-=* Villa Esperanza *=- [Johnny Cash]

Deuxième jour, enfin chez soi...

Quelle belle journée et quel paysage, c'était d'une relaxation sans faille. Sur pieds depuis neuf heures du matin, il s'était accordé une petite grasse matinée bien méritée après le surplus de travail qu'il avait eu ces derniers jours. Il avait tourné les dernières scénes de son tout nouveau film qui après le montage et quelques scénes coupées arriverait en tête d'affiche des studios d'Hollywood en fin d'année. Une tasse de café encore tiéde dans la paume, il était venu se prélasser sur la terasse extérieure de sa villa, bordant l'immense piscine ouverte, sur un des transat, se laissant dorer la pillule au soleil, alors qu'il ne portait sur lui que ses sous-vêtements et une paire de lunettes de soleil ronde, bien agençée sur son nez.



Ce n'était pas dans sa ville que l'on verrait affluer le personnel, il était très matériel et avait du mal à supporter qu'on touche à ses affaires et de plus il n'était pas handicapé, il savait faire marcher une machine à café et tout le mobilier d'une cuisine conventionnelle, bien que des femmes de ménage seraient employées pour venir trois par semaine s'occuper de la propreté de l'endroit, vu les innombrables pièces, sous haute surveillance toutefois, rares étaient les personnes qui gagnaient sa confiance, il fallait vraiment le connaitre et l'avoir fréquenter en dehors du monde du Show-Biz ou tout n'était qu'apparence.

Le cable, la sérénité et... le vibreur de son téléphone portable qui le rappela à la réalité, c'était le quatrième appel depuis qu'il était levé, dure parfois la vie d'une star...

"- Johnny à l'appareil."
"- Salut Johnny c'est Bobby." (Bobby Miller, alias Robert Miller, son agent, reputé sur toute la côte Est)
"- Bob', qu'est-ce que j'peux faire pour toi?"
"- Ton arrivée à Heaven Island est passée moins inaperçue qu'on l'avait cru, des rumeurs circulent et certains paparazzis sont déjà sur le coup."
" - Et qu'est-ce que tu veux qu'j'y fasses?"
"- Un interview Johnny, privé avec une journaliste du coin, une certaine Jennifer Saunders, j'ai verifié mes sources c'est quelqu'un d'fiable, mais une vraie langue de vipére."
"- Une femme comme j'les aime." (sourire narquois) "- J'te laisse te charger d'elle."
"- Fin d'semaine ça t'ira?"
"- Comme toujours."
"- Autre chose?"
"- Mmmh... Oui, trouves-moi le numéro privé de Salsa Inferno."
(souriant amusé) "- Je m'y attendais un peu, j'te l'avais préparé au cas où. Tu as d'quoi nôter?"
(court silence, Johnny quittant son transat pour prendre un stylo et un bout d'papier dans le salon)"- Vas-y."
"- C'est le 0022/ 829.59.69 ."
"- Merci."
"- J'te rappelle quand j'ai des nouvelles pour ton interview."
"- Ok, ciao." (et Johnny raccrocha)



Salsa... C'était une longue histoire, qui ne datait pas d'hier non plus.. Mais pouvait-il vraiment passer à coté d'une occassion pareille de la revoir? Bien que leur séparation n'avait pas été des plus douces pour elle et que comme à ses habitudes il s'était conduit comme un chien, abandonnant un vieil os en arrière pour un plus fameux, bien qu'ici le chien soit homme et l'os une belle espagnole qui n'avait été qu'une aventure d'un soir, silhouette de rêve, charmant caractére, mais nulle au lit, comme quoi. Johnny releva le buste, le dos bien droit, décrispant quelques muscles, son téléphone dans la main, le morceau de papier dans l'autre.. Devait-il l'appeler maintenant? Non... plus tard. Enfin... Trop tard, avant que son esprit ne réagisse, ses doigts avaient tapés le numéro indiqué et la première sonnerie retentit dans l'air, il mit alors le combiné sur son oreille et attendit... Répondeur, quelle horreur que ces boites vocales, il détestait ça, mais pour une fois, il laisserait un message, bref et précis comme toujours.

(annonce répondeur) "- Bonjour!!!
Vous êtes bien chez Salsa Inferno. Si vous avez obtenu son numéro, c'est que vous avez la chance de faire partie de ses amis.
Alors surtout laissez- lui un gentil message, elle adore ça.."

(court silence puis il se racla la gorge) "- C'est Johnny, rappelles-moi au 0022/ 843-13-24." (il raccrocha)

Voilà, c'était fait, ce n'était pas si dur finalement, un petit sourire victorieux étira en coin les lèvres de Johnny alors que jetant un dernier regard sur sa terasse, sa piscine et tout le confort que ça impliquait, il décida d'aller prendre une douche, beaucoup de choses l'attendaient encore aujourd'hui, il n'y avait pas de temps à perdre, il avait assez profité comme ça ce matin. Il fut cependant arrêté au passage, un de ses agents de securité lui confiant une envellope délivré par un coursier dans lequel se trouvait une invitation pour un mariage. Ca pourrait s'avérer amusant.

( -=* Ambiance *=- )

La Ford Mustang avait filé avec empressement sur la route, les coups de volants de Johnny se faisant plus sec alors qu'il embrayait avec une manie imparable, la route, cette route, il avait l'impression qu'il la connaissait maintenant par coeur et c'est à peine s'il s'arrêtait aux croisements pour chercher son chemin, il filait tout droit, jusqu'à ce qu'enfin, à l'horizon ce soit le toit de sa villa qui se profile, au milieu des cimes des arbres qui la masquaient de moitié aux regards, lui assurant une certaine tranquilité et un confort imparable. Johnny avait vraiment bien choisi cette villa et depuis ces quelques jours seulement sur place, il s'y plaisait vraiment, ce qui était assez rare chez lui, qu'il accorde de l'importance à du matériel, un lieu pour vivre, mais là c'était différent, c'était son "chez-lui".

Mais malheureusement tous les efforts de la terre ne seraient jamais assez grands pour se débarasser des paparazzis, et à peine le bolide arriva-t-il sur la route goudronnée menant aux grilles de sa propriété que ce fut un flot de flash qui aveugla le conducteur, arrachant une injure à Johnny, qui ferma aussi vite que possible sa vitre entre-ouverte. Il jeta un coup d'oeil vers l'avant et reconnu ses agents de securité en polimique avec plusieurs journalistes qui tentaient de leur soutirer des informations à son sujet. Il klaxonna alors, non pas pour se faire remarquer mais pour qu'on lui laisse le passage, faisant rugir le moteur pour se montrer plus impressionnant, vérouillant les portières automatiques de la pression d'un bouton pour éviter qu'un journaliste prit d'une pulsion soudaine, saute dans le véhicule pour l'interviewer.

Avec beaucoup d'acharnement, gardant un air impassible au volant, ne cachant cependant pas combien tout ceci le contrariait, il finit par se frayer un passage entre les caméras et les journalistes qui tapaient aux vitres pour lui arracher des mots. Non, ce n'était pas le moment, Johnny n'avait pas envie de parler, il était venu jusqu'ici pour avoir la paix et pas pour continuer à passer sa vie à répondre à des questions indiscrétes sur sa vie, c'était la partie du Show-biz qu'il détestait le plus. Une fuite existait bel et bien dans son organisation mais ce matin quand il avait reçu une invitation pour le mariage il en était déjà persuadé, si les peoples le savaient, alors les paparazzis aussi, quelle galére.

La Ford-Mustang passa alors les grilles qui se refermérent derrière sans laisser entrer quiconque, devant la mine depitée de certains journalistes qui s'attendaient certainement à un miracle, l'essentiel dans cette histoire c'est qu'ils ne sachent jamais d'où il venait et comme il n'en avait informé personne, mis à part vaguement son agent il n'y avait aucun soucis à se faire, bien qu'il ait été prudemment suivi tout du long par une voiture de securité sans même s'en rendre compte. Le petit bolide retrouva alors rapidement sa place dans le garage et Johnny coupa le moteur, restant un moment immobile face au volant, avant de lâcher un petit soupire d'exaspération et de quitter le véhicule pour entrer dans sa villa par la porte intérieur tombant nez à nez avec son chef de sécurité.

