Un appart...une cible...

ambiance


Lucrezia hurlait de joie intérieurement. Elle s’amusait comme une gamine.
Quand ils avaient parlé de gorilles, Pepino et Snivi n’avaient pas menti. Les deux hommes devaient mesurer plus d’un mètre 90 et bien 100 kilos.

Hello toi !

Un grognement lui répondit. Lu lui fit un clin d'oeil coquin. Ce genre de situation l'excitait et elle regrettait l'absence de Danny.

Allez, donne le joujou. J’suis sure que tu sais même pas l’utiliser.

L’homme lui tendit de mauvaise grâce.

Ou le gros calibre qu’on a là…
Il compense.
Je crois aussi.
Vous vous amusez bien ?
Moi ? Comme une folle. Et toi Snivi ?
Je m’éclate.
Et vous messieurs.
Ils sont impolis de ne pas répondre.
Je crois que nous les contrarions. Toi ! Ici ! Tu t’assois. Vous aussi. Là !

Joy donnait des ordres avec une autorité naturelle qui faisait envie à Lucrezia.

Bien… Comment va se cher Josh ?
Qui ?
Ouuuuuuuuh ! Chouette ! On joue au plus con ! J’peux lui tirer une balle dans le genou ?
Oula… T’es bien sa cousine toi !
Que veux tu ?! On choisis ses amis, pas sa famille.
On vous dérange. On peut partir hein.
Mais ils nous font de l’humour. Oh lalala ! On va s’éclater ce soir.

Ambiance de fête


Et un genou un !

Elle adorait tirer à cette endroit. Marque indélébile, souffrance hors norme… Client bavard.

Et deux genoux deux.

Quelle tristesse que Dieu n’ait accordé que deux genoux à l’homme. Alors qu’il en avait offert quatre à l’éléphant.

Je te pose une troisième fois la question......
Je te conseille de répondre...si tu veux…garder ce qui fait de toi un homme....

Les mots magiques. Dommage. Ça le tuerait sûrement et ce serait trop court.

Mais c’est pas un homme de toute façon. Tu sais le gros calibre.
Snivi tu m’inquiètes. Tu fais une fixette sur son joujou.
Moi ? ah bon ? Merde !
Je vais t'offrir une poule si c'est ton divorce qui te perturbe.
ça ira je te remercie.

La musique cessa et le désappointement se lut sur le visage de Lucrezia. Joy semblait s’impatienter. Lu aurait jurer voir s’élever des flammes d’impatience. Pouvait on mourir de plaisir et de joie simultanée ?
Finalement oui. Très probablement.
Lu choisit une autre musique, plus festive. Elle s'imaginait chef d'orchestreou violoniste.

Bip bip tududu bip bip tududu…

C’est quoi ça ? Les pompiers ?
Non… Mon portable.

Ouai ? Danny ? Ouai… Attends, elle est à côté. Ce qu’elle fait ? elle danse. Si si je te jure. Ouai, ciao.
Mon amour, buengiorno. J’ai une affaire sur le feu on peut se reparler ?
- …
- … haaaaaaaaaaaaan !
- …
- tiens donc…
- …
- je t’aime chéri. Je te rappelle.

Lucrezia raccrocha. Elle ressemblait à un chat à qui on aurait offert une couvée de canaris.

Tu ne lui parles pas du bébé maintenant ?

Joy avait un sourire complice. De celle qui imagine déjà la scène.

Du bébé ? ho non ! T’es pas enceinte ?
Oula... Une autre cousine pouponne. On va ouvrir une crèche!
Greg fera la Nounou! Bien. Trève de plaisanterie. Messieurs… Jouons au plus bavard des trois. Mon divin mari, que le ciel le bénisse, est à Washington. Il appelait juste pour rire. Il disait qu'il s'était cru à Heaven un bref instant. parce q'uil trainait... Et qui il voit en plein défilé écolo ! Notre ami Josh. Alors… Vite, des infos… Avant qu’on ne le chope. Parce que sinon, vous ne nous servez plus à rien du tout.

Lucrezia jouait avec son cran d'arrêt, s'imaginant artiste au cirque, l’agitant sous le nez des hommes, pendant que Joy faisait des tours d’adresse avec son arme.

Il… Il rentre bientôt.
Tais toi connard. Elle vont nous buter de toute façon.
Possible. Mais à la limite vous choisissez : vite ou trèèèèèès lentement.
On connaît une de ses planques.
Ben dis donc bonhomme, fidèles tes gaillards.
Ils bossent pas pour nos deux folles. Ils savent pas ce qu’ils risquaient.

Joy s'approcha lentement. Tel le félin qui jauge ses proies.

Et elle est où cette planque ?

Tue le.

Avec plaisir.

Lu tenait toujours son cran d’arrêt dans la main droite. L’homme chouinait. Elle détestait les lâches. Elle voulait le faire souffrir. Mais il y avait les voisins. Il fallait être rapide. Et lui faire un peu peur tout de même.

Elle glissa derrière lui, lui murmurant :

Dommage t’as pas dit adieu à bobonne.
Pitié.

La seule réponse fut la lame d’acier glacée sur sa gorge. Tranchée à la façon d’un chirurgien.

Travail de pro. Pas de fioriture. T’es douée.
Elle a eu un sacré prof.
Qui donc ?
Moi bien sur!

Une lueur diabolique dans les yeux de Lucrezia. Elle se rappelait la première fois qu’elle avait tranché une gorge. Elle avait bien progressé.

Et… On fait quoi de la madame ?
Elle ne peut être que contente de se débarrasser de ça ! ce… porc !
Elle est pareille.

La voix était glaciale et aussi tranchante que le cran d'arrêt que Lucrezia nettoyait. Joy ne faisait qu'un simple constat. visiblement, le sort de la femme l'indifférait.

Je m’en charge ?
Trois hommes morts. On dira un règlement de compte. C’est le cas d’ailleurs. La femme sera une victime pour la presse. Pas de mauvaise pub. Snivi, tu te charges de lui faire de nouveaux papiers et un billet pour Las Vegas. Elle sera ravie de jouer les streap-teaseuses. Pepino, tu l’as breef ?
Je ne quitte pas Joy.
T’en as pas pour la nuit. Et on fait que traverser la rue. Mes bureaux sont surs.
Vous allez faire quoi ?
Boire un vrai café. Italien bien sur. Se faire livrer à diner. Et parler bébés. Mais si tu veux nous faire un exposé sur les layettes t’es le bienvenu.
Non merci. Ça va aller.
Andiamo.
J’adore notre soirée Joy. Rentrons parler de ce plan tiens.

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