheur, une jouissance presque indécente faillit lui provoquer un évanouissement de plaisir lorsqu'il vit le rideau s'agiter et lorsqu'il entendit la voix stridente de Lu....

ça un 38 ???????? C'est impossible, je n'arrive pas....à .....fermer......
L'avocat les mains en porte voix gloussait de bonheur...
LU TU VEUX UN CHAUSSE PIED ?????
Oh ça va hein!!!!!!!!

Madame....je vous assure.....
Le rideau s'ouvrit sur une Lu saucissonnée dans une robe rose menaçant de craquer à tout moment....
Elle se campa mains sur les hanches face à Greg....
Alors?

Alors quoi?
ben tu en penses quoi?
Tu comptes sortir comme ça???? Mouhahahahahahahahhaha !!!!!!!!!!!!!
Lu furieuse entra à nouveau dans la cabine en grommelant
cretino...coglione

Vint ensuite le défilé....à chaque robe, Greg y allait de son petit commentaire....

-EEEEEEEEEEErrRRRRRkkkkk!!!!
-Non trop rouge....avec ton teint actuel tu vas ressembler à une écrevisse!
-Nann trop noire!!! Tu n'es pas encore en deuil!!!!
-MOUHAHAHAHA EXCELLENT, regarde-toi dans le miroir tu vas rire!!!!!
Mais Lu ne riait pas au contraire...son visage s'assombrissait à chaque commentaire....

-Non ça te va comme un coup de poing dans la g....
-Mmmm si ton mari et ton amant aiment le genre vulgos, pourquoi pas!!!
-Ptin Lu tu cherches à te déguiser en bonbonnière ou quoi?
-Arf on sent que tu as du sang de Romanichelle ou de foraine dans les veines!!! Avoue!!!!!!
-Dis t'as au moins pris 15 kgs toi!!!!!!!

Lu à bouts, finit par piquer une crise de nerfs.....

JE VAIS LE TUER !!!!!!!!!!!!!!! RETENEZ-MOI!!!!!
Elle finit par exploser en sanglots.....

Greg leva un sourcil, puis s'approcha d'elle....
Il tapota amicalement son épaule, puis afin de la consoler, lui porta sans même le faire exprès, le coup de grâce.....

Lucrezia....arrête de pleurer....tu as déjà une tête à faire peur, on dirait que tu as pris 10 ans...tu vas faire empirer les choses.....

ambiance!

Bien… très bien !!
Mouai… Super !
Vous verrez, vous vous sentirez à l’aise…
Cause toujours !
Chut Lu !
Ben quoi ? C’est pas toi qui va expulser un melon !
Cette position est la préférée des femmes qui accouchent. Certaines préfèrent être accroupies.
Plutôt crever ! Daniele Dacci, je veux une péridurale.
T’as encaissé pire que ça !
Déconne pas ! Si t’as fille a le melon de sa grand-mère, on parlera pas de melon mais de pastèque !
C’est déjà ma fille ?
Quand elle me fait souffrir, toujours… ouch !
Quoi ?
Elle intègrera la Squaddra Azzura !
Ben voilà, avenir tout tracé.
Génial ! J’espérais mieux.
Comme ? Mafiosa ?
Bien sur ! Son avenir sera tracé, avec Jae-Min… à eux deux, hop, maîtres du monde.
Tu vois pas un peu grand ?
Pour ma fille ? Certainement pas.
Et maintenant, respirons mesdames.
Nan mais bien sur, on fait de l’apnée là.
Chuuuut.
Respiration du petit chien…
Génial … ça sent la ménagerie, respiration du petit chien, transpiration du phoque et beuglement de la vache. On va traumatiser la gosse ! Je veux une péridurale !

Danny explosa de rire. Entre la panique qui grandissait en Lucrezia au fur et à mesure que l’accouchement approchait et sa tête en mimant cette respiration ridicule. C’était trop drôle.
Pourtant c'était Lu qui avait insisté pour ces cours. Ils étaient venus dans cet endroit réputé, où ils avaient déboursé une somme si démesurée que Danny avait pensé qu'il y avait bien deux zéros de trop!

