Ambiance...Le soleil se couche sur le Bronx...
Un soleil rouge comme les rues...Un soleil qui se dessinait derrière la fumée sortant des carcasses de voitures en flammes... Un soleil qui éblouissait Tony Sacco...
Un soleil rouge qui mettait un terme à une journée sanglante...une journée qui avait commencée il y a tellement longtemps......
1. Le Big Bang... - On attend....et on se tient prêts quand même.....À peine Pepino eut-il fini de parler, que des coups de feu se firent entendre...tout proche... ou du moins, quelque chose qui y ressemblait...
Les deux hommes n'étaient pas sûr, si bien qu'aucun d'eux ne voulut se prononcer...un silence s'installa...les deux hommes restèrent immobiles, concentrés, l'oreille tendue, les yeux tournés la porte (pour Pepino) et vers la fenêtre (pour Tony), à la recherche d'une quelconque confirmation quant à ce qu'ils avaient entendu...
Une explosion retentit au loin...
Les deux hommes se levèrent précipitemment et se dirigèrent vers la fenêtre. De la fumée s'élevait depuis le centre ville... une tour...
- Putain d'enfoiré de connards de MERDE! lança Tony en frappant la fenêtre avec sa main droite. La main gauche occupée par son revolver.
- Merde... c'est la tour de Rossi ça! dit Pepino, abasourdi
Enfants d'putain... murmura-t-il avant de contourner le bar et de se pencher derrière, disparaissant de la vue de Tony
- Ca peut être que ces chiens de Crips!... dit Tony, le front collé à la fenêtre. Puis, se relevant soudain
Putain... on est surement les prochains! Il repensa un moment aux coups de feu qu'ils avaient entendu il y a peu...
Merde...Tony se précipita vers le téléphone, appuya sur une touche qui le mit en relation avec le téléphone du restaurant chinois à la base de l'immeuble... Le téléphone émit 7 bips avant qu'une voix enregistrée n'invite Tony a laisser un message après le bip sonore.
- Merde!Tony recomposa le numéro...
- Yao, merde, réponds! répéta Tony mi-voix
- Allo? dit un voix... pas celle de Yao... un fort accent afro-américain...
Tony marmonna un "fils de pute", puis raccrocha violemment. Il se retourna vers Pepino et l'informa que ses soupçons étaient fondés: la tour était attaquée...
On entendait des bruits de cavalcades dans les couloirs... des coups de feu aussi...
Tony semblait ennuyé... il voulait dire quelque chose... mais il avait peur que Pepino le prenne mal... le
comprenne mal en fait... une rafale le motiva...
- Mec, faut pas rester ici... lacha finalement Tony, à-mi voix, comme si il espérait ne pas être entendu.
- Je sais mec... dit Pepino entre ses dents, tentant de casser quelque chose derrière le bar...
alleeeez.... allleeeeeeez.... continua de murmurer Pepino
CRACQuelque chose se brisa... quelque chose en bois
- Ahaaaah! ria Pepino
Tiens! Lache ton pétard et attrape-ça! continua Pepino en lançant à Tony un monstre....
Tony l'attrapa au vol...abasourdi...
- Mais... d'où...? D'où il sort lui? dit Tony en armant l'engin et en passant la bandouillère par dessus son épaule droite et la bloqua contre le côté gauche de son cou.
- AU même en droit que ce p'tit bijou! répondit Pepino en tenant fièrement un autre monstre...
Tony resta un moment abasourdi, puis secoua la tête et se dit Pepino était peut-être un sociopathe qui pouvait trouver des armes de guerre comme on trouve des slips et que ça le rendait dangeureusement dangeureux... mais bon... on ne le changera pas...
- Bon allez, allons les enfants d'putain qui osent s'attaquer a la famille Vanzetti! dit Pepino sourire aux lévres, chargeant son arme en actionant le garde-main avant, sous le canon.
