Le Pleasure & Lust

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Après la course qui avait eu lieu dans les hauteurs de l’île, après la rencontre inattendu qui y avait eu lieu, tout le monde s’était éparpillé… des sirènes annonçaient l’arrivé imminente de policiers. Elle était partit sur sa moto, Ugo la talonnait sur la sienne, ses autres hommes se trouvant dans la voiture qui les précédait. C’était sans encombre qu’ils étaient tous rentré à la villa.

La soirée avait été "divertissante" si l’on peut dire… ça lui avait changé les idées, enfin jusqu’à l’apparition de ce prétentieux d’Ahmon et de l’homme avec qui elle devrait régler des comptes… on ne s’amusait pas à l’humilier sans conséquences… tôt ou tard, il devrait y faire face. La vue et les paroles de Joy avaient été un coup de fouet, ils se montraient pour le moins puériles, certes, mais il y avait des choses qui ne pouvaient passées facilement…

Elle s’endormit en pensant à sa vengeance et au fait qu’elle devait se montrer à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle, elle devrait faire un tour du "propriétaire" demain.

C’est à 9h qu’elle regroupa tout le monde, elle voulait partir avec tous ses hommes, cette fois, hors de question de partir seule, elle devait montrer qu’elle était celle qui commandait maintenant, que c’était avec elle qu’ils devraient traiter et qu’elle ne rigolait pas avec les affaires.

"Si je vous ai réuni ce matin, c’est parce que je voulais vous faire un petit briefing."

Elle laissa planer un silence pesant, ses hommes se demandant ce qui les attendait.

"Aujourd’hui j’ai bien l’intention de montrer qui a reprit le commandement du racket et de la prostitution, pour ça je veux que vous m’accompagnez tous. Je ne tolèrerais aucune erreur ou hésitation ! Si je vous demande de briser le doigt de notre hôte, de balancer un cocktail molotov, de tirer sur l’un de nos "clients"…, je ne veux pas avoir à le dire deux fois. "

Son regard était dur, ses hommes prenaient la pleine mesure de la femme sous les ordres de qui ils travaillaient. Jusqu’à présent, ils n’avaient eut que de brefs aperçu, maintenant elle ne rigolait plus, elle prenait le boulot à cœur et ils comprirent qu’il valait mieux obéir.

Elle quitta le salon, ses hommes sur les talons. Ugo la suivait de près, il avait l’intention de monter avec elle en voiture. Ses autres hommes : Angelo, Flavio, Luca et Livio avait prit une autre voiture.

Elle était à peine au volant de sa sportive noire qu’Ugo montait à ses côtés, le regard qu’elle lui adressa était peu amène, lorsqu’elle bossait elle n’avait pas une attitude amicale et là encore moins que d’habitude en sentant la pression qui pesait sur ses épaules… La pression d’être à la hauteur, d’assurer sa fonction comme on attendait qu’elle le fasse…

"Tu n’y as pas été avec le dos de la cuillère…"

"Je n’ai pas l’intention de vous ménagez, je n’exige pas moins de vous que de moi, si ça ne vous plait pas c’est pareil, vous bossez pour moi."

Le regard qu’elle lui avait adressé était froid, son ton l’était plus encore. Elle n’avait pas haussé la voix, pourtant ça avait eut plus d’effet que si elle l’avait fait. Elle semblait maîtresse de la situation, être dans son élément…

Elle commença par les établissements légaux : restaurants, bars, cabarets… Ils passèrent tous aux cribles, ceux qui avaient le malheur de l’ouvrir sur le fait qu’elle était une femme, qu’ils n’avaient pas l’intention de payer etc… se retrouvaient très rapidement avec un problème qui devait les envoyer aux urgences. Elle se montra intraitable, elle savait que c’était sur les premières impressions qu’elle serait jugée, il était hors de question qu’on se fasse des illusions à son sujet, elle serait dure, mieux valait qu’ils le sachent tout de suite, ça leur éviterait de perdre du temps par la suite.

La dernière escale, le lieu de débauche et de luxure que détenait la familia et qui avait été mit sous sa surveillance. Ce lieu n’était autre que le "Pleasure & Lust", rien que le nom évoquait tout un programme. Pour ceux qui ne l’auraient pas compris en voyant le nom, franchir le seuil de "l’établissement" permettait de comprendre de quoi il s’agissait… Des femmes… des femmes de différentes origines se trouvaient là… il y en avait pour tous les goûts.

Bella y entra peu gênée par les tenues ou l’absence de tenues qu’elles arboraient. Elle regardait ses hommes, elle en remarqua un ou deux qui devaient visiblement se retenir pour ne pas "tirer la langue"… Cela l’agaça au plus haut point… Ils étaient là pour bosser, pas pour se rincer l’œil.

Elle s’arrêta, se tourna pour leur faire face et les toisa du regard.

"Un peu de tenue s’il vous plait. Vous n’êtes pas là pour baver et fantasmer, vous êtes là pour bosser. Rappelez-vous en."

Elle plongea son regard dans ceux de ses hommes, l’un après l’autre, les regards qui s’étaient embrasés il y a quelques minutes s’étaient éteint pour devenir dur, imitant ainsi leur patronne.

Satisfaite, elle se retourna et prit la direction du bureau de celle qui dirigeait les lieux. L’entretien ne fut pas long et fut moins violent que certain qu’elle avait pu avoir dans la journée. La patronne des lieux avait l’habitude de travailler avec des femmes et un simple coup d’œil à celle qui venait de pénétrer dans son bureau, aux hommes qui l’accompagnaient et à la façon dont ils la regardaient, elle cerna vite le tempérament de la nouvelle venue.

"Delia je présume."

"C’est bien moi. Je suppose que vous êtes la personne avec qui nous allons traiter à partir de maintenant."

"En effet, c’est moi ou mes hommes que vous verrez à partir de maintenant. Je suis venue vous parlez de ce que vous payez pour notre protection. Je suis dans le regret de vous dire que nos prix on augmenter."

Bella avait prit place dans un fauteuil, une telle assurance se dégageait d’elle, une telle force que tout ceux présent dans la pièce ne pouvait que le ressentir.

Delia le ressentait très bien, elle était douée pour jauger les femmes et celle qu’elle avait en face d’elle avait du caractère et une poigne de fer, elle ne pouvait pas se permettre de se la mettre à dos.

"A combien s’élève votre protection maintenant ?"

"Pour que cet endroit continu de prospérer sans encombres, sans accidents et sans visites incessantes de la police, notre protection sera le double de ce que vous aviez payé jusqu’à présent."

Bella était intraitable, elle savait combien rapportait le lieu, elle s’était renseigné avant de venir, c’est pour ça qu’elle avait décidé d’augmenter les prix.

Delia n’en revenait pas… le double, elle lui demandait le double de ce qu’elle avait payé jusque là… Bien sûr elle avait les moyens de payer mais elle n’aurait jamais pensé qu’on lui en demande autant. La femme qu’elle avait devant elle savait ce qu’elle faisait, aucun doute là-dessus. Si elle refusait de payer, le bordel serait saccagé, ses filles risquaient d’être blessée ou embarquée par les flics… elle ne pouvait pas se le permettre.

"Très bien, je prend note de l’augmentation."

"C’est un plaisir d’assurer votre protection Delia."

Bella récupéra l’enveloppe qu’elle lui tendait et sortit du "Pleasure & Lust" avec ses hommes.

» Aux heureuses mamans