Rigole encore une fois et je fais de toi un castrat.
Bien mesdames. Vous êtes formiiiiidaaaables. Mes félicitations.
Elle se fout de moi. Je le sais.
Tu es parano.
Non, regarde.


Elle la désignait, furieuse. Lu en était persuadée, ces cours n’étaient qu’une mascarade pour augmenter les souffrances des pauvres femmes enceintes.
Couchée sur les genoux de son mari, elle ne voyait rien en face d’elle, son ventre étant de plus en plus proéminent.

Rappelle moi pourquoi je voulais un bébé ?
Tu as vu celui de ta cousine et tu as voulu faire pareil. Si je me souviens bien c’était il y a 7 mois.
Ouai… Et donc…
Et donc tu es enceinte de 6 mois et demi. Tu n’as pas perdu de temps.
On fait ce qu’on peut.
Maintenant, les papas…
Ah c’est à moi !

Sous elle, Lu sentit Danny se trémousser. Il semblait impatient. La seule chose qui l’intéressait en elle était le bébé. Elle en était sûre. Elle ne lui faisait plus aucun effet. Elle se promit de sauter sur Snivi dès qu’elle en aurait l’occasion puisque son mari ne daignait plus la toucher, pour « le bien de Léonora ».

Le papa… Il sera là pour tenir la main de la maman.
Elle nous prend pour des neuneus ?
Elles vont nous broyer la main oui !
Ahahaha !! Que vous êtes drôle monsieur Dacci.


Lu grimaça.

Ma parole, elle lui fait de l’œil. Je vais lui crever ses yeux se sera réglé !

Oui il y a des chances !

Elle minaudait tout près des pieds de Lu. Une furieuse envie la prit de lui faire un croche pied.

Mais un homme comme vous. Solide, fort, bien bâti s’en remettra.

Cette fois elle était morte ! Lu se releva, mais Danny la rabattit de force sur ses genoux.

Allons, ne prends pas la fuite. L’accouchement se passera bien.

Cet idiot ne voyait il donc rien ?


Après une heure et demi de supplice, Lu put sortir, jurant de faire une péridurale, de poser un contrat sur la greluche, de mettre une ceinture de chasteté à son mari.
Les autres futures mamans papottaient des joies de la maternité. Elle se jura de ne jamais finir aussi gâteuse de toute sa vie.

Madame Dacci ?

Lu ne releva pas et avança.

Madame Dacci ?
Hein ? Heu non, De Rossi. Je garde mon nom de jeune fille.
Aaaaah ?

Vingt têtes surprises se tournèrent vers elle.

Bref, vous voulez assister au cours suivant ?
Euh ??? Nooo…
Oui ! Nous y allons.


Bon gré, mal gré, et surtout de très mauvais gré, Lucrezia suivit le troupeau d’éléphantes prêtent à mettre bas. Et là… Elle réalisa qu’elle aurait du se fier à son instinct et fuir.
Danny la colla le plus loin de la sortie, avec un regard malicieux.

Mesdames bonjour. La plus part d’entre vous sortent du cours d’accouchement sans douleur.
Publicité mensongère ouai !
Maintenant nous allons voir comment vous allez faire pour allaiter votre bout de chou !
Pour quoiiiiiiiii ?

Lu s’était levée d’un bond.

Alors ça jamais ! Tu m’entends ?

Lu accusait son mari. Peut importe qu’ils se donnent en spectacle.


J-A-M-A-I-S !

Chaque lettre était ponctuée d’un doigt rageur sur le torse de son mari.

Jamais je ne nourrirais TA gosse avec MES seins ! J’en suis fière de mes seins ! alors les crevasses, les douleurs, les morsures autres que celles d’un homme JAMAIS !!! Si tu y tiens tant, allaite la toi-même !

