Heaven Island
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Heaven Island


 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Yeoju street

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Yeoju street Empty
MessageSujet: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitimeDim 8 Juil - 20:28

2h34.
Bingo, un contrôle de police. Surtout pas. Carla ne savait pas qu’elle avait pris sa voiture, il y avait son fusil sur la banquette arrière, dans ses valises et elle n’avait pas vraiment le bon passeport sur elle.
Erreur de débutante presque !
Non, fausse alerte. La voiture s’était juste arrêtée à un feu.
Lucrezia se rendit compte qu’une goutte de sueur (froide) perlait de son front. Aïe… il fallait garder le contrôle de ses nerfs.

2h59
Lucrezia respira un grand coup et rentra dans le quartier asiatique. Inconnue au bataillon dans le coin, en pleine nuit, après un meurtre… Il y avait mieux comme contexte.
Enfin, avec un peu de chance, elle éviterait cette teigne de Gwen.
Lucrezia savait qui elle était, mais n’avait jamais rien fait contre elle. Une sorte de respect professionnel. Une niaiserie qui lui conterait sûrement cher.
Mais la dernière fois qu’elle l’avait suivie c’était en Nouvelle Calédonie. D’ici à ce qu’elle la retrouve… Entre temps Lucrezia avait été aux Emirats Arabes Unis, en Allemagne, en Chine, au Togo… Puis ici.

Elle trouva finalement son contact comme prévu. Pas très pratique l’absence de nom des rues... Yeoju street, OK, mais sans panneau pour l'indiquer. Juste cette cabine à moitié détruite à côté d’une benne. Il y aurait très bien pu en avoir des milliers.
Enfin, sûrement que le big boss avait prévu le coup.
Inquiétant d’ailleurs. Son « manager », son meilleur patron, lui envoyait souvent des contrats de ses amis. Mais jamais il ne lui avait dit qui. Lucrezia savait que pour sa peau c’était parfait. Mais là, NS avait voulu lui dire qui était à l’origine des contrats.
Cela ne lui plaisait vraiment pas. Il y avait sûrement de gros risques.


Elle descendit de voiture, sans arrêter le contact. Ainsi elle pourrait prendre la fuite. Personne n’était dans la rue. Le lieu était idéal. Elle ne voyait rien de l’homme, mais lui non plus ne pouvait pas voir son visage.
De toute façon, elle avait un revolver et un couteau de chasse. Les combats à mains nues ne lui faisaient pas peur non plus.


Bonsoir
- Le dossier.
- Merci. Des précisions ?
- Tout est dedans.
- Parfait. Le règlement ?
- Transfert déjà effectué à moitié. Le reste une fois exécuté.
- Idéal. A la prochaine.
- A très bientôt en effet.


Cette réplique pour le moins énigmatique était plutôt à son goût.
Vu le montant perçu, déjà 500 000$, si son employeur lui en offrait d’autres…

3h04
Elle démarra en trombe et repartit au domicile de Carla.

3h26
Une fois arrivée, Elle se saisit du dossier. Dessous, un document tomba. Les papiers de la voiture. Et…
Put… la voiture était à un autre nom.
Lucrezia se mit à rire. Personne dans le quartier et deuxième boulette de la soirée. Décidément. Il fallait se ressaisir.
Elle en profita pour explorer le dossier. Un coréen. Un espion apparemment.

Peu importe. Mais tuer un espion arrangeait souvent un pays. Elle n’était pas une mercenaire. Peu à son goût.
Le moyen de la mort était… au lit !!! Adepte des femmes de joie, il fallait laisser penser que son corps de suivait pas. Décidément. C’était vraiment sa soirée. Il fallait qu’elle en sache plus.
Plus tard. Là, au lit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Yeoju street Empty
MessageSujet: Re: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitimeLun 9 Juil - 15:01