Le bruit du chargement... ce mouvement de la main... cette balle qui s'éjecte... qui tombe... lentement... qui touche le sol dans un léger tintement... tout ça... tout ça, c'était du pur bonheur pour Pepino...
- J'te suis mon grand! dit Tony en se plaçant face à la porte.
Pepino se colla contre le mur, son canon anti-aérien braqué, prêt à tirer quand la porte s'ouvrira
- Prêt? demanda Tony en prenant son élan
- Toujours... dit Pepino, sourire aux lévres.
Tony sprinta jusqu'à la porte, à moins d'un métre de celle-ci, il plia son genoux le ramena presque contre sa poitrine, puis, il déplia brusquement sa jambe, son talon heurta la partie proche de la pognée de la porte en bois... La porte s'ouvrit brusquement, dans un grand craquement, des échardes volèrent un peu.
Suivant la course de la porte, Tony se retrouva dans le couloir, pointant son arme dans un direction, presque paralléle au mu sur sa gauche.
Pepino passa juste derrrière Tony, peu aprés que celui-ci ait défoncé la porte. Il se retrouva à son tour dans le couloir, son arme pointée dans la direction opposée de Tony.
Les deux hommes restèret un moment immobile, accroupi dans un silence fréquement interomput par des coups de feu provenant des étages inférieurs.
- On va où maintenant? demanda Pepino, les mains immobiles... sans tremblements... s'en était presque effrayant...
- Si ces abrutis sont pas trop cons, ils auront piégés les ascenceurs... c'est ce que j'aurais fait... répondit Tony, réfléchisant tout haut.
...On utilise la sortie de secour.- Mais ces types ont complètement cons... et ils ne pensent certainement pas comme toi... Dieu Merci! Argumenta Pepino, machonant un cure-dents On tente les ascenceurs?
- Pepino, t'es un flambeur, c'est pas un secret. Mais ici, c'est différent... J'veux dire, t'as les moyens de parier ta Mercedes et tes fringues... mais tu peux pas te permettre de parier ta vie. Ca, c'est une des dernière choses qui ne se peuvent pas s'acheter... rétorqua Tony
Pepino émit un grognement, il faisait toujours ça quand Tony gagnait une bataille d'arguments dans le genre de celle-ci... Tony gagnait toujours... Pourtant Pepino recommençait...
Pepino exécuta un demi-tour parfait. Tony senti la présence de l'énorme canon dans son dos...effrayant... il attendit de voir Pepino passer devant lui avant de le suivre. En réalité, malgrés le masque impassible que portait Tony, il était surpris...
Surpris que cet entrainement militaire que lui avait imposé son père se révèle en fait d'une grande utilité...
Surpris que, visiblement, Pepino avait subit le même traitement...
Surpris aussi que, malgrés les années, les enseignements paraissaient intacts...
Surpris... mais heureux de l'être...
Les deux hommes continuèrent leur progression vers la porte qui donnait accés aux escaliers intérieurs en béton, lentement, prudement... sans rencontrer personne... poutant, les coups de feu continuaient en bas...
Finalement, il y arrivèrent. Tony poussa la porte. Une rapide inspection ne leur révéla rien de dangeureux, ni rien d'hostile...
La lente descente commença...
Tony sentait que Pepino avait les nerfs à fleur de peau... mais l'homme au fusil à pompe savait se maitriser... l'habitude de ce genre de situations peut-être?... En tout cas, l'expérience avait peu d'importance contenu de la suite des événements...
Les deux compagnons avaient atteint le 2e sous-sol lorsque tout bascula... au propre comme au figuré...tout se chamboula dans l'esprit de Tony...un bruit...assourdissant...de la fumée... le sol...les murs...tout tremblait...tout facillait....tout n'était que poussière...fumée...et débrits...il ne savait pas trop si c'était lui qui tombait dans les escaliers, sa tête rebondissant sur chaque marche...ou alors... si c'éait le monde qui tournait et qui s'abatait sur son crâne...plusieurs fois de suite...aprés un tel cataclysme...tout n'était qu'obscurité, que noir... que silence.....mais au moins... le sol avait cessé de remuer...