"- Ah Monsieur, vous voilà enfin."
"- Lionel, bon dieu, c'est quoi ce bordel dehors?"
"- Ils sont arrivés peu de temps après votre départ."
"- Pourquoi vous ne les avez pas viré de là?"
"- Ils sont coriaces Monsieur."
(irrité) "- Employez tous les moyens que vous voudrez, appelez les flics j'en sais rien, mais quand je redescendrai je ne veux plus voir, c'est clair?"
"- Clair comme de l'eau de roche."
"- Et ne faites pas le malin avec moi, je ne vous paye pas pour rien, alors bougez-vous le cul."

Johnny lança un regard noir à son chef de securité avant de lui passer devant pour traverser la salle à manger, montant avec une certaine hâte, deux par deux les marches de l'escalier en colimaçon menant au premier étage de sa villa, entrant dans sa chambre personnel tout en claquant violemment la porte derrière lui, lachant alors dans la pièce un rugissement de rage qui fit presque trembler les murs. Il porta sa paume à son front comme pour prendre sa température et décida de se faire couler un bain, ses affaires tombérent alors les unes après les autres sur le sol, tracant le chemin jusqu'à la baignoire dans laquelle il s'était installé un verre de Scotch à la main, pour se relaxer et réfléchir à cette journée éprouvante, son cellulaire à portée de main.

Combien de temps Johnny avait-il passé dans son bain? Il n'en savait rien, tout ce qu'il se rappelle c'est qu'il a soudain fermé les yeux et qu'il a oublié tout le reste, son verre de scotch lui a même échappé des mains sans le réveiller, tombant sur le tapis recouvrant les trois marches de sa baignoire pour rouler sur le sol quelques pas plus bas, déversant son contenu sur la moquette. Le visage vers l'avant, il s'était mit à rêvé de la journée qu'il avait passé et des événements qui pourraient advenir plus tard, mais en fait ce n'était pas un rêve, plutot un cauchemard, il avait imaginé le pire et c'est quand il sentit une sensation de froid, comme la mort courir sur sa peau qu'il finit enfin par réouvrir les yeux, lentement, mais surement, se rendant enfin compte de l'endroit où il était, avec un mauvais gout dans la bouche et un poids intense sur le coeur. Saloperie de cauchemard.

Il avait remonté ses mains à son visage, replaçant ses cheveux humides en arrière, tentant de faire le vide comme il pouvait. Puis il s'était remit sur pieds, quittant la baignoire qu'il laissa se vider toute seule pour passer juste à coté sous la douche, ne se préoccupant pas des gouttes d'eau qui suivaient son parcours sur le sol. Cinq minutes, peut-être dix plus tard il était propre comme un sou neuf, mais fatigué, tellement fatigué, avec l'étrange impression que ses jambes allaient soudainement céder sous son poids et qu'il allait défaillir. Il prit à peine le temps de se sécher et n'enfila même pas d'affaires, rejoignant nu comme un ver sa chambre, attrapant son cellulaire au passage et ramassant son verre qu'il posa sur l'évier, ne se doutant même pas que le contenu avait versé, trop fatigué pour ça.

C'est comme une masse sur son lit qu'il tomba, sur le ventre, ne prenant même pas la peine de se glisser sous les draps, glissant un bras sous son oreiller, l'autre ramenant son cellulaire à son visage, tiens, il avait un appel en absence. Il l'écouta.

(un voix sensuelle et douce se fait entendre dans l'appareil)

"Décidemment tu n'as pas changé, toujours aussi présent! (rire gentil)
C'est Lana je suis sur l'île et j'ai pensé qu'on pourrait se voir, ça fait longtemps!
Ecoute là j'ai pas beaucoup de temps, tu comprends la presse et tout...tu connais ça autant que moi! je te laisse mon numéro alors rappelle moi
0022/992-51-57"

Lana... Malgré sa fatigue, un petit sourire amusé étira ses lèvres, cela faisait un bail qu'il n'avait pas eu de nouvelles, débordés tous les deux par le travail, mais étrangement et peut-être parce qu'ils étaient pareils mentalement, ils s'étaient toujours entendus, c'était peut-être la seule femme mis à part Salsa qui savait ce qu'il était et qui l'acceptait comme tel. Une confidente précieuse pour Johnny, mais avant tout une amie. Il prit la décision de lui répondre tout de suite, même s'il était minuit passé, tant pis.

(voix cassée) "- Salut ma belle.
Ca fait plaisir de t'entendre, à croire qu'on migre tous dans l'même coin.
Tu m'poursuis avoues? (rire jovial)
Ce week-end ça devrait être moins chargé pour moi. J'te réserve mon Samedi soir? Je serai chez toi vers 19h.
A plus tard."

Il raccrocha sans faire trainer la conversation, un répondeur n'est d'ailleurs jamais d'agréable compagnie, autant ne pas s'attarder. Sa main remontant sur l'oreiller juste à coté d'son visage, il fut alors emporté par sa fatigue, ne trouvant plus la force de lutter, s'endormant comme une masse. Et quelle nuit, longue, profonde mais surtout agitée pour Johnny qui passa son temps, inconsciemment à se retourner, à droite, puis à gauche, manquant à chaque fois de tomber, se réveillant parfois par sursaut par l'appel du vide, lachant un grognement avant de se rendormir. Le matin se leva mais il n'en fut pas témoin, n'ayant pourtant même pas prit la peine de tirer les rideaux avant d'aller dormir, la chaleur du soleil était agréable sur sa peau, enivrante, s'insinuant avec perversion dans l'angle de sa cuisse droite, remontant comme une caresse vers le centre.

Malheureusement ce fut le vibreur de son cellulaire qui le réveilla, faisant vibrer tout l'oreiller sur lequel sa nuque était toujours posée, le réveillant en douceur bien qu'il aurait préféré que ce soit une voix fémimine à l'autre bout du fil, quand il mit la main sur l'appareil, le nom inscrit n'était pas celui d'une femme, mais celui de son agent.

(voix enraillée) "- Salut Bob'"
"- Oula toi tu tombes du lit!"
"- La journée d'hier a été éprouvante."
"- Oh tu as été la voir finalement?"
"- Oui... Quelles sont les nouvelles?"
"- J'ai eut la journaliste au téléphone, j'vous ai prévu un entretien cet après-midi à 17h."
"- Ok. Où ça?"
"- Chez toi, c'est plus pratique pour nous et pour elle. Elle connait ses droits et les questions qu'elle doit te poser. Si jamais quelque chose cloche, appelles-moi."
"- T'inquiètes pas, j'me débrouillerai."
(souriant amusé) "- J'te fais confiance. Rien de nouveau de ton coté?"
"- Euh non... Ah si, Salsa est d'accord pour la suite du film."
"- Lady Sparrow?"
"- Oui.."
"- Super, je vais appeler son agent alors et le metteur en scéne!"
"- Tiens-moi au courant."
"- Comme toujours. A plus tard." (et il raccrocha)

Le cellulaire de Johnny retomba alors sur l'oreiller, tandis que ce dernier s'étira félinement sur les draps, glissant une main sur son bas-ventre. Encore une nouvelle journée, chargée en perspective comme toujours. Il resta un peu plus de cinq minutes allongé sur le lit, fixant le plafond, pensif avant que finalement il ne trouve le courage de se remettre sur pieds, il alla prendre une bonne douche pour se revigorer et s'habilla avant de descendre au rez de chaussé, heureusement les paparazzis n'étaient plus là et si ça avait été le cas, il aurait été sacrément étonné! Il prit le temps de se faire un café puis se mit au travail, il avait une tonne de coup de fil à passer comme toujours et il devait se trouver un costume pour le mariage de la semaine prochaine, bien que son armoire était bourrée de vêtements en tout genre, il n'en avait jamais assez et marquait toujours une grande occasion d'une nouvelle paire de fringues.

La veille, avant l’interview avec la journaliste.