Sur cette ultime colère, elle tenta de filer avant que son mari ne réagisse. Mais enceinte de près de 7 mois, on ne s’échappe pas si vite. Danny eut tôt fait de la coller sur sa chaise. D’un ton doux mais ferme il lui asséna ses directives.

Oh que si tu vas écouter. Tu ne peux pas décider sans savoir.

3 longues heures. Rien ne lui avait été épargné. De comment le lait montait, à comment le tirer, comment porter son bébé, les intérêts et … horreur… Les inconvénients.
Lucrezia sortit en faisant une tête d’enterrement, d’une pâleur mortelle. Installée dans la voiture, elle éclata en sanglot.

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Musique

La jeune héritiaire marchait dans les rues aux pavés chics de Paradise Avenue. Une belle plante détournant le regard de beaucoup d'hommes.

Cet après midi là, elle n'était accompagné que d'un homme, un peu plus vieux qu'elle, des lunettes noires barrant son visage ovale.
Un drôle de couple, qui paraissait pourtant très serein.

Maya tourna ses yeux amandiers vers Sanô dans une expression pleine de tendresse, une petite virée à deux n'allait pas leur faire de mal bien au contraire.
Ils parlaient de choses et d'autres, s'amusant de la tête des gens lorsqu'ils entendaient leur rapide japonais. Un moment simple comme ils les aimaient, un moment ou l'on voyait plus en eux un frère avec sa soeur qu'une héritiaire et son gorille.

Leur marche était lente, posée, chacun un sac à la main. Maya avait besoin de se changer les idées, de troquer Joon pour un nouveau porte-jartelles, et Sanô avait besoin de se sortir cette idiote et son poissonier de la tête... La jeune femme l'avait donc convaincu de s'acheter un nouveau costume.

Elle laissait vagabonder son regard sur les vitrines... puis ses pas se stoppèrent devant cette boutique...
Sanô avait prit deux pas de plus, il fut obligé de rebrousser chemin. Curieux, il releva ses lunettes de soleil et les posa dans ses cheveux bruns, laissant apparaitre ses yeux bridés par l'interogation.

"Ne me dis pas que ..."

"Ne dis pas de bêtises Sanô."

"Bah ... ça peut preter à confusion !"

"... Je ne suis pas une fille assez bien pour pouvoir ... tu sais bien, moi les familles..."

"Arrete un peu, tout le monde à le droit d'avoir une famille. Mais ne me dis pas que tu prévois de la construire avec ce ..."

"... Ce blond aux neurones cramés dont les yeux te donnent envie de vomir ?"

"Exact."

"Non non ... hors de question ! De toute manière cela m'étonnerai que je le revoye. Un homme reste un homme, c'est une personne qui joue avec les sentiments, qui obtient ce qu'il veut ..."

"Hum hum..."

"Oh ... navrée... bon, pas tous les hommes ne se comprtent comme ça..."

"Je préfère. Merci."

"Cette grenouillère est si mignonne... ça donne envie de pouponner."

"Maya... tu as 20 ans."

"21."

"Dans 4 mois."

"Tu as bien faillit en avoir un avec l'autre ! Pourquoi moi je n'aurai pas le droit à un petit bout de moi ?"

"Par ce que tu finirais par le regretter. Tu es une personne explosive... dois-je te rappeler les méfaits de l'Ange délirant ?"

"Non... pas la peine. De toute façon, je ne serai pas une bonne mère, je suis trop ... instable."

"Pour le moment peut-être, mais tu as la vie devant toi. L'ange délirant reste un ange... il suffit de trouver l'homme qui saura l'assagir..."

"Merci Sanô. J'espère que toi aussi tu trouvera ton ange."

"C'est toi mon ange Maya, ne l'oublis jamais."

Elle releva les yeux vers son "frère" qui lui souriait tendrement. Ils étaient amis, proches ... liés. C'était bien le seulhomme de son age à pouvoir la supporter.

"Tu veux entrer ?"

"Ca ne te dérange pas ?"

"Entre la dedans au lieu de dire n'importe quoi."

Il la poussa doucement à l'interieur de ce lieu consacré aux bébés.