Assise sur son lit Lucrezia étudiait avec soin le dossier transmit. Un sacré boulot en perspective.
D’abord la cible. Chong Wang Li. 53 ans. Né en Corée du Nord…
Génial ! un nord coréen. Si on connaît ton nom, ma belle, ou ton visage, t’es foutue.
Fils d’un partisan du dictateur au pouvoir, il aidait, évidemment, le pouvoir, notamment par divers trafics : drogues, armes, en particulier les missiles, tiens donc, les prostituées, les faux contrats. 197 chefs d’inculpations contre lui. Tout y passait, même viol et torture.
Finalement, pas mal. Parfois Lucrezia avait du mal avec sa conscience. Tuer un bon père de famille parce qu’il avait eu l’audace de bousculer un fifils de caïd… Mais le boulot était le boulot, tant que ça rapportait.
Mais quand son contrat était un pourri… Elle prenait un soin tout particulier à remplir son engagement.
Famille connue de la cible : le fameux papounet, mère décédée, frère cadet aux mains de la Chine pour espionnage.
Tiens, c’est de famille ce truc, ma parole.

Petites capacités du nouveau chéri : Adepte des filles de joie, tendance SM, manquait plus que ça !, aime torturer, On s’en serait pas douter !, Accro à l’héroïne, ben mince, j’aurais pu le liquider comme ça !.

Lieu de résidence : Pyong Yang
Lieu actuel de villégiature : Heaven Island (quelle surprise, tiens donc ! j’aime ce genre de coïncidence)
Lieux où on peut le trouver : qu’ils sont mignons de me machouiller le travail) : uniquement le quartier asiatique. (ah ben non, j’ai rien dit !)

Une photo était jointe, comme d’habitude.

Yeoju street Coree_nd_sanctions200

Ils auraient dû faire encore plus petit comme photo, comme ça elle l’aurait chercher avec une loupe.

Finalement, elle méritait l’argent, voire même plus, pensa-t-elle.
Il lui fallait un plan précis pour le tuer. Il y avait un délai dans son contrat. Une semaine. C’était court.

Il lui fallait une voiture. Hier soir, elle s’était trompée. Sa cousine n’en avait pas de toute évidence.

Bon ben, prends un taxi ma belle.

Lucrezia téléphona à une compagnie de taxi. Vingt minute plus tard elle était dedans, et longeait la plage quand…


Bordel de merde, Gwen. La salope, elle m’a retrouvé !

ELLE trainait, photographiant tout et n’importe quoi comme une touriste japonaise.
Merde, plus maligne qu’elle l’aurait cru. Il allait falloir jouer fin. Ou l’utiliser la bichette.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Yeoju street Empty
MessageSujet: Re: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitimeDim 15 Juil - 1:54

Tout en riant comme une gamine, Lucrezia sortit un petit carnet violet de sous son matelas et commença à écrire.

Samedi 14 juillet 2007 :
14h17 : mon frère m’a trahi. Encore.
J’ai eu ma sœur au téléphone. Cette histoire de famille est montée. Il est terrible son frangin. Il aurait pu me lui dire.
Heureusement que Bella m’avait avertie. Et que je n’avais pas donné trop de détails.
Je regarde la photo. C’est bien ma famille pourtant. Mais qui sont les autres personnes ? Mon frère ne le sait pas. Baaaah m’en fiche.
Mais inutile de s’attarder ici. Car j’imagine que Carla va poser la question à ses parents sur leurs présumés séjours en Sicile.
Je vais donc chercher un appart calme. Loin de chez elle. Inutile d’alerter toute l’île.
Surtout que mon amie Gwen est ici.
La charogne est tenace. Mais je la respecte. Elle est pro. Et elle m’oblige à ne faire aucune erreur.

16h00 : je pars remplir mon contrat. Tout a été minutieusement préparé. J’ai été en toute innocence dans le club tenu par ma cible. J’ai fait la mendiante. J’ai expliqué que j’avais trop besoin de travail, que je savais danser et que je ne reculerais devant aucune tâche.
Les trois premiers « castings » se sont bien déroulés. Ils ont eu lieu sur une journée. J’étais avec 8 autres filles, toutes nationalités confondues. Il est éclectique le big boss soit dit en passant.
J’ai dû me déhancher. Mon séjour au Maghreb et en Polynésie m’a été profitable pour le coup. Je me suis sentie mal au début. La danse, ce n’est vraiment pas mon truc. Mais bon. J’aime l’argent, le risque. Enfin, ça va être fun.