Alyssa avait laissé son amant travailler et allait bosser elle aussi. Une nouvelle séance de d’adrénaline et de plaisir autre mais tout autant jouissif, un nouveau venait de s’installer dans le quartier, un type un peu parano sur les bords mais comme toutes les stars… la jeune voleuse avait enfilé sa combinaison moulante de cambriole et elle c’était élancé dans la nuit. Elle se mouvait tel un félin, la nuit étant son plus fidèle compagnon, elle savait que la nuit remplacerait toujours le jour. C’était une valeur sur, pas comme tous les hommes qui gravitaient autour d’elle. Enfin surtout deux. Elle chassa Alex de ses pensées comme on chasse une mouche d’un mouvement de la main.

Elle approcha de la maison. Le système de sécurité du jardin était enfantin, et semblait même déjà désactiver, comme si elle avait besoin qu’on lui facilite la tache. Au lieu de pénétrer par le bas elle passa directement a l’étage. Elle pénétra par un balcon dans une chambre. Celle-ci était vide. Elle n’était donc pas tombée sur la chambre du maitre de maison. Non pas qu’elle un penchant pervers pour les sous-vêtements (le cas de Max était spécial), la chambre a couché de ses victimes recelait bien souvent des indices sur les personnes et elle aimait y laisser un message de son passage.

Elle rentra dans une chambre où dormait l'acteur, il avait un air angélique en dormant. Alyssa prit une seringue dans son sac et lui administra une dose de sommifères. Elle aperçut sur une étagère mis en valeur une espèce de trophée. Vu la place centrale qu’il avait elle devait apparemment beaucoup compter pour l’artiste, et hop dans le sac. Si Alyssa avait de quoi vivre dans les palaces les plus luxueux tout au long de sa vie. Elle ne volait plus que par jeux et pour se donner cet adrénaline que on ne peut trouver ailleurs qu’en cambriolant. Elle ouvrit la porte d’une armoire et ho surprise, l’acteur avait l’air de bien aimé certain jeux. Alyssa eu une crise de fou rire, qui la fit pleurer de rire. Elle s’attendait à beaucoup de chose mais pas à ça. Tout l’attirail du parfait sadomaso. Des menottes, une cravache et nombre bouts de cuirs assemblé en divers habits ou objets, la voleuse n’aurait pu le dire. Lui qui semblait si sage sur les images des magasines voilà qui changeait radicalement sa vision du bel acteur,elle dispersa les objets sur le lit et un peu partout dans la chambre. Elle emporta cependant une paire de menotte en souvenir de son passage chez la star.
Elle l'embrassa sur la joue lui laissant une belle trace de rouge lèvres dessus en guise d'au revoir...

Son sac sur le dos, elle descendit et vit un superbe Delacroix. Ni une ni deux, Alyssa usa de son cutter avec habilitée après avoir vérifié si le système de protection était activé. Surprenant il ne l’était pas… Un bruit se fit entendre, Alyssa se déplaça sans bruits et surprise surprise qui était là ? Lui. Quel poisse, elle aurait même préféré tombé sur les flics elle pouvait toujours les semé mais Alex, maintenant qu’il savait qu’elle était de retour ne risquait pas de la laisser tranquille. N’était-ce pas un peu pour ça qu’elle avait pris un autre homme dans sa vie ? Pour oublier Alexander.

Apparemment il ne s’attendait pas à la voir ici. Et bien il n’était pas le seul. Ils restèrent figés s’observant mutuellement, puis Alyssa rompit le silence :

-tu es sur mon terrain là ! Sors d’ici !!
-c’est le plus rapide qui se sert le premier tu le sais bien…et on dirait que tu as bien profité pendant que je coupais les systèmes de sécurité.
-comme tu l’as dis, le premier arrivé premier servi.
- où étais tu parti Alyssa ?
-ca ne te regarde pas, je fais ce que je veux.

Elle sentit sa poigne sur son bras qui s’abattit. Son regard c’était assombri. Elle voyait une colère qu’elle ne comprenait pas.

- lâche-moi !!

Il l’entraina dans un coin de la pièce et l’embrassa l’acculant contre le mur. Elle sentit ses lèvres impérieuses se presser contre les siennes et il accentua la pression. Alyssa qui cherchait à se débattre voyait sa raison, fondre comme neige au soleil au fur et a mesure qu’il prolongeait le baiser. Elle sentit dans ses reins la paire de menotte qu’elle avait emprunté dans la chambre d’en haut. Elle la fit passer le long de son corps et referma un de ses anneaux sur le poignet d’Alex, et accrocha l’autre au meuble massif qui se trouvait à coté. Elle s’échappa de son étreinte et laissa tomber un :

-arrête Alex, tu nous fais du mal…

Alyssa hésitante regarda dans sa main le tableau roulé, et puis se dit que c’était de bonne guerre et filant profitant de son avance pour mettre une grande distance entre lui et elle. La voleuse prit sa moto, et se dirigea vers une de ses caches en centre ville et y laissa sa moto. Elle héla un taxi et pris la direction de l’hôtel pour retrouver les bras d’Adam, complètement chamboulé de sa rencontre chez Johnny.

En passant devant la villa, Alex avait ralenti … puis stoppé.
*Ça serait parfait pour cette nuit …*
Il dissimula sa moto derrière des fourrés non loin, puis se dirigea d’un pas résolu vers sa cible.
Alex observa le jardin : des détecteurs de mouvements associés à des caméras … rien de bien innovant …

Il enjambe lestement la barrière puis atterrit tout en souplesse de l’autre côté.

L’angle mort d’une caméra est quelque chose de si facile à déceler …

Il attend que l’appareil finisse de pivoter pour se déplacer.
Comme toutes les baraques sous haute surveillance, le système central se trouve dans la cave … sensée être inaccessible.
Mais pour un voleur expérimenté tout l’amusement réside dans cette partie du parcours.
Le plaisir survient lorsque l’on croit avoir été repéré et que finalement on réussit à désenclencher la machine infernale.
Alors la caverne d’Ali baba est ouverte il n’y a plus qu’a piocher …

Il atteint la porte, sors deux barres en fer d’une poche de son baggy et commence à crocheter la serrure.
Apparemment le type est sur du système du jardin : la serrure lâche au bout de deux minutes …

Il pénètre à l’intérieur : le silence complet, pas d’animaux, si prompt à repérer les intrus …
Alex trouve rapidement l’accès au sous sols afin de désactiver les derniers systèmes présents.

Une pince coupante sectionne les derniers fils l’empêchant de se servir …

Il remonte quatre à quatre l’escalier, pressé de découvrir quelles merveilles recèle cette nouvelle proie. Au passage il heure la porte et il murmure un ayeu

Soudain, il se fige. Du bruit lui parvient … quelqu’un vient … la lumière est toujours éteinte ce n’est donc pas le proprio … ce pourrait il que …
Il se dépêche de passer dans la pièce à coté et tombe nez à nez sur Elle.
Apparemment elle ne s’attendait pas à le voir ici. Et bien elle n’était pas la seul. Ils restèrent figés s’observant mutuellement, puis Alyssa rompit le silence :


-tu es sur mon terrain là ! Sors d’ici !!
Il répliqua
-c’est le plus rapide qui se sert le premier tu le sais bien…et on dirait que tu as bien profité pendant que je coupais les systèmes de sécurité.
-comme tu l’a dis : premier arrivé premier servi.
-où étais tu parti Alyssa ?
-ça ne te regarde pas, je fais ce que je veux.

Aussitôt le regard d’Alex s’assombrit … il attrape Alyssa par le bras et la plaque contre le mur. Il se moque de faire du bruit, tout ce qu’il veut c’est la reconquérir …
Il l’embrasse passionnément ; cherchant à la déstabiliser, espérant qu’elle réponde à ses avances. Lui même se sent incapable de s’arrêter, elle lui à trop manqué …
Sentant qu’elle se débat plus doucement il croit la partie gagnée.
Un claquement métallique le ramène à la réalité : Alyssa l’a enchaîné au meuble à coté d’eux.
Elle se recule vivement en laissant tomber un « arrête Alex, tu nous fais du mal… »

Puis elle s’enfuie …

Il ne réagit pas … il est trop médusé par ce qu’elle vient de lui dire … ainsi il lui fait du
mal ? elle ne veut plus qu’ils soient ensemble ? Il refuse la fin de leur histoire …

Avec un cri de rage il tire sur les menottes qui refusent de céder.
Aveuglé par la colère il ne tente même pas de les crocheter. Il s’escrime et tire jusqu'à ce que le sang se mette à perler au niveau de son poignet … puis il se laisse tomber à genoux …

Non … Alyssa … je ne peux pas vivre sans toi … je refuse ...

