Rossi's Tower

Invité

Snivi jubilait. Cet espèce d'enfoiré était là, à ses pieds. Pour le moment seul son nez saignait, victime d'un bon crochet du gauche.

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Deux heures plus tôt.

Thomas ?
Huuum?

Derrière la porte de la suite du casino, maitre Cohen semblait comater. À 4h du matin c'était logique. Snivi l'avait fait exprès. Destabiliser l'ennemi comme on dit.

C'est Snivi. Y a un problème. On a besoin de toi.
Ah ?

Snivi entendit le verrou se defaire, le cordon tomber. La porte s'netrouvrit. Il avait l'air complètement défait, comme s'il venait d'être malade.

Ça va pas mon gars ?

Snivi poussa la porte et rentra, faisant comme si de rien n'était.

Juste un peu trop bu.

Il le détestait. Il avait horreur de ce mec. Riche, brillant, charmeur et qui avait eu Lu... C'était impardonnable. Snivi avait beau vouloir faire taire sa jalousie, il en avait plus que marre.

Je vois.

Il se mit à traverser la suite. Il sortit de sa poche une seringue. Tout était prêt.

Bon, c'est quoi le problème ? Tu veux un verre ?

Volontiers.

Thomas se dirigea vers la console pour prendre de l'alcool. Snivi en profita et lui planta l'aiguille dans le cou.

Fais dodo !

Snivi fit le tour de la suite. Là où il n'avait pas encore trainé. Il regarda la femme qui dormait profondément. Dommage pour elle. Corinna allait râler mais il ne fallait pas qu'on sache. Au pire... Thomas serait accusé de son meurtre.

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Le voilà maintenant qui rampait.
Snivi le regardait dégouté. Il l'avait conduit dans la tour de Rossi. Tout avait été reconstruit depuis l'attentat. Tout était parfait pour le trafic.
L'avocat s'était à peine réveillé que Snivi lui avait lancé un coup de poing en plein visage pour se soulager. L'autre en était tombé de sa chaise.

Snivi le repositionna et l'attacha fermement. Thomas était encore trop drogué pour réagir.

On va attendre pour la suite du spectacle.

Un bruit de talons aiguille raisonna. Il se mit à sourire. Elle était dans l'ombre. Elle s'installa dans un fauteuil. On ne voyait que ses jambes, longues, fines, sensuelles. Elle les avait croisées ce qui relevait un peu sa jupe. Snivi sentit son sang bouillir. Elle était à lui. Elle allait comprendre cette nuit. Il s'approcha d'elle. Elle avait son portable en main et écrivait un SMS.

Il se pencha et murmura à son oreille.

Je n'ai pas pu résister. Juste le nez.
Bene. On a une piste pour l'attentat. Un cousin à toi.
Antonio ? Liugi ?
Liugi oui. Il est sur l'île en tout cas. Dommage que Lara ne soit pas là.

Elle parlait doucement. Lui seul l'entendait parler. C'était pour lui qu'elle murmurait. Il lui caressait l'épaule et approcha lentement ses lèvres des siennes.

Tu veux que je fasse quoi ?
Qu'il nous donne les infos. Ce qu'il sait sur toute la famille. Et amène Samuel aussi.

Snivi se redressa, gardant sa main sur la nuque de Lucrezia qui tronait dans la pièce. Elle était à lui pourtant. Et il était à elle.

Il se dirigea vers Thomas et le releva. Il lui souleva les bras et coinca les liens sur un crochet. À l'aide d'une poulie automatique, il fit lever le crochet. Les pieds de l'avocat touchaient avec peine le sol. Il se tortillait comme un beau diable.
Snivi frappa une première fois dans le ventre. L'avocat laissa échapper un gémissement. Il continua, à intervalle régulier. Le temps que l'autre reprenne à peine son souffle.

Au bout d'un moment il cessa.

Bien. Alors. On veut des informations.
Qui les veut ? Mon pauvre... Elle te mène en bateau. T'as l'air mordu toi. Mais elle... regarde la. Elle se fout de toi.
Ta gueule.

Snivi frappa en plein dans l'estomac. L'avocat eut un haut le corps.