Ce soir, danse privée devant le chef. Je passe en troisième sur cinq filles restantes. L’une des deux dernières va mourir à ma place. Je suis désolée pour elle, mais il y a toujours des victimes.

Tout est prévu.

À 21h : je dois commencer la danse privée. Entre deux déhanchements au dessus du monsieur, je sortirais une seringue d’atropine.
Le temps qu’elle fasse effet, je serais sortie. Ce sera l’autre donzelle qui paiera si jamais il y a une autopsie. Ce sera peu probable de toute façon. Il abusait de tout.
Et puis il aurait une belle mort. Il verrait une belle femme avant le repos éternelle. J’en serais presque émue.
Sur moi je n’aurais aucune arme, je vais donc faire attention à la dose. Heureusement que j’ai toujours un petit bouquin sur ce genre de dosage. Reste à le retrouver dans mes valises.
Heureusement que je ne les avais pas défaites.

16h40 :
Je viens de choisir ma tenue. Cuir, bleu électrique. Enfin une robe de fille de petite vertu. Étrange, je remarque de plus en plus que je peux dire certains mots, pas les écrire. J’ai décidé de me maquiller à outrance. Je suis sensée devenir danseuse exotique. Il faut que ça se voit de la scène. J’ai choisi des talons simples. Des sandales faciles à enlever. Et des bas avec jarretières. Il faut bien mettre la seringue quelque part. même avec une fouille poussée, ce sera pas facile de la trouver. Elle est très petite. Ça va être du gâteau. Sinon j’ai mis une perruque. Violette. Cheveux très longs attachés en trois queues de cheval. Une au milieu, une de chaque côté. Pour pouvoir jouer avec les cheveux et sortir l’aiguille de son logement sa trop que cela se remarque de la part du môsieur. De toute façon entre le maquillage, la tenue et la perruque, je suis méconnaissable. J’ai mis aussi un faux tatouage. Ils pourront toujours donner mon signalement tiens.


C’est la sortie de la seringue qui va être plus délicate. J’hésite toujours. Je laisse la seringue après avoir picouzé mon chouchou ou je la glisse dans un sac ? J’aviserais sur place.
Sinon, je dois partir au plus tard 30 minutes après mon coup. Une technique infaillible : Le genêt à balai. Une plante médicinale. Ce que je préfère utiliser. Ça me fait toujours vomir.
Si je suis malade rapidement, ils me pousseront vers la sortie. Et ensuite, contrat terminé.
Pas si mal mon plan non ?


=========================================================

Lucrezia referma les pages de son carnet. Son exutoire plutôt. Ici elle révélait tout. Elle disait tout ce qu’elle ne pourrait jamais dire. Jamais oser vraiment penser. Ce qu’elle aimait, ce qu’elle souhaitait, qui elle était au fond. Ce qu’elle n’avait pas eu le droit de faire depuis qu’elle avait douze ans.

Elle prit les affaires nécessaires à sa petite expédition, rangea soigneusement son carnet et partit.

=========================================================



Sa voiture de location, qu’elle cachait deux kilomètres plus loin filait dans la ville. Lucrezia pénétra finalement un hôtel miteux. Le patron n’était pas là. Devant le Jerry Springer’s show. Parfait pour elle. Elle avait une clef, mais ne voulait pas que le patron la voit sans aucun accoutrement.
Une fois dans la chambre crasseuse, d’une lumière poisse, elle se changea. Elle avait loué deux chambres, côte à côte. Le patron croyait à des jumelles. L’alcool le rendait encore plus stupide. Mais ça l’arrangeait. Elle n’avait pas ce lieu comme cache pour rien. Avant de se changer, elle prit soin de verrouiller les ouvertures et fermer les persiennes. Puis, une fois sa transformation physique opérée, elle sortit par la fenêtre arrière. Elle donnait sur une sorte de débarras immonde. Puis elle passa par l’autre fenêtre. Heureusement qu’elle avait nettoyé avec soin les lieux, sinon sa tenue aurait été foutue.
Puis, se rajustant, elle sortit en s’emparant de son sac à main.
Les hommes de main de son client l’espionnaient, elle le savait. Mais elle avait brouillé les pistes comme elle savait si bien le faire. Ils la suivirent, 3 voitures derrière son taxi.