Calmé, il entreprend de sortir deux barres de fer plus petites et de crocheter la serrure.
Une fois libéré il attrape un bibelot au hasard histoire de ne pas repartir les mains vides… mais le cœur n’y est pas …

Il ressort par ou il est entré … il va devoir rendre une petite visite à Juliana Vanzetti et cette fois ci il va demander des réponses …

Avec un emploi du temps pareil, Johnny avait multiplié les allers et venus de l'extérieur à sa villa sans déceler le moindre probléme, préférant cette fois la berline noire aux vitres teintées avec chauffeur que son petit bijou de mécanique dont il ne voulait pas user trop rapidement les pneus. Bobbie avait vraiment pensé à tout et Johnny pouvait se montrer satisfait de ses services, il avait tout prévu de "a" à "z" et il n'avait pas à se plaindre. Ca tombait extrêmement bien d'ailleurs car son protégé était un peu feignant de ce coté là, tout ce qui était administratif le barbait d'ailleurs, il déléguait toujours ses taches à quelqu'un de plus qualifié que lui et qui pouvait être meilleur que son agent pour ça?

Il était sortit à 16h30 d'une grande boutique de mode dans le centre-ville qui avait d'ailleurs du mal à tenir la route et il était ressorti avec plusieurs paquets qui consistueraient son costume pour le mariage le week-end prochain. Puis la berline noire avait reprit la route, le chauffeur prenant soin de mesurer sa vitesse afin que son passager prenne le temps d'observer le paysage en chemin, mais il y avait un peu de laisser-aller dans son attitude et cela se prouva rapidement quand à 17h10 ils passérent seulement les grandes grilles de sa villa. Il était en retard pour son interview avec la journaliste et la voiture banalisée rangée dans la cour le prouvait bien. Raaah il détestait ça, être en retard, c'était peu soigneux et ça faisait souvent mauvaise impression et avec la réputation de cette journaliste, il fallait se montrer prudent!

"- Allez dépêchez-vous! Arrêtez la voiture, arrêtez-vous bon dieu!"

Ce fut un Johnny furibond qui sortit de la berline, claquant derrière lui la portière tout en envoyant un regard noir à son chauffeur qui s'empressa d'aller ouvrir le coffre pour récupérer les paquets.

"- Montez-moi ça dans ma chambre, mais ne vous y attardez pas, je déteste les fouineurs."
"- Bien Monsieur."

Johnny glissa alors ses mains dans ses cheveux, leur redonnant de la vigueur, les mettant en arrière, avant d'inspirer profondément pour reprendre son calme, il devait rattraper le coup et faire bonne impression, se montrer colérique n'arrangerait rien, il fallait se montrer diplomate. Il baissa alors d'une poigne ferme la poignée de la porte de sa demeure et y pénétra d'une démarche sure comme toujours, portant sur lui un ensemble le mettant en valeur comme toujours, contrastant à merveille les couleurs, pas trop decontracté. Un agent de securité vint alors à sa rencontre l'informant que son invité l'attendait confortablement dans le salon, il le remercia d'un signe de tête et s'y rendit.

"- Mlle Saunders. Excusez mon retard, j'ai un emploi du temps très chargé!"
(la jeune femme surprise, qui jetait un oeil sur les quelques bibelots sur la cheminée se retourna vers lui) "- Bonsoir, je comprend parfaitement."
(Johnny s'avançera vers elle et ils échangeront une poignée de main courtoise, puis il invitera celle-ci à se réinstaller sur le canapé)
"- Le style de ma villa vous plait?" (lancera-t-il sur un ton mi-amusé)
"- Oui, vous avez bon goût, c'est déja un bon point" (répondra-t-elle en professionnelle fouillant dans son sac pour sortir un magnétophone et le poser sur la table basse)
(Il s'adossera alors à la cheminée face à elle) "- Je vois que vous êtes aussi impatiente que moi d'en finir."
"- Non, plutot de commençer." (le reprendra-t-elle, mettant le magnétophone sur lecture)
"- Bien, alors allons-y!"

Chacun était prêt à commençer cet interview, Johnny avait retrouvé son calme et la journaliste semblait toute excitée, mais c'était sans compter sur l'intervention imprévue de chef de la securité, qui arriva subitement d'un pas decidé, l'air contrarié.

"- Monsieur, il faut que je vous parle c'est important."
"- Quel est le probléme, ça ne peut pas attendre une heure?"
"- Non Monsieur." (venant murmurer la suite à l'oreille de son patron) "- Le systéme de securité de la villa a été piraté pendant la nuit."
"- QUOI???" (Johnny s'emportera avant de retrouver son calme) "- Excusez-moi une minute Mlle." (Il entrainera alors son chef de securité à part) "- Comment est-ce arrivé?"
"- A ce qu'on l'en sait, un ou deux individus ont pénétré la villa cette nuit, ce sont des professionnels, ils ont bernés tous les systémes de securité."
"- Ont-ils volés quelque chose?"
"- Nous ne savons pas encore Mr... Nous..."
"- Et bien vérifiez-moi ça tout de suite!!! Et informez-moi des dégats! Dites à vos hommes d'éviter de mettre leurs empreintes partout et commençez par le premier étage pour ne pas affoler la journaliste! Je n'ai pas besoin d'un scoop pareil pour mon arrivée!"
"- Bien Monsieur!" (le chef de securité repartira d'une démarche sure, mettant ses hommes au travail en toute discrétion)

Johnny inspira alors une longue bouffée d'oxygéne avant de quitter la salle à manger pour regagner le salon et la compagnie de la journaliste, un sourire purement professionnel sur les lèvres, il fallait faire bonne impression n'oublions pas, tout était sous controle!

"- Excusez ce petit désagrement nous pouvons poursuivre."

Johnny s'était installé dans son fauteuil, faisant face à la journaliste qui semblait légérement inquiéte de son petit dérangement soudain, il prit une pause totalement décontractée peut-être pour essayer de la berner mais cela ne sembla pas marcher.

"- un problème?
- si vous désirez reporter notre entrevue, je comprendrais, il n’y pas de soucis."
"- Non, c’est arrangé, et je préfère en terminer avec cette interview.
- Je vous écoute mademoiselle Saunders."

Il avait répondu avec beaucoup de calme, remontant une jambe sur l'autre, coinçant son visage entre le pouce et l'index d'une main, attendant patiemment les questions de la journaliste qui ne perdit par de temps et entra vivement dans le sujet.

"- Je vais vous poser plusieurs questions, mais ces questions sont sûrement celles que doivent se poser tous vos fans et les habitants de Heaven Island…
- Bien..
- Pourquoi avoir choisi Heaven Island, Johnny Cash..
- Comptez vous vous y installer définitivement?"

Johnny resta silencieux un moment, réfléchissant à comment il allait tourner la chose, il ne fallait surtout pas que la journaliste se doute de quelque chose mais elle ne lui laissa pas le temps de mettre mentalement une stratégie en place qu'elle poursuivit, mettant sur table ses soupçons à propos de Salsa, faisant blanchir légérement son interlocuteur.

"- Cela est-il lié au fait que Salsa Inferno est elle aussi sur l’île?
- Nous savons tous que vous étiez, hum très liés il y a quelques années.."

Mais il décida de prendre là, un peu à la légére, c'était le meilleur moyen de la semer et de lui interdire l'accés à son esprit, ainsi qu'à son âme, elle ne la sonderait pas dans ses yeux. Il se racla alors la gorge puis prit enfin la parole, son regard brillant d'une petite étincelle indéfinissable.

"- Je savais avant mon arrivée ici que Salsa Inferno s'était également établie à Heaven Island, je mentirai si je disais que sa prèsence ne m'a pas légérement influencé pour m'installer. Mais elle n'est pas la cause majeur de mon déménagement."