On reprend. Que sais tu sur nos affaires.
Vos te faire foutre.

Snivi continua à le passer à tabac. Pour le moment il n'utilisait que ses poings. Il voulait lui faire mal mais faire durer le plaisir.
Et puis le bruit des ongles qu'on tapotte en rythme sur les accoudoirs. Il retourna vers Lu.

Appelle Daniele.
Danny ! Ramène le !

Snivi retourna vers l'avocat.

Bien... parle parce que de toute façon tu vas chanter.
Non.
Alors tu vas souffrir...

Daniele arriva. Il tenait Samuel. Le bras droit politique de Lu était salement amoché. Il était maculé de sang. Il gémissait.

Je crois que c'est sa machoire.
Tu n'as pas été un peu dur ?
Il m'a mordu au sang l'enfoiré !

Lu se mit à ricanner. Elle se leva avec élégance et s'approcha des deux hommes.
Samuel était maintenant suspendu au crochet non loin de son cousin.

Je n'avais pas envie de me salir les mains mais là... Thomas dis moi... on fait ça vite ou pas ?
On va mourir. Pourquoi ne pas s'éclater un peu ?
Tu as raison.

Lucrezia se dirigea vers une armoire non loin de là et en sortit une ceinture. Elle la plaça autour des hanches de son avocat.

Tu sais ce que c'est ? Une « stun belt »... une ceinture incapacitante. Le principe est très simple, tu vas vite comprendre. Ça t'envoie entre 50 et70 volts dans le corps. Je l'ai traficoté moi même. Je choisis donc la durée et la puissance. On va commencer par 10 000 volts qu'en penses tu ?

Avant qu'il n'ait répondu, Lu déclancha la ceinture. Un hurlement terrible s'en suivit. Lu se détourna.
Snivi suivait. Il arrivait avec un sac plat. Il le déposa sur une petite table que Daniele venait d'apporter. Il déroula le sac, laissant voir des couteaux de toutes les tailles et de toutes les formes.

À toi l'honneur Lu.
Ah non... ça va pas la tête ?
Quoi ?
Je porte les touuuutes dernières Manolo Blanick. Tu n'espères quand même pas que je les salisse. Alors thomas ? Tu comptes parler ? C'est que j'ai des rendez vous importants à honnorer moi. J'ai déjà du aménager mon emploi du temps pour vous deux.
Connasse !
Que sais tu de la famille ? Parle !
Vas te faire...

il poussa un nouveau hurlement. Lu n'était pas patiente. Elle avait de suite mit le maximum.

70 000 volts. Dépêche toi.
D'accord...des mois que je piste les italiens de Heaven. J'ai des preuves. Même pour ta cousine. Vos liens avec d'autres clans. Comment tu as déclanché une guerre des gangs pour supprimer tes ennemis et pour prendre le pouvoir.
Où sont les preuves ?
Tu crois pas que...
tu as le choix. Soit tu parles... je te tue de suite, ainsi que ce misérable traitre, dans deux salles séparées. Vite et bien. Soit c'est Snivi qui vous achève. Et il a l'air remonté.

Snivi regardait avec admiration Lu ne pas se laisser démonter par le fait que les preuves pourraient être n'importe où.

Non.
Alors tant pis. On trouvera. Snivi ?
Je me charge d'eux. Toi tu dois être visible à l'heure des faits. oh... oh fait Thomas... Votre grand mère Cohen... Celle qui vit à Jerusalem... Elle va avoir un choc de perdre deux petits fils d'un coup. Ça va l'achever.
Tes menaces ne servent à rien.
Je ne menace pas. J'irais juste lui annoncer en personne. Et voir son courrier. Tu sais. Celui que tu lui as envoyé la semaine dernière !
Enfoiré !
Je vous laisse alors !

Lu se tourna. Snivi lui emboita le pas.

Tu as fait du bon boulot.

Elle posa une main sur sa joue et l'embrassa.

Fais les chanter encore un peu. Éventre les. Commence par le traitre.

Snivi acquièsca. Lu tenait déjà son portable en main et envoya un SMS à Juliana, Lara, Isabella et Corinna :

Citation :: Le tapis est nettoyé.

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