Elle descendit, tout en y mettant à la fois une certaine légèreté et pas mal de vulgarité. Le chewing-gum qu’elle ruminait bouche ouverte, bouche d’ailleurs peinte d’un rouge si vif qu’on aurait pu croire qu’elle avait joué les vampires.

Rabaissant de façon particulièrement grotesque le bas de sa jupe, Lucrezia pénétra dans le bar. Un coin glauque. À l’autre bout de la rue où elle avait rencontré son contact. Louche. Douteux. Ses entretiens précédents avaient eu lieu ailleurs.
Faisant taire ses doutes, elle avança à travers les différentes salles. On la dévisageait.
Elle repéra vite. Cinq hommes dans la première salle, une fille qui danse. Un au moins est armé.
Six pièces en tout… ça sent le carnage. Lucrezia avait cet instinct qui lui disait, ce soir, ça va être dur, tu peux demander une prime.
Enfin une pièce. Sa cible, assise sur un canapé. Seule.
Les hommes de main la poussèrent dans la pièce et la fermèrent à clef. Erf… pas glop leur truc. Heureusement qu’elle n’était pas claustrophobe.
L’homme la contempla d’un air de pervers, de dépravé. Un sourire carnassier qui montrait que sous son aspect lisse se cachait un homme cupide et monstrueux.
Une musique commença.
L’homme lui cria seulement :


Danse !

Le ton était sec, sans réplique. Elle commença en bonne fille obéissante. Tiens, heureusement qu’elle avait vu Sin City. Elle refit le même show, s’approchant doucement de l’homme.
Elle monta sur le sofa et à côté de lui, défit ses queues de cheval. L’homme appréciait. Il lui fit signe de se baisser vers elle.
Elle en profita pour prendre la seringue.
Maintenant, il fallait qu’elle soit douce durant la piqure, qu’il ne sente rien, sinon elle était morte.
Elle mit ses jambes de chaque côté du futur cadavre et lui saisit les cheveux. Doucement elle inserra la seringue à la base du cou, sans arrêter ses déhanchements et les caresses tout autour du visage. Elle s’amusait à le griffer, pendant tout le temps de l’injection.
L’homme ne se rendit compte de rien.

Lucrezia continua sa scène encore cinq minutes, mais en baissant largement le rythme. Ainsi on la renverrait chez elle. Inutile d’être trop mauvaise aussi. Par contre, pas moyen de planquer la seringue ni la refiler à quelqu’un. Aïe.
La danse finie, le moribond fit un signe pour la faire dégager. Pas aussi ravi qu’il croyait visiblement.
On la fit asseoir dans la seconde salle. Pour se sauver si besoin était, juste 9 hommes à abattre. Elle avait fait pire. Ou mieux selon le point de vue.


30 minutes étaient écoulées et rien, pas moyen de sortir. Elle avait tout de même réussi à fourrer la seringue dans la poche d’un garde pendant qu’il reluquait de haut son décolleté.
Bon débarras. Elle ne pouvait pas non plus boire sa plante, trop suspect.
D’un coup un cri. Tout le monde sursauta, sauta sur ses pieds.
Lucrezia fit de même, faisant mine d’être angoissée. Les hommes se précipitaient vers leur chef, déjà mort.
Mais deux hommes l’encadraient. Au cas où. Mais pas le temps de se demander au cas où quoi !
Elle fit mine de regarder d’un air implorant le garde à sa gauche, manqua de « défaillir » et saisissant le revers de sa veste, s’empara de son arme. Chargée et prête à emploi. Un brave garde chiourme.
Elle tira sur lui puis sur son compère qui n’eut pas le temps de réagir. Deux hommes voulurent arriver de la première salle mais elle ne leur laissa pas le temps.
Elle savait que les voilages n’étaient qu’une mince protection. Seule la salle où était le boss avait de vrais murs.
Elle courut, tout en se baissant le plus possible. Plus qu’une personne dans la première salle, mais derrière elle beaucoup trop. L’homme était en train de dormir. Deux coups de feu et il dormait. Pas d’état d’âme, pas de conscience, peur du traquenard, Lucrezia lui tira une balle entre les deux yeux.
Les hommes derrière elle arrivaient déjà. Ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire. Voir le chef ou retraverser toutes les pièces précédentes pour l’avoir. Elle avait gagné du temps, mais vite. Elle prit l’arme du dernier cadavre. Elle vit des clefs. Elle les prit. Elle parvint en sortir au milieu des coups de feu. Elle entendit des cris, des bruits sourds. Sans se retourner elle savait qu’elle avait blessée au moins quatre hommes. Elle sortit en courant. Une chevrolet pas loin. Avec un peu de chance. De toute façon c’était ça ou elle était morte.