Il marqua une courte pause, laissant la journaliste mariner un peu, avant de reprendre, c'était lui qui menait le jeu après tout.

"- Comme vous le savez surement, ces dernières années ont été très chargés et importantes pour ma carriére. Et après un franc succés avec mon dernier film, j'ai décidé qu'il était temps pour moi de prendre quelques vacances. Et quel meilleur endroit qu'Heaven Island pour ça?"

Un petit sourire narquois étira ses lèvres, il tournait plutot bien les choses, même encore mieux que ce qu'il en pensait.

"- Si je vais m'installer définitivement ici? C'est très probable, je n'ai pas investit plusieurs millions de dollars dans une villa comme celle-ci pour rien. Mais je n'ai pas encore pu profiter de toutes les ressources que cette île peut m'apporter, alors si vous le permettez je me prononçerai avec plus de certitude plus tard, sur ce point."

Il adressa un petit clin d'oeil amical à la jeune journaliste qui semblait boire ses paroles, étrangement il fut convaincu que même sans magnétophone elle aurait retenu chaque information qui se serait échappé de sa bouche, elle aimait son métier et c'était flagrant. Qui sait, lui-même dans une autre vie aurait pu apprécier ce genre de travail, harceler les peoples sans arrêt, être toujours en alerte pour saisir en premier une information qui pousserait sa carrière en avant... Non, impossible, ce n'était pas dans son caractére.

"- Question suivante?"

Finit-il par lacher avec un certain empressement dans la voix alors qu'autour d'eux tout le monde s'agitait, bien que préservant les apparences quand ils étaient à portée de vue.

La journaliste semblait un peu dubitative devant les propos que lui avaient donné Johnny, c'était certain que ce devait être une nouvelle incroyable qu'il veuille prendre un peu de repos alors qu'il était à l'apogé de sa carrière, mais il avait encore tellement de choses derrière la tête, tant d'obligations qu'il fallait qu'il fasse un peu de ménage dans ses affaires avant de se lançer dans quelque chose de plus grand, cependant il y avait le tournage prochain de lady sparrow.. Et diable que cette journaliste était bien informée.

"- Hum pas de tournages prévus pour l’instant?..
- pourtant la rumeur dit. Oui je sais qu’il ne faut jamais écouter la rumeur, mais voilà l’occasion justement de la faire taire..
- Est-il vrai que vous allez tourner la suite des aventures de Lady Sparrow?..
- Le premier film a remporté un vif succès et il a même permis à votre, hum partenaire d’obtenir l’oscar de la meilleur actrice.
- Et cette fois ça serait peut-être votre tour de décrocher l’oscar pour le meilleur acteur. Au lieu de parler des aventures de Lady Sparrow, on pourrait connaître les aventures de Jack Sparrow!
- Qu‘en pensez- vous?."

C'était une vraie pipelette qui laissa Johnny soufflé un moment, pensif certainement à ce qu'il allait lui répondre, il ne voulait pas lui balançer d'informations trop personnelles et tout ce qui était du domaine du travail faisait également parti de son petit monde. Comment avait-elle pu savoir en si peu de temps qu'un deuxième volet était bientot prévu? Soit elle avait de bonnes sources, soit c'était un pièce vraiment bien tourné, mais dans les deux cas, faire silence ne ferait qu'affirmer ses doutes.

Un petit sourire espiègle étira alors les lèvres de Johnny, il fallait la jouer fine.

"- J'atteins le paroxisme de ma carrière, croyez-vous sincérement qu'aucune proposition ne m'a été faite Mlle Saunders? C'est tout le contraire..."

Il la laissa réfléchir murement à la question quelques secondes avant de poursuivre sur le même ton léger et ne marquant aucune faiblesse, en profitant pour changer de jeu de jambes, croisant ses mains sagement sur son ventre.

"- Une suite à Lady Sparrow? Cela pourrait s'avérer intéressant, mais si je dois y participer ce ne sera pas pour voler la vedette. Salsa Inferno est une grande actrice est c'est à elle que revient tous les mérites de ce film, après tout ne tourne-t-il pas autour de son personnage? Jack Sparrow à son importance je ne le nies pas mais il n'est qu'une maille du filet, parmi tant d'autres."

Il haussa un sourcil, interrogeant quelques instants du regard la jeune femme qui lui faisait face, lui semblant légérement plus nerveuse qu'auparavant, ou bien n'était-ce qu'une impression...

"- Vous oubliez d'ailleurs un fait important dans cette histoire, j'ai moi-même reçu l'oscar du meilleur acteur l'année dernière pour mon film sur Jack l'eventreur. Il est d'ailleurs exposé sur ma cheminée dans ma chambre. J'en suis très fier."

Le regard de Johnny brilla d'un petit éclat de malice, alors qu'un sentiment plutot agréable l'accapara, zappant l'espace d'un instant le fait que sa securité avait été perçée la nuit-même. Ne se doutant pas bien sur qu'on lui avait arraché ce bien si précieux. Il jeta alors un oeil sur sa rolex, l'interview allait bientot touché à sa fin mais il accorderait encore quelques mots avec la journaliste.

"- Bien, concluons cet interview si vous le voulez bien, j'ai encore beaucoup de choses à faire. Je vous écoute."

La journaliste fronça très légérement les sourcils, montrant son désapointement devant le comportement si détaché de Johnny, qui trouvait toujours le moyen de se mettre en avantage quelles que soient les questions posées, et pressant bien l'allure pour en finir, sa réputation ne trompait pas, il détestait les paparazzis en tout genre mais elle devait tout de même se sentir privilégié sur ce coup, il s'était montré courtois avec elle et lui avait offert un interview à peu près normal. Il ne savait pas si elle était décidée à boucler cet interview ou non mais elle poursuivit sur un ton plus ou moins égal au précédent peut-être légérement soucieux, revenant à Salsa qu'elle semblait ne pas vouloir lacher, mais là, Johnny resta estomaqué face à ce qui sortit de sa bouche.

"- Vous savez que le public à l’époque s’intéressait beaucoup à votre relation avec Salsa. Tous les magazines et tous les journaux ont parlé du couple que vous formiez. Et tout naturellement ils se sont interrogé sur la raison de votre absence, lors de son agression par ce déséquilibré, bien que vous euh ne la voyiez plus. J’espérais que vous pourriez enfin les éclaircir à ce sujet."

Quoi? Comment? C'était impossible à croire... Salsa s'était fait agressé par un fou dangereux et il n'avait pas été tenu au courant? Il blanchit tout à coup, perdant toute son assurance face à la journaliste qui l'observait de manière interrogative, si elle avait voulu l'atteindre alors elle pouvait s'estimer chanceuse mais surtout victorieuse. Ca c'était la meilleure nouvelle du siécle, comment avait-elle pu lui cacher ça? Comment avait-il pu passer à coté de ça? Peut-être était-ce arrivé lorsqu'il avait tourné quelques scénes en Europe et qu'il s'était littéralement coupé d'Hollywood. Il remonta machinalement une main dans ses cheveux bruns pour leur redonner du volume et les remettre en place.

Il fallait qu'il se calme et qu'il fasse bonne figure, bien que son regard ne trahissait que peu son angoisse et l'envie de voir cette maudit journaliste partir, comme si son cambriolage ne suffisait pas, il fallait qu'on lui annonce une nouvelle pareille! Là il était arrivé à un point où il détestait vraiment la presse et il se releva pour mettre définitivement un terme à cet interview, pressant la touche "stop" du magnétophone intentionnelement.

"- Il me semble que nous avons un peu trop dévié du sujet principal. L'interview est terminé. Je pense que vous aurez largement de quoi faire un article avec tout ça."

Il fit alors un signe de la main à un agent de securité qui était resté planté devant les baies vitrées donnant sur la piscine jusque là, surveillant du coin de l'oeil son patron mais surtout cette journaliste qui ne lui inspirait pas confiance, surement touché par les tensions régnant dans la villa et dont elle ignorait totalement l'existence.

"- Raccompagnez Mlle Saunders à son véhicule et assurez-vous personnellement que son chauffeur la raccompagne aux studios de presse sans encombre."
"- Bien Monsieur." (il se tourna vers la journaliste) "- Suivez-moi je vous prie."