- Ouaaaaah.... souffla quelqu'un d'une voix enrouée... une voix familière... une connaissance... quelqu'un...que Tony connaissait...
Il voulut demander qui était cet homme, mais lorsqu'il voulut articuler quelque chose, un nuage de fumée et de poussiére sortit de sa bouche.
- Putaiiiin... aïe... faut... qu'est-ce...bouger...qu'y s'est passé... entendit vaguement Tony....
La voix fut accompagnée de mouvements... des mouvements dans sa direction... des mouvements lents... semblables à ceux des serpents... -comment ça s'apelle encore- Ramper, c'est ça!
Tony sentit une main sur son épaule...sans savoir pourquoi, il savait que cette main ne lui voulait aucun mal....au contraire... Tony se laissa faire... il voulut saisir la main...mais il fut surpris de trouver dans la sienne quelque chose de lourd... Que...? Il se sentit porter...par un réflexe innatendu, il ne lacha pas le truc lourd qui résidait dans sa main...bon sang qu'est-ce que?...
- Courage frere...on y est...j'vois de la lumiére...De la lumiére? Tony ne se rapellait plus trop ce que c'était.......beaucoup de chose semblait avoir déserté sa mémoire...tant de choses...il fallait qu'il se rapelle...
Mais Tony fut stoppé dans ses réflexions par une variation dans le noir... bizarrement...ce noir se teinta de rouge-orange...c'était douloureux...il fallait qu'il ferme les yeux...il essaya...encore...que...? Mais oui! Il les avait déjà fermé! C'était donc ça...
Tony écarta les paupiéres...
Du blanc...partout...aveuglant...éblouissant...
...la lumiére....
...pas mal de choses revinrent à l'esprit de Tony...
Une forte odeur de...de Jack Daniels.....un cure-dents au coin de la bouche...un énorme flingue dans la main qui ne portait pas Tony...
...Pepino...
...un tas de flash rapellèrent à Tony des centaines de souvenirs...
Tony se sentit jeter quelque part...un endroit moelleux...odeur de cuir...
...un bagnole...la sienne...
Un seul souvenir revint en mémoire à Tony... un horrible souvenir...
- Pepino...lache ce volant... murmura Tony, encore dans les vappes
- Oh merde mec! T'es chiant! Même aprés t'être ramassé tout un immeuble sur le coin de la gueule tu me laisses pas conduire!- Ouais...parce que...l'idée de me prendre la planéte entiére... sur le coin de la gueule ...me fait moins peur que...que... de te laisser conduire...MA caisse...Chaque son était un supplice, mais il y a des limites à tout: laisser conduire Pepino faisait partie des limites qu'on ne fanchit sous aucun prétexte...
Pepino grogna...pesta...rouspéta...mais s'éxécuta et passa sur le siége passager. Tony passa entre les deux siéges avant, lui arrachant mille et une souffrances au passage.
Tony mit en marche l'impressionante machine... le vrombissement du moteur finit par lui ramener l'ensemble de ses souvenirs... il cala sa tête contre l'appui prévu à cet effet, regarda la tour d'où sortait des masses de fumées noires... des coups de feu résonnaient encore
....il avait faillit mourir....
....des Crips avaient tentés de l'assassiner....
....ils avaient échoués....
....Ils allaient comprendre qu'ils ne pouvaient pas faire pire erreur....
....un sourire se dessina sur les lévres ensanglantées de Tony....
....sa main chercha la crosse de sa mitrailleuse....
....le sourire s'élargit....
....Pepino croisa son regard....
....il sourit à son tour....
....une Rolls Royce se dirige lentement vers le Bronx....
....a l'intérieur....
....deux hommes hilares....
....avides de vengeance....
...