La voiture démarra en trombe. Ouf. Par contre, il lui fallait retourner au plus vite à l’hotel. Rien de compromettant n’était là bas. Seulement la voiture.

Arrivée devant, elle sortit du coffre de la voiture de location un baril d’essence, remerciant le ciel qu’elle soit étourdie en ce qui concernait les pleins de voiture.
Elle déversa une grande partie du contenu sur la chevrolet et y mit le feu.
Puis elle repartit chez Carla.

Demain, il lui faudrait déménager. Arrivée chez sa « cousine », vers les 23h, Lucrezia s’effondra sur son lit et s’endormit comme un nourrisson.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Yeoju street Empty
MessageSujet: Re: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitimeMar 17 Juil - 20:56

Assise sur son lit, Lucrezia se prépare. Elle ne pense plus. Elle agit. Son regard montre sa détermination, sa colère, sa vengeance. Plus aucun sentiment de joie, compassion. Aucune erreur possible désormais. Elle était un automate qui tuerait tout ce qui se met sur sa route.
Elle faisait le vide.
Elle avait fait brûler un peu d’encens pour parfumer l’appartement. Pour l’aider. Sa mère utilisait le même. Il lui fallait de la force, du courage.
Elle les avait, mais elle devait les extérioriser au maximum pour accomplir correctement son devoir.

Elle sortit une mallette verte. À l’intérieur, un arsenal entier. Bombes lacrymogènes, différents types d’armes.
Toutes étaient nettoyées, propres, prêtes à l’usage.
Une bonne chose de prête.

Elle saisit son téléphone portable. Elle composa le numéro de son « ami ». Était-il au courant du piège ? Son comportement au téléphone lui avait parut étrange. Il devait savoir. Et s’il savait, il mourrait.
Elle l’appela.



Bonjour. C’est Lucia. Le contrat est rempli.
- Très bien, mes félicitations. Je ne pensais pas que vous seriez si rapide.
- Rapide ? Ou en vie ?
- Les deux à vrai dire. Quand j’ai su… Pour le contrat.
- Mais c’est pas votre problème n’est ce pas ?
- J’ai essayé de vous avertir.
Conneries. Un peu de franchise. Qui est le commanditaire.
- Si je le dis, vous vous doutez que je suis mort. Et puis je ne pense pas, pour vous, qu’il faille que vous le sachiez.
- Savoir quoi ? J’ai besoin de comprendre. On veut ma peau, clairement, sur ce coup. Ou c’était un défi peut être. Bordel, on travaille ensemble depuis la mort de ma mère. La plus part de mes contrats vous me les avez confié. Je n’en ai pas raté ni refusé un seul. Vous avez confiance en moi et inversement. Vous avez toujours été réglo. Comme en Chine. Alors quoi ?
- Écoutez, votre contact, retrouvez le… Il doit vous payer. Il n’avait dit que si… vous surviviez, vous auriez une prime, 5 millions de dollars. Mais vous devrez vous présentez devant lui en vie. Le rendez vous était fixé à 3 jours après l’exécution du contrat. C’est aujourd’hui. Même rue, même lieu, ce soir, 23h.
- J’y serais, vous pouvez me faire confiance.
- Je n’en doute pas. Mais ce que je crains, c’est que vous n’en reveniez pas.