Dans son dos elle ne vit pas le chef de securité de Johnny qui l'invitait à le rejoindre dans la cuisine certainement pour faire le point, il acquiesca alors de la tête, mais préféra faire preuve de politesse une dernière fois avant de partir, pour ne pas trop froisser son image.

"- Bonne soirée Mlle Saunders."

Et il lui faussa compagnie sans attendre, la laissant seule avec l'agent de securité qui prendrait la peine pour lui de la raccompagner à son véhicule.

La journaliste était partie et Johnny avait rejoint son chef de securité dans la cuisine qui voulait le mettre au courant des vols qu'ils avaient pu decelé. La villa était grande mais l'équipe l'était aussi et trois hommes voir quatre par étage c'était suffisant, il savait qu'il devait en passer par là et pourtant il n'en avait rien à faire, il y avait ce détail qui l'obsédait littéralement.. Salsa, ou non, plutot le mensonge, ou encore l'absence totale d'informations. D'accord ils n'étaient plus ensemble et entre eux ça avait mal fini mais n'était-il pas assez important pour qu'elle le contacte pour lui apprendre la nouvelle et lui demander son aide? Peut-être qu'il comptait moins qu'il le croyait à ses yeux et c'était bien dommage. Il était furieux intérieurement, contre elle, mais surtout contre lui-même et contre son agent qui était resté muet, certainement intentionnellement à ce sujet!

D'apparence il semblait bien neutre, quoi que ses gestuels montraient qu'il était sur les nerfs, perturbé mais aux yeux de son chef de securité ça serait certainement et uniquement à cause de son cambriolage, de la securité de sa villa qui avait été bafouée avec tellement de facilité par un, voir deux cambrioleurs. Il lança un regard noir à Lionel, qui en fait ne lui était pas destiné.

"- Alors? Quels sont les dégats?"
"- Mes hommes ont fouillé le premier, ils ont trouvé des traces de passage dans votre chambre, une paire de menotte accrochée à l'armoire et..."
(johnny équarquilla les yeux) "- Une paire de menotte, qu'est-ce que c'est que cette..." (et là, il tilta, les accessoires de son dernier film qu'il avait tenu à garder) "- Mh.. Et?"
"- Il semblerait qu'ils aient volé votre oscar Monsieur."
"- QUOIII? Mais c'est pas vrai ça! On ne peut vraiment faire confiance à personne! Les habitants de cette île ont vraiment une drole de façon d'accueillir les invités."
"- Ce n'est pas tout. Ils ont également volé le petit vase ming sur l'étagére."
"- Ils? Alors vous savez qu'ils étaient deux?"
"- Et bien, nous n'avons que des soupçons, les vidéos n'ont rien montré d'intéressant, mais ne vous inquiétez pas, nous controlons la situation."
"- Controler la situation? Après ce qui s'est passé? Vous vous foutez d'moi? Contactez les flics, je veux qu'une équipe ou un inspecteur, n'importe qui, vienne faire état du vol."
"- Oui Monsieur, j'attendais justement votre approbation pour..."
"- Arrêtez de me faire perdre mon temps en blablas, au boulot."

Le chef de securité, voyant à quel point son patron était sur les nerfs préféra ne pas insister pour l'instant, il acquiesça seulement de la tête avant de se mettre au boulot. Tout le systéme de sécurité de la villa était à changer, il fallait recruter de nouveaux vigils avec des chiens et contacter un inspecteur de police. Quand à Johnny il glissa une main jusqu'à ses temps afin de se décontracté un peu, c'était vraiment une journée de merde et quelque chose lui disait que ça n'allait aller qu'en empirant. Il sortit alors son cellulaire de la poche de sa veste et composa le numéro qu'il avait mit en raccourci : Salsa Inferno...

Trois sonneries dans le vide et le répondeur se mit en marche, saloperie !!!

"- Salsa! C'est Johnny, il faut qu'on parle tous les deux et au plus vite.
Contactes-moi aussitot que tu auras reçu ce message!
C'est très important!"

Il fit alors les cents pas dans sa cuisine, profitant d'un moment où il était enfin seul, à l'abri des regards indiscrets pour se lacher un peu. Et puis il était chez lui merde, si ça ne plaisait pas, les gens n'avaient qu'à partir! Il s'approcha alors de la cafetière, dans l'idée de se remettre d'aplomb avec un peu de caféïne, ce qui aurait autant d'avantages que d'inconvénients mais il fut arrêté dans son élan par un des gros titres de la gazette du matin, abandonnée là certainement par un vigil : -Salsa blessée au court d'un tournage.-

"- Mais merde, c'est pas vrai ça!"

Un vigil qui passait, alerté par le bruit s'avança, aux aguets, faisant un tour d'horizon avant de s'annonçer.

"- Un probléme Monsieur?"
"- Non! Enfin, si. Ont-ils donné des nouvelles aux infos sur Salsa Inferno, depuis son accident?"
"- Euh... Il me semble qu'elle a été emmené à l'hopital pour subir quelques examens Monsieur."
"- Merci. Vous pouvez disposez."

Le vigil salua d'un signe de tête son patron avant de lui fausser compagnie comme il l'avait demandé. Oh ça non, ce n'était pas un bon jour pour Johnny, le cambriolage, puis cet interview, apprendre dans la bouche d'une autre que Salsa avait été victime d'une agression et enfin savoir qu'elle avait été victime d'un accident sur le tournage. Le sort s'acharnait-il sur lui? Ou plutot sur elle? Sur eux-deux même... Il rangea son cellulaire dans sa poche intérieure et décida de se faire ce café pour mettre ses idées au clair, il fallait qu'il réfléchisse à ce qu'il allait faire.

Johnny s'était mit à tourner en rond dans sa cuisine aménagée, après s'être servi à la suite deux tasses de café qu'il n'avait même pas accompagné de sucre, c'était fort, beaucoup trop comparé à ce qu'il prenait d'habitude mais c'était presque sans importance, ça n'avait pas de gout, c'était fade, comme tout ce qui se trouvait dans cette cuisine, dans sa villa. Il n'avait envie de rien, ne pouvait même plus se concentrer tellement il était obsédé mentalement par Salsa, mais pourquoi? C'était dingue quand même, il avait passé des années à l'ignorer complétement et là, à peine arrivé à Heaven Island, il avait fallu qu'il vienne la voir et qu'il se souvienne de tous ces moments intenses qu'ils avaient vécu pendant ces trois semaines de bonheur. Mais c'était tellement loin tout ça, derrière eux.. Pourquoi espérait-il qu'il puisse y avoir une suite? Et pourquoi le voulait-il même? Il avait du mal à se suivre tout seul..

Il fallait qu'il fasse quelque chose, qu'il agisse bon dieu, il n'allait pas rester planter là dans cette cuisine, comme un légument bouillonant dans une marmitte. Il poussa alors un grognement sourd et quitta la cuisine, si calme, sereine pour rejoindre le salon ou plusieurs hommes de sa securité s'affairaient à chercher une piste, une trace, quelque chose qui pourrait les mener éventuellement sur une piste à suivre. Il s'arrêta alors et observa le chantier que sa villa était devenu, harassé par tout ce foutoir.

"- Lionel! Je sors, je ne sais pas quand je rentrerai, mais assurez-vous que tout soit en ordre à mon retour, c'est un vrai bordel ici!"
(son chef de securité donnant quelques ordres tourna son visage vers lui) "- Bien Monsieur, mais faites attention aux paparazzis, ils semblent vous avoir à la bonne."
"- Nous vous occupez pas de ça, le probléme est reglé."
"- Souhaitez-vous que deux hommes vous accompagnent?"
"- Non. Enfin si, mais dans une autre voiture, je prend ma Ford Mustang."
(il fit alors signe à deux de ses agents, attentifs, s'approchant, prêts à suivre Johnny) "- Accompagnez Mr Cash, restez aux aguets mais discrets, compris?"
(répondant en coeur) "- Oui chef."
"- Ah et occupez-vous des flics, si jamais ils débarquent pendant mon absence, vous savez quoi faire."
"- Bien Monsieur."

Johnny jeta un coup d'oeil sur les deux gardes du corps qui allaient le suivre, sans leur échanger la moindre parole, avant de leur tourner le dos pour rejoindre le garage par la porte intérieure, grimpant à la place du conducteur, claquant la porte et saisissant fermement le volant en cuir dans ses mains, presque rageux, ne sachant bien encore où il devait aller. Chez elle? Ou à l'hopital? Il sentit alors son cellulaire vibrer dans sa poche et s'en saisit, remarquant qu'il avait manqué un appel, il écouta alors son répondeur.

" - Allo Johnny?..
- C’est Danny…l’agent de Salsa..
- Tu te souviens de moi hein..
- bon …je t’appelle c’est pas pour affaire.. C’est euh.. Salsa..
- y’a eu un petit incident sur le tournage de son dernier film et là elle est à l’hôpital..
- rien de très grave mais..
- Johnny….elle te réclame
- Inutile de l’appeler, elle a quelques soucis pour entendre..
- alors si tu peux, viens la voir…
[silence, puis une voix émue]
- je l’ai vue tout à l’heure, et……elle a besoin de toi, Johnny..
- bon, je te laisse, je retourne la voir…
- à bientôt!"

Johnny sentit alors son sang se glaçer dans ses veines, c'était plus grave qu'il ne s'y attendait et son coeur se mit à battre la chamade dans sa poitrine. Elle voulait le voir. Ni, une, ni deux, il fit alors démarrer le moteur de sa Ford Mustang qui vrombit au quart de tour, la porte du garage s'ouvrit alors dans un grinçement sourd et il enclencha la marche arrière d'un geste nerveux. Il braqua le volant, passa en première et gagna les grilles de sa propriété, une berline noire à sa suite qui se chargerait de sa securité si besoin. Les vigils le laissérent passer et la Ford Mustang s'élança comme un fauve en chasse sur le goudron, alors qu'il passa en seconde puis en troisième, grimpant autour de 110km/h, il fallait qu'il rejoigne le plus vite le centre-ville, mais hors de question de prendre trop de risques, même si ses sens étaient moins en alerte. Direction l'Hopital...

Le lendemain matin, Johnny s'était levé passé neuf heures et il avait eut une bonne nuit contrairement à ses attentes de la veille, tous ses doutes, ses angoisses, s'étaient volatilisés pendant son sommeil et il se sentait frais, comme un sou neuf, sans un nuage en vue, même si ce matin le ciel était légérement couvert et qu'une fine pluie tombait sur cette ile si paradisiaque. Mais le bruit de l'eau n'était pas désagréable, au contraire, ça permettait d'adoucir ses moeurs et de le garder serein pour toute la matinée.

Il s'était rapidement douché puis avait enfilé un ensemble basique, chemise noire ouverte et pantalon en jean. Il ne faisait pas froid loin de là et Johnny n'était pas le genre frileux, il aimait le confort et surtout soignait son apparence, ses cheveux toujours brossés vers l'arrière, sa barbe et sa moustache rasée pour rester parfaite et non-irritable, sait-on jamais qu'il croise quelqu'un d'important aujourd'hui, il fallait qu'il soit impeccable. A peine eut-il fini de glisser sa ceinture à sa taille que son oreiller se mit à vibrer avant qu'une sonnerie retentissante ne monte dans l'air, c'était son cellulaire et au bout du fil, Robert Miller, son agent.

"- Salut Bob".."
"- Johnny, enfin j'arrive à te joindre. Où étais-tu hier soir?"
"- Avec Salsa.."
"- Oh alors vous deux c'est de nouveau du sérieux?"
"- Tu savais pour le malade qui la traque?"

Il y eut un court silence, mais Johnny savait que Bobby était toujours au bout du fil et il attendit qu'il prenne lui-même la parole, il ne lui donnerait pas sa chance cette fois. Bobby se racla alors la gorge avant de prendre la parole.

"- Je l'ai su oui... Mais plus tard. Trop tard pour te l'apprendre."
"- Il n'est jamais trop tard Bob', à cause de ça j'ai faillit foiré mon interview."
"- Tu es en première page de l'Heaven Times ce matin. Bon boulot. La journaliste s'est montré plus conciliante qu'on l'avait cru. Tu l'as lu?"
"- Pas encore, je sors de la douche.."
"- Tu comptes aller au mariage tout à l'heure?"
"- Evidemment.. Je suis passé chez Joy hier soir... pour affaires."
"- Fais attention où tu mets les pieds Johnny, cette femme a beaucoup de pouvoir."
"- T'inquiètes pas pour moi, je suis un grand garçon."
"- Mhhh...Tu me raconteras ça en détail plus tard... Le boulot m'appelle."
"- Ok. A plus Bob'."

Johnny raccrocha alors et glissa son cellulaire dans la poche de son pantalon et il quitta enfin sa chambre, jetant un coup d'oeil, par habitude sur le rebord de la cheminée où son oscar n'était plus. Joy s'était montré assez mystérieuse à ce sujet la veille et il se doutait qu'elle devait certainement savoir quelque chose mais qu'elle n'en parlerait pas pour protéger quelqu'un, qu'importe. Il mettrait ses propres hommes en plus des policiers sur le coup et l'affaire serait réglée rapidement, du moins il l'espérait.. Il voulait retrouver cet oscar, le prix de tous ses efforts, même si ce n'était que matériel, il y était très attaché, comme à tout le mobilier qui décorait cette maison, c'était une de ses caractéristiques personnelles.

Quand il arriva au premier, la maison était vide, de nouveaux ordres avaient été passés et les hommes n'avaient plus le droit de fouïner dans toutes les pièces, ils devaient se contenter uniquement de l'extérieur, à l'intérieur il ne se passait jamais rien et Johnny ne tolérait pas qu'on s'accapare ses biens. Ils étaient payés pour assurer sa sécurité et non pas pour vider ses placards et encore se vautrer sur son mobilier qui avait couté bonbons. Johnny n'avait pas vu à la dépense ce jour-là, mais depuis il se montrait plus pingre qu'il ne l'avait jamais été et possessif à un point impensable.

Sa matinée fut très active et il passa le plus clair de son temps l'oreille accrochée à son cellulaire, alors que le temps s'était arrangé et que les quelques nuages du matin avaient laissé place à un beau soleil qui avait fini par le berçer quand sur les coups de 10h il s'était assoupi sur sa terasse, allongé sur un de ses transats, avant de piquer une petite tête sur les coups de 11h, en tenue d'adam. Puis il s'était fixé de nouveau au soleil, profitant des derniers rayons ardants de la mi-journée, alors qu'il tenait son cellulaire dans sa main. Devait-il l'appeler? Et lui proposer de lui servir de chauffeur? Ou bien se retrouveraient-ils sur place?... Il avait cogité un moment, avant de finalement décider que ça serait mieux d'y aller chacun de son coté, si jamais la journée se passait mal...

Il était monté se préparer sur les coups des 12h, reprenant une petite douche pour enlever cette odeur de chlore de sa peau, se faisant beau, il allait cet après midi sortir le grand jeu, tout autant pour plaire que pour bien se faire voir. Ce n'est pas tous les jours qu'un mariage comme celui de Juliana Vanzetti et Kim Young, était organisé et bien qu'il connaissait Juliana, ça ne l'empêchait pas de faire des efforts, bien au contraire, il ne voulait pas la décevoir. Il avait enfilé son costume, qui n'avait pas quitté sa boite depuis qu'il l'avait acheté dans cette grande boutique en ville, fait sur mesure bien sur, il avait l'air d'un prince, mais venu d'une différente contrée...

Ce temps qu'il lui avait fallu pour qu'il se prépare, si bien qu'une fois après avoir passé quelques consignes pour la journée, il grimpa à l'arriére d'une de ses berlines noires aux vitres teintées, avec chauffeur et son propre chef de securité à l'avant, qu'il avait decidé d'embarquer pour cette grande occasion. Il avait des manières que certains de ses gardes du corps, un peu rustres n'envisageaient même pas et de plus il connaissait les peoples, il était parfait pour cette tâche. Le véhicule quitta alors la propriété de Johnny Cash 13h passé, le trajet était court mais il valait mieux se montrer prudent. Mais il prendrait soin de ne pas arriver trop tot non plus, au risque de s'arrêter sur la chaussée en chemin ou de prendre la route panoramique.