Sur ces funestes paroles, Lucrezia eut un mauvais pressentiment. Encore. Pas glorieux, pas joyeux, mais son devoir c’était de se venger. De faire comprendre qui elle était. Qu’on ne se débarrasserait pas si facilement d’elle.
Une tell haine, un dégoût des autres l’envahit, au point qu’elle se précipita dans les toilettes vomir sa rage.
Elle se lava le visage, rinça la bouche et se regarda dans le miroir.
Où était la petite fille qui jouait avec ses frères et sœur ? Où était sa famille ? Où la haine et la vengeance la conduiraient-elle encore ?

Lucrezia se prépara. Elle devait être fin prête. Pour la vengeance, pour le massacre, pour toute la douleur qu’elle allait devoir sûrement affronter en échange.

Elle se vêtit sobrement. Sombrement. Un débardeur noir, un pantalon noir. Des chaussures noires simples. Elle enfila deux revolvers sous ses aisselles, puis 2 autres dans son dos.
Elle enfila un cran d’arrêt dans chacune de ses chaussettes.
Malgré la coupe de ses cheveux, elle parvint à les attacher et pour les nouer, utilisa une longue aiguille.
Il fallait maintenant préparer sa voiture, et de quoi veiller jusqu’à 23h. Inutile qu’elle attende ici.
Dans la voiture, elle mit deux fusils d’assaut, les bombes lacrymogènes. Elle les regarda puis en mis une dans une veste noire.
Elle se prépara des sandwiches et de quoi boire. Frugalement. Mais de quoi tenir.
Elle enfila une veste noire en cuir. Seyante, élégante, pratique. Et surtout plein de poches pour y fourrer des recharges. Elle devait bien peser 15 kilos de plus que tout à l’heure.



Elle se mit en route, déterminée. Sur le chemin, elle mit une musique. 1812 de Tchaïkovski. Comment Napoléon, sur de lui, se fit laminer pendant l’expédition de Russie. Elle n’était pas Napoléon, mais la Russie. Moscou avait flambée, mais la Russie avait coupé la tête de l’empire. Elle ferait de même.


Elle arriva dans le quartier. Elle le connaissait bien maintenant. Il avait fallu qu’elle l’explore sous toutes les coutures. Elle savait où elle allait installer la planque pour choper ce petit fumier.
Elle gara la voiture à deux pâtés de maison et déchargea le coffre. Elle s’installa sur le toit d’un immeuble, à deux cents mètres de son lieu de rendez vous. Elle restait loin, à l’abri des regards. Elle était fébrile et impatiente. À croire qu’elle comptait le plomber quand il arriverait. Ses mains étaient moites et elle transpirait. Mauvais signe. Bien pire que lors de l’exécution du contrat.
Elle mangea, scruta, bu, scruta, s’interrogea, guetta, patienta… le temps s’écoulait tellement lentement qu’elle avait l’impression que les aiguilles reculaient.

Enfin 22h30 sonnèrent. Elle remis tout dans sa voiture, démarra, fit un tour de quartier pour chauffer le moteur. Puis se gara directement devant la cabine.
22h58. Il était déjà là.

Elle sortit du plus calmement possible de la voiture.


J’ai réussi le contrat. Payez moi.
- c’est déjà fait. Notre chef est ravi de vous savoir si astucieuse pour sortir de là.
- Ta gueule. Commence pas à m’embobiner la gueule. Je veux savoir qui est ton chef
- Vous ne le saurez pas. Si vous le saviez vous mourriez sur le champ.
- Même pas peur. Annonce.
- Comprenez. Ma fidélité va au meilleur protecteur… et au plus offrant.
- Voilà mon offre, tu parles ou je te fais sauter la tronche.[/b]

Lucrezia sortit son flingue et menaça l’homme. Celui-ci ne bronchait pas. Il avait même un petit sourire sardonique qui fit enrager Lucrezia.

Fous toi pas de ma gueule. Balance.
- si je meurs…
- J’ai d’autres indics, c’est pas un souci, t’es juste le plus proche. Mais c’est pas un problème.


La rage la faisait suffoquer. Plus qu’une solution. Le torturer. Elle le saisit et le tira jusqu’à la voiture. Elle voulut l’assommer quand…

PAN


L’homme s’effondra au sol, laissant à Lucrezia bien des disillusions.
Revenir en haut Aller en bas
Ling
Tueur Professionnel
Tueur Professionnel



Nombre de messages : 19
Date d'inscription : 10/07/2007

Yeoju street Empty
MessageSujet: Re: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitimeMar 17 Juil - 21:46

Quelle ironie. Ling pensa à ce seul mot...ironie. Son portable avait encore sonné. A dire vrai, il n'avait pas cessé de sonner toute la soirée. Elle avait refusé bien des fois mais une plus forte envie la poussait à accepter. Elle ne connaissait pas grand chose de sa cible et il ne valait mieux pas. Son commanditaire avait été très clair...avant 23h, Yeoju street.

Elle regarda sa montre, surexcitée. Il lui restait 2 bonnes heures et elle devait se préparer. Elle laissa son revolver respirer un peu en le posant sur son lit. Sous son lit, sa valise noire l'attendait. Elle pouvait presque l'entendre hurler son nom. Elle ne se fit pas prier pour l'en enlever et l'ouvrir, laissant apparaitre un fusil. Elle le prit délicatement dans ses mains et caressa son visage dessus.


- Tu m'as manqué toi...


Elle avait le regard d'une gosse de 8 ans à qui on offre le cadeau dont elle avait toujours rêvé.

Elle le remit à contre coeur dans la valise qu'elle referma de suite. L'heure approchait et ses battements de coeur se faisaient plus rapide. Elle enfila une tenue sobre, sombre sans chichis ni froufrous. Elle portait toujours sur elle une médaille qu'elle fourra dans sa poche après avoir déposé un baiser dessus. Un porte bonheur peut être. Quoi qu'il en soit, elle était enfin prête. Son chauffeur frappa à la porte de sa chambre.


- Ouais !
- Madame, j'ai garé la voiture en bas de l'hôtel, si vous...
- Espère d'imbécile! tu crois que j'vais y aller avec une bagnole si imposante!!!
- Mais...
- Dégage cette putain de voiture de là!

On entendit des bruits de pas s'éloigner de la chambre. Ling était énervée. Mauvais pour elle. Il falait qu'elle reprenne son calme. Elle se rapprocha de la fenêtre et l'ouvrit, prenant un grande bouffée d'air frais. Il lui fallu bien 10 minutes pour enfin retrouver une certaine paix.

En face de l'hôtel, Ling prit le volant d'une voiture noire, aussi sobre que sa tenue. Sa valise posée sur la banquette arrière, elle roula en direction du point de rendez-vous.

Yeoju street et cette fameuse cabine téléphonique. C'est là. Ling se gara dans une ruelle plus loin. Elle en sortit, sa valise en main et regarda les immeubles alentour. Parfait.
Sans attendre, elle s'aventura sur le toit de l'immeuble, si on pouvait appeler ça un immeuble.

Son fusil chargé, son doigt effleurant la gachette, Ling patientait. Une voiture commença son petit manège et disparu plus loin. Ling serra un peu plus son fusil. Un homme apparut alors près de la cabine. Une discussion suivit. Ling ne devait plus attendre. Comme un pressentiment, elle devait tirer. Son doigt appuya sur la gachette. La balle, magnifique, ne suivait pas la trajectoire prévue. Elle l'avait loupé.


*Merde...fais chier...*

Ling se releva, son arme en main et descendit rapidement les marches qui la séparaient de la rue. Elle jetta un coup d'oeil vers la cabine. Elle était toujours en vie. Elle grimpa dans sa voiture, jetta son fusil derrière et démarra en trombe. Son pied collé sur l'accélérateur, elle s'éloignait de son échec.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Yeoju street Empty
MessageSujet: Re: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitimeMer 18 Juil - 15:52

Un coup. Un seul et unique coup. Il était là, mort. Génial. Là, franchement, génial.
Abusé. Lucrezia ne pensa pas au danger. Le coup était professionnel, la personne avait raté, elle tenterait plus tard.
Saloperie. Qui voulait donc sa peau ? À moins que ce ne soit le contact ? Un avertissement ? Et voilà… elle avait toujours tout fait pour se protéger.
Ses ennemis l’avaient ils repéré et avaient ils déjà mis un contrat sur sa tête. Seul son ami téléphonique savait qui elle était. Ainsi que son mandataire. Et voilà que tout se précipitait. Pas normal. Ce contrat était trop gros, trop louche. Et son contact mort, un sacré poids dont il allait falloir se débarrasser.