(A suivre)

Alyssa se décida de passer au musée. Mais oui, elle aime se cultiver voyons…et puis il parait qu’il a reçu de belle pièce aussi. Elle se ballade de jour pour le visiter comme n’importe quel touriste de passage. Elle se fond dans la masse. Un objet attire son attention. C’est un véritable squelette de pirate…elle fredonne la musique dont Johnny Cash est le héros. Ce film dans lequel il joue un pirate et ou il est a tomber…vraiment craquant…la musique continue dans sa tête. Elle jette un coup d’œil a la caméra, on ne la voit pas d’ici. Le vigile surveille une bande de gamins qui circulent dans tous les sens. C’est le moment idéal. Ses gants de cuir, elle les as tout le temps…elle enfile ses doigts joue le cercueil en verre ou la momie est exposée, un petit cercle est pratiqué sur le coté de sa boite d’exposition. Elle passe la main et récupère le mousquet qui disparaît dans son sac à main. Ni vu ni connu. Et le temps que quelqu’un s’en aperçoive avec le monde qui circule ainsi que les deux classes qui sont en sorties, Alyssa n’a rien à craindre. Elle sort sans être inquiétée le moins du monde. Elle a aussi aperçu deux toiles qui vaudraient au musée une petite visite nocturne. La musique continuait de trottiner dans sa tête et la jeune voleuse rentra se préparer.

Alyssa prit sa combinaison de cambriole. Le tout dernier cadeau d’Alex. Vraiment magnifique qui la moulait comme une seconde peau. Sur ses reins une ceinture intégrée a la tenue, avec deux hauts parleurs. Elle y accrocha sa musique. Et commença à s’habiller. Elle enfila sa combinaison noire et chaussa une paire de bottes a talons aiguilles. Elle noua ses cheveux puis les recouvrit d’un foulard rouge. Elle se mit des anneaux aux oreilles et enfila sa paire de gants. Une touche de maquillage sur les yeux qu’elle souligna de noir et sur la bouche qu’elle mit en valeur avec du rouge. Alyssa démarre et roule en direction de la maison de Johnny cash. Elle doit lui rendre un objet pour faire plaisir à Joy.

La voleuse, traverse les jardins comme une ombre furtive et coupe le système de sécurité pas plus évolué que la fois dernière.

Elle grimpe sur le toit en voyant la fenêtre de la chambre ouverte.
Elle se trouve de l’autre coté du toit, elle monte sur les rebords de la cheminée et observe l’horizon plaçant sa main sur son front. Elle voit la fenêtre qu’elle veut atteindre. Et crie :

-au travail tas de chiens galeux…

Elle fredonne pour elle-même…

-Yoho yoho nous sommes les pirates, les forbans…on ravage on tue, on pille…

Alyssa noue la corde à la cheminée et la laisse pendre devant la fenêtre. Elle passe la main sur ses reins et déclenche la musique. Et commença :

http://www.radioblogclub.fr/open/146393/he_s_a_pirate/Pirates%20Of%20The%20Caribbean%20-%20He%27s%20a%20pirate

-à l’abordage !!!!

La mélodie trouve échos en la voleuse, qui se sent investie par la musique du film de Johnny Cash. Elle se laisse glisser le long de la corde et se balance pour se lâcher dans la chambre.
Une fois sur le plancher de la pièce elle met son poing sur la hanche, et dégaine un couteau assez long pour passer pour une petite épée. Elle positionne ses pieds, le gauche perpendiculaire au droit et la jambe gauche fléchie qui sert d’appui. Le dos bien droit et la poitrine de sortie, son bras droit qui tient le couteau est légèrement fléchi.

-vous que feriez vous ? Un seul d’entre vous serait-il prêt a tout, affronteriez vous les eaux mystérieuses et hantées des océans du bout du monde pour ramener, au plaisant Jack son trophée ?

Elle s’avance sur le parquet, ses talons claquent comme les bottes des pirates sur le pont d’un bateau. Les coups s’enchainent carpe, contre carpe, elle attrape le rideau et s’en sers pour se hisser plus haut et atterrir sur le cadre du lit elle se déplace dessus comme si c’était le beaupré du bateau. Son épée virevolte dans les airs se déplaçant comme si elle marchait sur les étains, ces câblages qui tiennent en place les différentes pièces du bateau. Elle terrasse son adversaire invisible et lui ouvre le ventre. L’oreiller qui avait subit l’assaut rejette une nuée de plumes…

Elle sort l’oscar de son sac et l’agite pour lui donner la parole.

-alors personne n’est venu me sauver parce que je lui manquais ?


Alyssa pose le trophée sur l’étagère noue et un foulard rouge autour …un petit message pour le capitaine :
Votre plus grand fan…

Elle pose son doigt sur son menton puis s’adresse a une assemblé invisible.

-Fais don de ton âme a Alyssa, tu dois payer ta dette, nous avions conclu un marché…l’heure a sonné.

Des bibelots s’engouffrant à une vitesse hallucinante dans son sac, elle ouvre la penderie et trouve son trésor. Religieusement elle le prend et devant le miroir, se coiffe du tricorne du capitaine Jack Sparrow.

Elle s’adresse à la pièce, parlant dans le vide…se prenant pour le capitaine Jack Sparow.

-il fut un temps ou un voleur était libre de disposer du monde à sa façon, mais ce temps touche à sa fin.

A la fin elle s’adresse au poster exposé dans la chambre, représentant l’acteur en habits de pirate :

-de toute façon ça n’aurait jamais marché entre nous … Jack…

Alyssa pose le pied sur le rebord de fenêtre comme sur le pont d’un navire conquis courageusement. Entre ses jambes l’horizon du soleil couchant.

[ Précédemment ]

La Ford Noire centralisée filait comme un cheval ailé sur les routes pavées et goudronnées de l'ile, arpentant parfois des chemins de terre pour gagner de précieuses secondes qui permettraient à son passager de profiter plus longtemps d'un bain de mousse et d'embruns plus que mérité.

De visu, il lui semblait derrière sa vitre teinté que les environs n'avaient pas changés et pourtant l'industrialisation de l'île était en pleine expansion et il avait même quelques nouveaux voisins, aussi riches et célèbres que lui certainement mais dont il ignorait tout pour l'instant, ne s'en préoccupant pas une seconde.

Mais ce n'est qu'après une heure de route que son paradis de terre et de briques fut en vue, masqué par des murs et des grilles plus hautes qu'à son départ, ayant remplacés les fourrés et les haies mal taillées.. le soleil venant percer les nuages sur l'heure pour illuminer le front de la bâtisse, se voulant accueillante au possible.

Un sourire des plus simples étira les lèvres de l'acteur qui a cette vue des plus réjouissantes vu son regard brouillé par nombreux souvenirs appartenant à un passé pas si lointain ça et qu'il lui semblait pouvoir frôler rien qu'en tendant le bras, mais il retint son geste dans un éclat de lucidité. Le passé resterait au passé et il irait de l'avant.

Une succession de coup de phares furent engagés à quelques pas des grilles, signalant à sa toute nouvelle équipe de sécurité de faire place.. chacun savait quoi faire, comme agir et surtout se montrer discret.. l'acteur avait insisté sur le fait que chacun devait rester à sa place et que moins il en saurait sur eux et mieux il se porterait.

La Ford franchit le seuil et les graviers crissèrent sous les roues avant que celles-ci ne s'immobilisent devant le porche.. là on vint lui ouvrir la porte et l'acteur glissa sur l'arête de son nez une paire de lunettes noires avant de sortir pour gagner l'intérieur sans adresser le moindre regard à son équipe.

Il avait demandé au préalable à ce que nul ne vienne le déranger une fois le seuil franchit jusqu'à ce qu'il donne un signe de vie, lui permettant ainsi de ne faire qu'un à nouveau avec les meubles, les murs, chaque cadre photographique et tout ce qui animait la bâtisse.. pendant 24h ou 48h qui sait..

Le temps perd son importance quand on sait l'apprécier...