Lucrezia fourra le cadavre dans son coffre. Heureusement elle avait de quoi nettoyer de genre de petit incident. Elle sortit des gants chirurgicaux, de l’eau de javel et astiqua les abords de la voiture. Le cadavre reposa sur plusieurs couches de plastique. Par réflexe elle en mettait toujours, même si la plus part du temps elle n’en avait pas grande utilité.
Cette fois, elle allait utiliser beaucoup de plastique. Elle claqua le coffre de colère.


Maintenant, elle allait traquer son mystérieux tireur. D’abord trouver d’où il avait tiré. Elle regarda l’impact de la balle. Un toit. Il fallait que le tireur soit face au vent. Elle vérifia l’orientation du vent. Il venait de l’est. Lucrezia partit à l’ouest, cherchant un point stratégique.

Elle trouva enfin une bâtisse désaffectée. Pleine de poussière, vide depuis longtemps. Lucrezia examina avec son le toit. Le salaud !!! Pas une trace, rien. Un vrai pro. Soudain… dans un coin… de là où, si elle avait été à sa place elle aurait tiré…
Lucrezia éclata de rire. Une femme. Et la mâdame était soigneuse. Enfin presque. Elle n’avait pas vu qu’elle s’était cassée un ongle. Celui-ci était bien visible car recouvert d’une couche de vernis rouge sang. Une pro très méticuleuse, féminine, coquette. Déjà des indices. Il y avait bien moins de femmes que d’hommes dans le métier. Elle pouvait bien enlever 65% des tueurs à gage de la planète. Et une pro. Donc il devait y avoir… aller 2000 personnes en tout.
Combien sur une île comme Heaven ? Elle devait être venue. Il était peu probable que ce soit une personne du coin, car il y aurait un maximum de personnes à ses trousses.

Donc il devait y avoir pas plus de 4 personnes repérables. Maintenant, restait à trouver son nom et qui l’envoyait. Ainsi que où était cette grognasse.


Lucrezia prit sa voiture. Primo : se débarrasser du corps.
Elle fila droit vers la décharge publique à ciel ouvert. Parfait. Elle fila le plus loin possible. Traînant le cadavre aux milieux des déchets, elle songea que de toute façon, le temps qu’on trouve ce corps… et quand bien même de toute façon, puisque vu le mode opératoire, on croira à un contrat ou un règlement de compte. Ce n’était pas son affaire.
Maintenant, il lui fallait nettoyer la voiture. Tout décaper.
Mince, elle avait presque envie de cramer celle là aussi. La balle avait fait un sacré carnage. Qui que ce soit qui ait été visé, il n’en sortait pas vivant. En espérant ne pas recroiser tout de suite la route de la femme, de façon à être prête à la recevoir dans les règles.


Lucrezia rentra chez elle. De là elle appela tous ses contacts. Six heures de conversations pour finalement un seul nom. Ling Liu. En villégiature, mise au vert forcée. Ben voyons.
Elle allait la forcer pour de bon à se reposer. De manière définitive. Avec si possible un maximum de souffrances.

Finalement, un dernier effort téléphonique, un lieu tombe :
Entrepôt 18B, port de Heaven.


Madame Liu, vous êtes morte.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Yeoju street Empty
MessageSujet: Re: Yeoju street   Yeoju street Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Yeoju street
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Castella Street
» 42, John Kennedy Street
» Appartement F5, San Antonio Street
» Firenze Street. Planque de Lucrezia

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Heaven Island :: Heaven Island (RP) :: Les différents quartiers :: Quartiers asiatiques-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser