centre du commissariat

46.

Des voix résonnaient dans sa tête, et cela déclenchait des ondes de douleur. Salsa tenta un mouvement, mais il accentua encore plus le problème. Elle finit pas se réveiller suffisamment pour ouvrir un œil. Les voix n’étaient pas dans sa tête mais quelqu’un tenait une conversation non loin.

Elle jeta un regard autour d’elle surprise de ne pas reconnaître sa chambre et tenta un peu vite de se redresser. Immédiatement elle porta ses mains à son front, laissant échappé une plainte. Les maux de tête l’empêchèrent un moment de s’interroger sur la raison de sa présence dans cet..

Mais où était-elle? Cette fois Salsa prit plus de temps pour se lever complètement, elle avait dormi dans ses vêtements et le lit plus que sommaire.. On aurait dit un lit d’hôpital ou…
Un mouvement attira son attention, quelqu’un venait de passer devant la porte. Salsa fit quelques pas pour l’attendre et à sa grande surprise constata qu’elle était enfermée. Le lit d’hôpital, les murs blancs.

Pendant quelques secondes la panique la gagna. On l’avait fait admettre dans un asile, et Dieu seul savait pour quelle raison. Et puis elle colla son nez contre la petite vitre de la porte qui non seulement permettait aux personnes de l’extérieur de surveiller, mais donnait aussi un aperçu à Salsa de l’endroit où elle se trouvait.

En reconnaissant les tenues des policiers, Salsa fut rassurée pendant un bref instant, mais quel était le mieux au fond? L’asile ou la prison…Et là elle paniqua vraiment. Salsa se mit à frapper à la porte en hurlant pour qu’on vint lui ouvrir.

- He hoo ?? Ouvrez moi!! Laissez moi sortir de là!
- hooo? Quelqu’un pourrait m’expliquer ce que je fiche ici?…
- Héééééééé.. Moooonsieeur !!
- Ouvrez moia s’il vous plait!!

des tons aigus la voix était passé au ton suppliant. Enfin un homme dont le visage lui était vaguement familier s’approcha pour lui ouvrir..

- Tiens la star est réveillée? Alors bien dormi mademoiselle Inferno?
- si vous reculez, je pourrai vous ouvrir.

Salsa fronça les sourcils, et recula à contre cœur. Le déclic dans la serrure et enfin celle-ci s’ouvrit. Elle sortit de là comme si elle avait le diable aux trousses.

- oh là ! Doucement, venez dans mon bureau..

Salsa le regarda sans oser lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, de peur d’entendre une réponse qui ne lui plairait pas du tout. Mais pourquoi ne se rappelait-elle pas comment elle était arrivée là?..

Impatiente de connaître la réponse, elle suivit sans mot dire l’agent. Il la guida plus loin dans un couloir et finit par lui ouvrir une porte qui donnait sur une série de bureaux. Il régnait dans cet endroit une grande effervescence, des junkies, des jeunes skinheads, des vieux à l’allure de clodo, des femmes outrageusement maquillées. Bref il y avait là le gratin de la racaille de Heaven. Plusieurs d’entre eux relevèrent un regard intrigué sur cette femme, et quelques uns parmi eux la reconnurent .

Mais déjà l’agent la menait dans autre bureau situé dans un local séparé. Il referma la porte derrière lui et l’invita à s’assoire sur la chaise en face du bureau. Il prit des papiers dans ses mains et quand elle se fut installée, commença à lui exposer les faits.

- hum, alors Salsa Inferno, vous êtes depuis peu installé sur notre île.
- J’espère au moins que notre pays vous plait?
- hum hum bon.. Vous rouliez hier soir, sur une rue du centre ville avec ma foi, un taux d’alcool très important, d’après les résultats du test sanguin.

Il leva un instant les yeux de ses fiches pour dévisager une Salsa qui prenait des couleurs. Sa sortie en ville, elle avait trop bu… bien trop bu…Seigneur!! Tout lui revint en mémoire, la prise de sang aussi bien sûr, mais après plus rien.. Ils lui avaient sans doute injecté un calmant enfin léger car avec la cuite qu’elle tenait, il n’en avait pas fallut beaucoup sans doute pour l’assommer. Que pouvait-elle bien lui dire à présent pour sa défense?.. Qu’elle avait agi de la sorte par dépit? parce qu’elle ne supportait pas de rester seule chez elle? Ce n’était certainement pas une excuse valable. Salsa était impulsive mais pas stupide.

Elle garda donc le silence et écouta la suite du récit. L’agent énuméra point par point les infractions qu’elle avait commis et finit en lui demandant si elle avait quelque chose à rajouter. Alors d’une voix qu’elle espérait calme et repentante..( hum hum comédienne hein!), elle répondit.

- Oui, je sais .. J’ai fait une grosse erreur en prenant mon véhicule hier soir pour sortir de chez moi, enfin voyez vous, quelqu’un auquel je tenais est parti hier.. Je l’ai emmené à l’aéroport et… quand je suis rentrée..

Elle prit un air dépité et baissa les yeux sur ses doigts qu’elle tortillait.

- Euh hum hum, oui je comprends qu’on puisse traverser des moments difficiles, néanmoins vous comprendrez qu’il y a des lois et qu’il faut les respecter. Bon de toute manière ce n’est pas à moi de décider de votre devenir. Vous verrez dans quelques heures un juge qui prendra les décisions qui s’imposent…

- En attendant, vous allez rejoindre nos cellules tout confort!

- Mais…en cellule?

Salsa étouffa la colère qui montait déjà et après avoir inspiré profondément, elle demanda d’une voix plus ou moins calme.

- Pourrais-je au moins passer un coup de fil?

La suite s’enchaîna comme un mauvais rêve. Salsa appela Danny et lui raconta ses dernières aventures. Décidément ces derniers temps, depuis qu’elle était à Heaven en fait, il ne lui arrivait que des misères. L’actrice obtint rapidement une entrevue avec le juge qui fixa une caution plutôt raisonnable à ses yeux, mais l’affaire serait jugée plus tard. Peut-être devrait-elle faire des travaux d’intérêt général ou peut-être que le juge se montrerait clément.

De toute façon pour le moment, Salsa était enfin libre. Elle exigea de récupérer ses affaires dans l’Audi qui avait été amenée à la fourrière et jeta un dernier regard vers sa voiture avant de rejoindre Danny qui l’attendait dans le hall.
Malheureusement la journée n’était pas encore terminée, car à la sortie l’attendait une horde de journaliste. Cela n’aurait pas pu être pire…Comble de l’ironie, ce fut des policiers qui lui permirent de se faufiler jusqu’au véhicule de Danny. Lequel la reconduisit chez elle sans oser prononcer un mot vu l’humeur exécrable de sa protégée.

Suite à la villa de Salsa =>47

http://www.radioblogclub.fr/open/27251/the_a_la_menthe/Ocean%27s%2012%20Soundtrack%20-%20Nikkfurie%20-%20The%20A%20La%20Menthe%20Extended

Leonid entra dans son bureau de bonne humeur ce matin, il fit une grimace en voyant la pile de dossier qui traînait sur son bureau et il s’assit dans son large siège de cuir noir en jetant par-dessus la pile de papier et de dossier le Heaven Times qu’il avait acheté dans la bureau de tabac avant d’arriver au département de la police.

Posant vivement ses coudes sur le plateau du bureau il commença à faire le tour des dossiers d’un air négligeant, se contentant de lire les titres.

Affaire Emma Goldy:
Leonid ouvrit la fargue rouge pâle pour y jeter un coup d’œil en survolant.
… retrouvée sans connaissance… autopsie en cours…
propriétaire de l’hôtel Goldy, héritière…
Leonid resta un moment pensif, il s’agissait de la propriétaire de l’hôtel dans lequel il s’était installé, et le mobile d’un meurtre pouvait parfaitement se trouver dans le fait que cette jeune femme possédait une fortune considérable…
Leonid interpella son adjoint Mathew qui se trouvait dans un bureau contiguë, accolé au sien.
Matt ?
Oui ?
Dans l’affaire Goldy, elle est pas marié, alors qui c’est qui hérite de tout le pactole et de l'hôtel ?
C’est Anthony Derbish, co-gérant de l’hôtel, c’est lui qui a signalé le premier la disparition d’Emma… on a déjà commencé à le surveiller de près très discrètement.
Le sous-lieutenant l’avait rejoint et lui indiqua le dossier complet intitulé Anthony Derbish.
On attend les résultats de l’autopsie avant d’agir vraiment.
Ok ça roule

Leonid classa méthodiquement les dossiers, la bureaucratie ne le motivait vraiment pas du tout alors il s’empara du journal.

La Une indiquait :

Citation :

Elections : Holly Crash, unique candidate à la mairie
Arrivée de Lana Fox et de Johnny Cash sur l’île, leur interview très prochainement…

Leonid tourna la page dans un crépitement de papier froissé et en soupirant.
Pffff les people ! Mais qu’est qu’on s’en fout.
Ce qui l’intéressait plus que tout étaient la page des faits divers.

Citation :

Mort mystérieuse de l’héritière Emma Goldy.
Une 4x4 retrouvée calcinée près d’une sortie de l’autoroute…
Arrestation avant-hier de la célèbre Salsa Inferno qui conduisait en état d’ivresse.

Quoi ?!
Qu’est-qu’il y a ?
Ils ont arrêté Salsa Inferno ?
Ben oui tu le savais pas ?
Leonid contrarié replongea le nez boudeur dans son journal
Nan !...
...je suis toujours le dernier au courant de se qui ce passe ici.
Honteux il engagea un autre sujet de conversation
On a des nouvelles des deux mômes qu’on a pincés hier ?
Oui, ils ont reconnus le types sur les photos et on a pu faire un portrait robot, mais par contre on a trouvé aucun indice dans la Mercedes de la vieille.
Leonid ne répondit rien, ils se cachait derrière son journal déplié et faisait mine de continuer à le lire.
Il finit par poser le journal à plat sur la table.
Parfait
Leonid était à la fois satisfait des résultats mais aussi satisfait de voir que le Heaven Times ne mettait apparemment pas trop son nez dans les affaires de la police, préférant raconter les déboires des people de l’île pour lesquelles Leonid éprouvait un profond désintérêt.

Ambiance musicale
Je sortis du taxi avec une lenteur désabusée...ça sentais bon le retours à la case dépars tout ça....



***
Maxi, tu connais la nouvelle ? il parait que le grand patron va t'envoyer a HEAVEN ISLAND !
- .. Plait-il ?
- Quoi, tu connais pas ? Le nouveau paradis sur terre mon vieux ! Le New Las Vegas ! Les plus grands hôtels, les plus belles plages ! je me demande ce que t'as foutu pour mériter ça mon salaud
- Ta sollicitude me touche profondément Eddy...

***
Et me voila jeté LA Ville par excellence. Le genre de ville ou même les aéroports sont garnis de palmiers pour mettre les touristes dans l'ambiance et leurs donner envie de dépenser leurs retraites en souvenirs. La ville que tout le monde, anges comme ordures veulent habiter. J'avais l'étrange impression de revenir quelques dizaines d'années en arrière, quand je prenais mon premier jour de service au commissariat de New York... Pourtant c'était bien loin tout ça, je n'était plus la jeune recrus aux mains moites espérant résoudre avant tout le monde les pires enquêtes. Maintenant c'était même plutôt l'inverse. « Foutez moi dans un bureau et laisser y moi pourrir tranquillement. »

Mais je me doutais bien que cette mutation n 'était pas un simple cadeau pour mes "bons et loyaux services". ça avait plutôt des allures de grosses pommes faite pour cacher un bon vers bien dégueulasse...

Heaven Island, la ville ou les maires ne tiennent pas la route. Ils tombent comme des mouches trop prés d'une ampoule. Et tout ça encore à cause d'une histoire de finance ? La ville ou les balles traversent les peaux les plus diverses aussi fréquemment que le facteur distribue le courrier... J'ai déjà donné pour ces conneries là, moi. Mettez moi aux chiens écrasés, aux pillages de grands mères, et laissez moi en paix avec Jacky Daniels.

Se faisant, Maxence attrapa la flasque dans sa poche intérieur de sa veste et s'en avala une longue gorgée. Puis il jeta sa cigarette et entra dans le hall.


- Vous désirez monsieur ?
- Heu, oui, je cherche le bureau de.. de monsieur...
Maxence tapota successivement toute ses poches devant le réceptionniste, avant de trouver enfin le bout de papier ou il avait trouvé le nom du commissaire principal.
- Monsieur.. Mark Harmon, je suis ic...
- Première porte à droite, frappez et entrez.
- .. merci bien.

Maxence s'exécuta.

*toc* *toc*
- Et si je te dis que.. et merde.. ENTREZ !... je te rappelle.... C'est pour quoi ?
- Agent Masden de New York Monsieur, j'ai été muté chez vous, voici ma convocation.

Harmon prit la feuille de papier et l'examina, laissant le temps a Maxence de le détailler. Cheveux gris, nez droit.. Bel homme... L'imager parfaite de la droite justice. Un bureau clair et spacieux... trop propre pour être utilisé... Fait pour en mettre plein la vue et rien d'autres...

- Je vous attendais hier, Agent Masden.
- Il se trouve que j'ai été...
- Je me contrefout de vos excuses. Si je vous ai accepté, c'est pour rendre service à mon collègue de New York, on vous a envoyé ici pour purger un blâme administratif...
"C'était donc ça..."
- ... et pas pour profiter du soleil ! faites moi encore un manquement au règlement et je vous fait sauter, est-ce clair ?

Maxence pinça les lèvres une seconde, le temps de détendre sa mâchoire qui s'étaient crispés et de prendre un ton de voix condescendant.

- .. Bien monsieur.
- Ou êtes vous domicilié ?
- je n'ai pas encore choisis. je pense rester dans un hôtel le temps de trouver un endroit ou aménager.
- Je vois...depuis que l'état vous a dédommagé voila 10 ans, vous menez la belle vie, vous pouvez vous permettre de dormir dans l'hôtels qui fait la renommé de Heaven Island,...
- .. Ce n'est pas du...
- ..On vous a muté ici pour vous donner une chance de vous reprendre en main, officier. j'ai ici un dossier complet sur vos turpitudes. Vous êtes sur un siège éjectable, ne l'oubliez jamais.
- .. Oui monsieur...
- Je vous laisse une semaine pour emménager. Vous prendrez votre service immédiatement si vous le désirez. Si vous avez besoin d'information, demandez à vos collègues. Vous pouvez disposer.

Maxence sortit du bureau avec la furieuse envie de botter les fesses de cet abruti... Ou alors c'était un véritable enfoiré, ou alors il était particulièrement mal tombé pour se présenter au service....

Le visage fermé, Maxence sortit du commissariat direction l'hôtel.

(1)

http://www.radioblogclub.com/open/69120/lily_was_here/Lily%20was%20here%20-%20David%20A%20Stewart%20%28BOF%20Lily%20was%20here%29

Salut Lily!!!! Harry va bien ?
Bonjour inspecteur Potter!!!
Lily...Harmon t'attend, il est furax.....

La jeune femme s'installa à son bureau envahi par la paperasse...
Ce qu'il peut m'emmerder celui-là!!!!!

POTTER!!! Dans mon bureau!!!!!!!!

Harmon marchait avec une canne....il pointa un doigt vers la porte ouverte....
Lily leva les yeux au ciel et soupira...elle se leva de manière nonchalente et passa à côté du commissaire, un sourire forcé sur les lèvres...
La porte se referma....et les autres flics continuèrent à papoter et plaisanter...bref ils faisaient leur boulot....

Le commissaire s'installa difficilement à son fauteuil....la jeune femme se plaça face à lui...elle a encore oublié de se coiffer.....
Potter vous avez une tonne de dossier en retard! Et l'enquête sur le chirurgien n'avance pas!!!
Je suis pas la seule sur l'affaire...quant aux dossiers, moi, la paperasse....c'est pas mon truc....
Vous vous foutez de ma gueule ???????
*oui et j't'emmerde*
Non....
Vous allez me faire le plaisir de rattrapper ce foutu retard!!! Vous êtes une fénéante et une incapable!!! Vous vous fichez de tout!!!!
Lily regardait par la fenêtre en baillant légèrement...
Depuis que vous avez eu votre enfant....
Sujet tabou...terrain glissant!!!! Lily fronça les sourcils et planta son regard dans celui du commissaire..
Vous aussi commissaire, depuis votre "accident" vous n'êtes plus celui que vous étiez!
Tout le monde savait au commissariat que Harmon s'était fait dérouiller par les hommes de la mère Vanzetti...et à vrai dire personne n'en avait rien à foutre....
* Elle a encore été gentille....je lui aurai brisé les deux bras et arracher la langue en plus....*
Potter....vous dépassez les bornes.....
Le commissaire était devenu pourpre....
dégagez de mon bureau!!!!!!!!!!!
Avant de refermer la porte elle entendit de loin:
Et je veux ces rapports la semaine prochaine sur mon bureau...z'allez pas vous en tirer comme ça!!!!!!!!


Vic Mac Kay s'approcha d'elle et posa son postérieur sur son bureau.

ça va toi?
Mal dormi....
t'as pas envie d'aller boire un pot après le service ?
J'ai des dossiers en retard....
Mmmm je t'aiderais bien, mais j'ai autant de retard que toi....
mouais...

Lily s'alluma une cigarette et inspira profondément, plaçant ses deux mains derrière la tête...
ce que j'aimerais avoir du blé...
T'as choisi le mauvais métier...
Elle lui fit un sourire en prenant le café qu'il lui tendait.
Je choisirai mieux dans ma prochaine vie!

suite

https://heaven-island.forumgaming.fr/Heaven-Island-RP-c10/Centre-des-affaires-c4/Departement-de-Justice-f32/Bureau-de-lily-Potter-et-Vic-Mac-Kay-p2438.htm#2438

Maxence passa le hall du commissariat. Les yeux plissés, souriant. Il avait bien dormi, il avait trouvé un hôtel sympa, il avait visité la ville pendant toute un journée, et il se sentait d’humeur a se mettre à bosser.

« Hea-venn… I’m In Heaven… »

Les officiers le regardait passer avec étonnement. L’un deux osa enfin poser la question

- Monsieur ?.. C’est pour quoi ?

« C’est vrai que le charmant Harmon ne m’as présenté à personne… »

Il fouilla dans sa poche intérieur de veste et sorti sa plaque
- Masden, j’ai été muté avant-hier chez vous.
- Ha.. Un new yorkais hein ?
- ?? Comment sav…
Le temps de poser les yeux sur sa plaque et il avait sa réponse : On lui avait laissé son badge de New York en attendant d’avoir l’officiel de Heaven.
- .. Ro le con, dit-il entre ses dents, suffisamment fort cependant pour arracher un petit rire aux trois officiers qui s’étaient approchés de la scène. L’un d’entre eux vint lui taper sur l’épaule avant de repartir à son bureau
- Mon pauvre, un tout frais venu de NY,j’ai dans l’idée que tu vas pas être un chouchou du commissaire Harmon toi.
- Ha, tu penses aussi ?…
- Allez, vient par là.

L’officier conduisit Maxence sur le vieux bureau taché d’encre et entaillés au cutter.
"A croire qu’ils l‘on volé dans le lycée d’une banlieue sensible…"
Sur le bureau, une note à l’attention de « L’agent MADEN » (sic.) :

« Votre badge n’est pas prêt, conservez celui de NY en attendant.
Passez à l'examen dans la salle de tir et mettez vous au boulot.
P.S : Une erreur et je vous dégage
Harmon. »

- Le saint homme.
- Je vois que t’as déjà rencontré le commissaire…
- On s’est échangé des recettes de gâteaux au sucre hier… Merde, mais comment il veut que je bosse sans plaque officiel. Comment je fais si je dois arrêter quelqu’un moi ? j’ai aucun droit ici avec une plaque de New-York !
- C’est peut-être justement pour ça qu’il te l’a laissé….

« heaven, i'me in heaven…. »

Après avoir salué son collègue, Maxence se dirigea donc vers la salle de tir.

Ambiance
Maxence avait passé les examens de tir, de conduite, d'endurance sur un 1000 mètres. Il commençait à être lassé tout ceci. Il avançait les yeux mi clos, l'air hagard, les cheveux décoiffés qu'in n'avait même pas prit la peine de remettre en ordre. Et en Passant devant le panneau d'affichage, il vit un petit mot

"Avis aux agents. Vous avez un nouveau collègue, l'Agent Maden (Sic...).
Agent Maden, Aller vous installer dans le bureau derrière la machine à Café.
passez à l'examen médical à l'hôpital, et commencez à bosser sur l'agression de l'université.
Harmon."

" Merde, il aurai quand même pu me présenter directement aux autres... J'ai l'air de quoi moi...."
- On dirais que tu n'es VRAIMENT pas aimé du Commissaire...Dit un collègue derrière lui...
- Y a moyen de résilier mon contrat ?
- Hahaha ! "Flic un jour, flic toujours !" Même quand on doit s'infiltrer chez les méchants.

Maxence se retourna vers la voix derrière lui.



Un petit Bonhomme souriant, cure dent a la bouche. Petit, mais avec le regards des grands hommes. Le genre de visage qui inspire confiance à Maxence...

- ... Tu as étudié mon dossier ?

Le petit homme lui passa la main sur l'épaule et l'entraina vers ses nouveaux locaux.

- ... Disons que j'aime savoir qui je côtoies...
- ... Et qu'est ce que tu sais ?
- Ce que Harmon a mit sur le dossier... Infiltration, la criminelle, officier supérieur... Merde, t'a fait tombé la filière Costello de Santa Monica ! t'es un foutu Héros !
- ..C'est pas ce que tout le monde pense.
- ... Oui.. C'est moche ce qu'i t'arrive... Les gens comprennent pas qu'on puisse craquer aussi, dans la police...
- Comment ça ?...
- ... Harmon a tout mis a disposition des collègues..."tout"....Y compris pour ta femme et ta fille...
- Quel espèce d'enflé !
- caaaalmes toi, t'en fais pas, on sait comment ça joue ici, on te jugeras pas la dessus, et tout le monde sait que Harmon est un con. Il a perdu le peu de respect qu'on avait encore de lui en se laissant menacer par la pétasse principale de la ville, l'avocate aux talons aiguilles calibre 12.

Le petit homme, Eddy Arthur Adams, mit Maxence au courant des dernies événements de l' Ile. Juliana, les triades, les actrices dégommés, "le chirurgien"...

- ... "I'm in Heaven"....
- Cheek to cheek. Fred Astaire ?
- Franck Sinatra. Mais je préfère la version de ...
- Ella et Louis ?
- Exact'...

les deux hommes se sourirent un moment, sans rien dire. Une manière de faire comprendre implicitement que le courant passait, que oui, ils deviendraient amis.

- Te voila arrivé, agent "Maden"
- Pitié, t'y met pas aussi
- Hahaha ! allez, installes toi bien !

Puis Eddy s'en alla a grands pas. Maxence regarda sur le bureau

" Une fois vos examens passés, vous vous occuperez de cette affaire d'agression à l'université. je veux des résultats rapides !"

Super, on me refourgue les affaires de fond de tiroir...

Avant de passer la porte, Eddy se retourna une dernière fois.

- Et au fait, Bienvenu à Heaven Island, Collègue !

43.

Auparavant , les rues du Bronx..


Jeny s’était réveillé aux aurores et après avoir pris une bonne douche ainsi qu’un café pour seul déjeuner, elle se prépara à partir, direction département de justice. Il fallait qu’elle voie Harmon ou l’un de ses inspecteurs afin d’en apprendre un peu plus sur cette affaire, et peut-être sur d’autres dossiers dont la police détenait peut-être les clefs.

La jeune femme détenait des informations primordiales sur l’assassin de cette femme la veille, et elle comptait bien en tirer partir. Toutefois elle possédait quand même un sens civique et c’est pour la bonne cause avant tout qu’elle avait l’intention Harmon.

La BMW pilla dans le parking et Jenny la gara adroitement entre deux autres véhicules. Elle verrouilla la portière et se dirigea à vive allure vers l’entrée du département. Elle avait pour l’occasion revêtu un de ses tailleurs, dont la coupe de la jupe laissait deviner une partie de ses cuisses. Si elle voulait amadouer Harmon, autant le faire en beauté. Jenny avança jusqu’à la réception et s’appuya contre le comptoir en souriant au policier qui se tenait derrière ce dernier.

- Monsieur, je suis Jenny Saunders, j’aimerai voir monsieur Harmon s’il vous plait.
- Mademoiselle Saunders, vous avez rendez-vous?
- euh non, mais je suis certaine que le commissaire me recevra volontiers, je détiens de précieuses informations au sujet du meurtre de cette jeune femme.

L’agent releva immédiatement la tête de ses papiers, et fixa intensément la jeune femme, cherchant à voir si elle était sérieuse ou si elle essayait de l’embobiner..
*.. Sont toujours aussi méfiants ces gars là…*
Jenny sortit sa carte de journaliste qu’elle lui présenta.

- Tenez, je suis rédactrice en chef au journal « Le Heaven Times ».. Monsieur Harmon me connaît, il a déjà entendu parlé de moi je pense..

Elle appuya ses dernières paroles d’un large sourire. Mais l’autre dans un soupir, répondit en secouant la tête.

- Je suis navrée Mademoiselle Saunders, mais monsieur Harmon n’est pas là..
- oh..
- Mais si vous voulez bien patienter un instant , je vais voir si l’un de nos inspecteurs veut bien vous recevoir..
- très bien, alors j’attends…

Et elle alla s’installer sur les fauteuils non loin de la réception, en espérant qu’un inspecteur ne tarderait pas trop, elle avait encore beaucoup à faire.

( suite bureau de l'agent Masden)

http://www.radioblogclub.fr/open.php/131269/massive_attack_teardrop/Massive%20Attack%20-%20Teardrop

Tout avait commencé par un banal contrôle de papier d’identité …
Elle les avait paumés … ou se les étaient fait voler … de toute manière ça n’avait pas d’importance …
Le pauvre flic qui l’avait interpellé avait commis l’erreur de vouloir lui passer les menottes …
Ça ne va pas ? Vous savez qui je suis ?!!
Je pourrais racheter votre commissariat pourri et vous faire virer si je le voulais … ou même pire … ajouta t’elle, une étincelle de cruauté dans les yeux.
Je suis Adriana Vanzetti ! Nièce du phénix …
A ces mots le flic avait pâli.
Ainsi le simple nom de sa tante faisait peur … de l’envie se lut dans ses yeux …une folie qui la poussait à aller toujours plus loin … se faire un nom … son rêve …
Elle monta dignement dans la voiture de police … regardant le fonctionnaire dans les yeux jusqu'à ce qu’il détourne les siens.
Apparemment le nom des Vanzetti la protégeait efficacement ici … mais ce n’était pas assez pour elle …

La voiture arriva au commissariat et on la conduisit dans un bureau froid et sinistre …
Pas étonnant que vous soyez tellement mauvais les gars … moi aussi je déprimerais là dedans …
Elle les toisa puis s’assis sans rien dire, croisant les jambes et regardant fixement la table …
Un officier entra, visiblement peu impressionné par la jeune femme. Il posa les mains sur le bureau et commença son réquisitoire
Non mais vous vous rendez compte ?! Vous n’avez pas de papier d’identité, vous vous trimballez à l’aéroport comme ça … et en plus vous menacez un de mes agents ?! Vous vous prenez pour qui ?!
La réponse fusa : Pour Adriana Vanzetti monsieur le commissaire … fit elle avec un ton doucereux …

Ambiance

J'ai pas l'teeeeeeeeemps, mon espriiiiiiiit glisse ailleeeeeeeeurs!!!!

Greg....
Joy fronça les sourcils et porta la main à son front, confortablement installée dans la limousine.
Quoi ?????
Park secoua la tête encore sous l'effet de la nouvelle.
Exhibitionnisme sur la voie publique.....je comprends pas....franchement là....
N'essaye pas de comprendre les femmes gamin, tu y perdrais ton latin crois-moi!!!

Joy perdue dans ses pensées, regardait le paysage défiler, sans écouter un traître mot de la conversation...
Elle se rongea un ongle....puis prit son téléphone portable.

Park posa son doigt sur la bouche à l'attention de Greg...Pépino mordillait son cure dent à côté du chauffeur.....

Tony?
C'est Joy...
Non pas vraiment....juste...un contretemps....
Mmm
Ecoute Tony....tu vas dire à Claudio d'entrer dans le système informatique du commissariat central...
Non rien de grave....dis lui de couper les caméras principales...oui il sait ce qu'il doit faire...
Qu'il me prévienne dès que c'est fait...j'aurai mon oreillette....
Bien....à plus tard....

Elle referma son téléphone....puis parla plus bas en coréen à Park qui hocha la tête.

Je déteste quand elle parle en italien, on dirait que c'est fait exprès pour que je ne comprenne pas....et en plus elle continue en coréen, je vais me sentir exclu!!!!!
Park fit un petit sourire à Greg....toutefois, l'avocat se rendit compte d'une chose...

Il n'était plus le jeune homme avec qui il avait dansé ce matin....son air sérieux lui donnait un air plus inquiétant...plus redoutable.

Greg se racla la gorge....

Dis-moi Joy...
mm?
La nouvelle jeune femme qui était dans ton bureau, tu l'as engagée en tant que quoi?
Un sourire moqueur étira les lèvres de la jeune femme....
C'est ma nouvelle...secrétaire....
Une flamme dangereuse dansait dans ses yeux d'acier...
Pepino se mit à rire sous cape...
Mouais...une secrétaire dont le stylo fait Pan Pan!!!! décidément Joy, tu me prends vraiment pour un con !!!!

Personne ne répondit à Greg, lequel se rembrunit...il s'enfonça dans le siège et regarda le paysage en boudant...

-------------------------------------------------

Suivie de Park et Pepino qui affichaient une mine menaçante, Joy avançait dans les couloirs du poste de police....Greg n'avait pas eu le choix, ou il restait dans la voiture, ou il rentrait à pied.
Habillée d'un tailleur pantalon noir, elle enleva ses lunettes de soleil, avec une distinction naturelle, suffocante, provocant sur son passage des chuchottements et des regards surpris...
Le phénix se déplaçait en personne et se dirigeait visiblement vers le bureau du commissaire Harmon....

Joy? Claudio ici....tout est coupé...
Elle porta la main à son oreillette et afficha un sourire satisfait.

Quelques minutes plus tard, Joy entrait dans le bureau d'Harmon....
Lorsqu'il la vit, son visage devint livide...
Il se leva...elle plissa son regard d'acier, épinglant le commissaire comme un papillon dans une vitrine.

Madame Vanzetti....
Madame Young!
Oui...Madame Young....
Le commissaire n'était pas du genre couard, toutefois, la menace qui planait sur sa femme et ses enfants était toujours présente....chose que Joy se fit un plaisir de rappeller....

Commissaire.....comment allez-vous ? Et votre petite famille ?

Il fit une grimace de dégoût.....et déglutit difficilement lorsqu'elle prit le cadre posé sur le bureau....

Ils sont si mignons.....ils...vous ressemblent tant.....

L'homme se raidit....
Que voulez-vous?

Joy s'installa dans le fauteuil face au commissaire et croisa les jambes...elle lui fit signe de s'assoir d'un geste distingué....ce qu'il fit...
Elle avait changé...ses yeux étaient empreints d'une sorte de folie, son visage dur et ses traits tirés lui donnaient un air encore plus féroce.

Vous détenez une personne qui m'est chère.....
Il écarquilla les yeux...

Ecoutez, je viens de l'apprendre, cette petite avait perdu ses papiers d'identité....en plein aéroport, elle a menacé mes agents....aussi.....enfin nous allions vous prévenir Madame vanzetti!

Le phénix le fusilla du regard
Madame Young...pardon....
Que me chantez-vous là? Je viens récupérer Alyssa Pétroskova, qui s'est faite arrêter pour exhibitionnisme sur la voie publique!

Le commissaire sembla sincèrement étonné.

Moi je vous parle de celle qui se dit être Adriana Vanzetti! Votre nièce!

Le visage de Joy resta froid, sans aucune émotion, sinon son arrogance naturelle....

Bien....alors nous dirons que vous détenez deux personnes qui me sont chères....
Elle s'avança vers l'avant et ajouta plus bas...

Vous avez décidé de vous acharner sur les miens...n'est-ce pas commissaire?
Non! C'est un malheureux concours de circonstances, je vais faire libérer ces deux personnes n'ayez crainte!

Joy, un sourire sardonique sur les lèvres reposa son dos sur le dossier....

Mais Monsieur le commissaire, ce n'est pas moi qui doit craindre quelque chose ici...

Le commissaire prit son téléphone tandis que Joy le fixait d'un air sadique...

...Oui quelque chose avait changé chez cette femme...

Jim?
Oui faites venir Adriana Vanzetti et Alyssa Pétroskova dans mon bureau...
Elles sont en garde à vue! Oui elles sont libres!!! ne discutez pas mes ordres et magnez-vous le cul!!!!!

Il reposa le téléphone...

Quelle autorité commissaire!

Une lueur de haine brilla dans les yeux d'Harmon..il haïssait cette femme devenue intouchable grâce à ses appuis politiques, ses menaces, et son argent....
Il ne pouvait plus rien contre elle...
La nouvelle maire de l'île Holly Crash était dit-on un proche amie....
Il inspira profondément et regarda par la fenêtre.....

On frappa à la porte....

Monsieur le commissaire, voici les deux jeunes femmes....

http://www.radioblogclub.fr/open/15040/massive_attack/Massive%20Attack%20-%20Dissolved%20Girl


Adriana tournait en rond dans la cellule …
On l’avait enfermé ! Elle !
Ça n’allait pas se passer comme ça …
Quelqu’un devait payer … cet abruti de commissaire … et l’autre officier qui l’avait interrogé …
Le grincement de la porte la tira de ses pensées.
Enfin! J’espère qu’il y’aura des excuses avec ma libération !
Il la fit sortir, ne disant pas un mot.
La jeune femme sortit d’une démarche féline, les yeux brillant d’une colère sourde.
Le flic pensa qu’elle tenait de sa tante la ptite … a peine 20 ans et déjà si … provocante …
Une autre femme vint les rejoindre dans le couloir. Celle ci mastiquait un chewing-gum et paraissait à l’aise … comme habituée à ce genre de situation.
Elle regarda Adriana et lui fit un sourire genre « t’inquiètes pas ça va passer tout seul … »
Elles furent dirigées vers le bureau du commissaire et Adriana se demanda soudainement si sa tante n’y était pas pour rien dans sa libération … l’excitation monta avant que la porte ne s’ouvre … Oui ! Elle allait sûrement la voir !

Et la révélation fut là … sa tante attendait assise dans un fauteuil … les jambes croisées … vêtue d’un tailleur noir qui devait à lui seul valoir la paye de ses crétins … les trais tirés … mais cela ne l’enlaidissait pas pour Adriana … au contraire cela ajoutait à la dureté de son regard …

Son père avait traité sa tante de folle ? Elle comprenait pourquoi … mais alors elle voulait être folle aussi …à cet instant elle venait de se découvrir une nouvelle religion … une nouvelle déesse …elle était prête à se damner pour devenir comme elle … mais elle ne l’avouerait jamais …
Le regard de sa tante se posa sur elle, Adriana n’y lu pas d’étonnement, juste de la froideur … mais qu’attendre de plus du phénix ?

Ambiance clic


Les deux jeunes femmes se tenaient face à elle....

Il ne restait que le phénix...plus de Juliana....même plus de Joy....
Juste de l'arrogance et un regard froid...juste un symbôle de pouvoir et de dureté....

Alyssa lui fit un sourire.....Adriana semblait fascinée....

Montrer son attachement aux siens était une faiblesse dans le monde où l'oiseau de feu évoluait....le visage de Joy resta impassible....
Elle décroisa les jambes et se leva sans quitter les deux jeunes femmes des yeux....

Une sorte de malaise insupportable planait dans ce bureau silencieux....

Joy inspira profondément, puis se dirigea de sa démarche distinguée vers la porte...sans un mot....sans même un geste....
Alyssa et Adriana suivirent la jeune femme, qui avant d'ouvrir la porte, se retourna et jeta un regard mauvais à Harmon....
Une sorte de promesse...une menace sans doute....un avertissement... peut-être...
Qui pouvait savoir...

Cheminant dans les couloirs, adriana sentit son coeur cogner douloureusement dans sa poitrine...Alyssa semblait songeuse.....elle jeta un regard à Park qui accompagnant Joy, semblait vidé de toute humanité...
Des machines à tuer...des robots...voilà ce qu'ils étaient Pepino, John et lui....

----------------------------------------------------------

Greg qui attendait dans la voiture fit un large sourire.

Alyssa!!!!! Si tu savais comme je suis heureux de te voir!!!!!!! Ohh puis tu t'es ramenée une copine de cellule? Sympathique!!!!
Laisse moi deviner...une droguée ?

Adriana fusilla Greg du regard....
mais elle n'osa pas parler, le phénix chuchottait quelque chose à l'oreille de Park.
Celui-ci le visage fermé, hocha la tête.
Alyssa gardait le silence...mais pour d'autres raisons....
La maladie de Juliana semblait empirer...comme si toute trace d'humanité la quittait....
Elle regarda l'horizon et inspira douloureusement....

Pepino, ramène tout ce petit monde à la maison....je vais prendre un taxi...
Quoi? Seule? pas question!!!!
Joy plissa les yeux....
j'ai un rendez-vous important!

Elle fit un geste de la tête à park qui fit entrer les jeunes femmes dans la limousine...
Joy détestait qu'on discute ses ordres en public...à vrai dire elle détestait qu'on discute ses ordres tout court.

Les portières se refermèrent.....

Joy se mordit la lèvre inférieure....Pepino fixa durement la jeune femme...il n'en démordrait pas....
elle secoua la tête...
Bene....
Appelle un de nos hommes, qu'il amène une voiture....

Suite ici...

1.

Ambiance




Les rayons du soleil percutaient la Ford Gran Torino qui venait de se parquer devant le commissariat. Un homme vêtu tout de noir, malgré la chaleur ambiante, en sortit et se dirigea vers les portes du bâtiment, tout en plaçant ses lunettes de soleil dans la poche avant de sa chemise entrouverte.

En traversant les couloirs du commissariat, il passa à coté d’un groupe de gens qui se dirigeaient vers la sortie. A leur tête, se trouvait une femme dont la présence semblait mettre mal à l’aise les officiers de police qui tentaient, tant bien que mal, de ne pas la regarder. Ce n’était pas chose aisée car de cette personne émanait présence effrayante mais envoûtante. Mais ce qui marqua Christian, ce fut cette odeur qu’il perçut sur elle et les deux hommes qui l’accompagnaient. Une odeur de sang imperceptible pour la plupart des gens, mais Christian faisait partie des rares personnes qui pouvait la reconnaître instantanément.

Fuller s’arrêta devant un bureau dont la porte était ouverte et vérifia la plaque qui y était collée.



Le jeune homme pénétra dans le bureau, frappant d’un geste nonchalant sur la porte déjà ouverte. Son arrivée perturba le commissaire qui sursauta sur son siège. La chemise trempée et le front ruisselant de sueur, Harmon semblait avoir passé des minutes psychologiquement éprouvantes et Christian ne se faisait aucun doute sur l’identité de la personne qui avait pu le mettre dans cet état de stress.

Oui ? C’est pourquoi ?

La voix du commissaire se voulait forte et menaçante mais on sentait bien chez lui ce malaise qu’il n’arrivait pas à contrôler.

Fuller…Inspecteur Christian Fuller, Commissaire.

…Ah !

Le divisionnaire se leva péniblement et, à l’aide d’une canne, se posta dans l’encadrement de la porte avant de crier vers un des bureaux.

POTTER ! DANS MON BUREAU.

Le divisionnaire se réinstalla dans son siège et désigna une chaise au jeune homme qui s’assit, les traits du visage défendus.

Vous allez rencontrer celle avec qui vous ferez équipe.

http://www.radioblogclub.com/open/105293/Patrice%20-%20Soulstorm/Patrice%20-%20Soulstorm


Lily les fesses posées sur son bureau, une tasse de café à la main, tendait le cou afin de voir passer "la mère Vanzetti" et sa clique...
L'idée d'imaginer Harmon pisser dans son froc devant "Miss Mafia 2007" étira ses lèvres en un rictus mauvais.

Un de ses collègues s'approcha d'elle...
T'as des nouvelles de Vic?
mmm?
Vic, ton équipier!
Ha heu....il est retourné aux states...affaires de famille chais pas quoi...

Lily ne pu continuer sa phrase...

POTTER DANS MON BUREAU !!!!!!

Elle leva les yeux au ciel et posa sa tasse...

Putain ce qu'il m'emmerde celui là!!! Je suis sûre qu'il avait moins de gueule devant ma copine qui vient de partir là!!!!

Son collègue se mit à rire....

Lily, vétue d'un jean et d'un singlet noir, se dirigea vers le bureau....
Elle entra les mains dans les poches.....

Boss!!!! Le phénix s'échappe là!!!!! Vous n'aviez pas assez de menottes?? Je peux vous prêter les miennes si vous voulez!!!!
La ferme Potter!!!
Elle lui fit un ravissant sourire, puis remarqua qu'ils n'étaient pas seul....

Un homme assez beau gosse, assis en face d' Harmon tourna le visage vers elle....

Potter voici votre nouveau coéquipier.....Christian Fuller...

La jeune femme lui tendit la main et lui fit un sourire

Salut...moi c'est lily Potter....comme la mère de l'autre...le magicien vous savez ?

2.

Ambiance

Christian serra la main de la jeune femme. Un léger sourire se dessina sur son visage. Il n’était pas habitué à entendre ce genre de blague de la part d’un policier. De plus, le culot dont elle avait fait preuve vis-à-vis d’Harmon était assez plaisant à voir. Tous les précédents collègues de Christian étaient imbus de leur personne et passait leur temps à cirer les chaussures de leurs supérieurs.

Enchanté Inspecteur Potter.

…Lily !

Harmon leva la main gauche dans un geste de lassitude pendant que la droite servait à lui éponger le front, toujours ruisselant de sa rencontre avec le phénix.
Soudain, le téléphone sonna et tout en décrochant, le commissaire s’adressa à ses subordonnés.

C’est bon, sortez maintenant. Vous ferez connaissance dans votre bureau.

Les deux inspecteurs se dirigèrent vers la sortie. A peine étaient-ils sortis que la voix du commissaire les rappela.

POTTER ! Foncez chez Salsa Inferno. Le chirurgien a encore fait des siennes. Et emmenez…

Le commissaire se tut. Il ne se souvenait visiblement déjà plus du nom de son nouvel agent. Christian soupira. Ce commissaire lui faisait plus penser à un porc qu’a un policier. L’espace d’un instant, Christian eut l’envie de l’égorger pour lui faire payer le dégoût qu’il lui inspirait.

Fuller Commissaire. Je me nomme Fuller !

Sans attendre une possible réponse de sa part, Christian sortit du commissariat, suivit de Lily. Alors qu’il ouvrait la portière de sa voiture, il remarqua le visage de sa nouvelle partenaire, admirant la Ford Gran Torino. Christian lui lança ses clefs de voiture et s’installa du coté passager.

Montrez moi comment conduisent les flics de Heaven….Lily.

Suite ici

Autoroute

Ambiance


Kurosagi arriva enfin devant le commissariat de Heaven Island. Tandis que Niki faisait une petite boue, le jeune asiatique releva ses lunettes de soleil.

- Allez Niki, arrête de bouder...
- Je t'ai déjà dit que je ne boudais pas !!
- Ouais, je sais... Allez, va te présenter !
- Pfff... Je suis vraiment obliger... ? demanda-t-elle avec ses yeux de merlan fris.
- Je pense que ce serait bien... Après, tu fais ce que tu veux...

Niki poussa la porte de la voiture et en descendit.

- T'en fais pas, ça se passera bien.
- Je l'espère... d'autant que je n'ai rien demandé moi...
- T'es pas contente d'être avec moi ??
- Bien sûr que si ! Mais j'étais bien dans les bureaux...
- Reste toi-même, ok ?
- Yakusoku desu !
- Mais c'est que tu t'améliore en japonais... fit-il d'un ton moqueur.
- C'est surtout que c'est le seul mot que je connais... lui répondit-elle en tirant la langue.
- Reste sérieuse Niki... Je te laisse, je te récupère après ! Oh, et si jamais tu sors et que je ne suis pas là, tu m'appelles et tu m'attends !
- Oui papa...

Kurosagi ne répondit pas. Il savait qu'il en faisait certainement trop avec son amie mais elle était si fragile... Il ne voulait pas que quelque chose lui arrive, elle était sa seule amie !
Il remit ses lunettes sur le bout du nez et fit une marche arrière.

- A t'à l'heure Niki !




Katsura

Ambiance


Niki regarda son ami partir le coeur serré. Elle soupira et se tourna vers l'immense bâtisse.

- Bon, se dit-elle, il va falloir que j'y aille...

Elle prit son courage à deux mains et poussa les portes du commissariat. A l'intérieur, des policiers allaient et venaient de toutes part. Certains discutaient entre eux tandis que d'autres amenaient des criminels. La jeune femme s'avança encore un peu et elle vit un grand bureau tout au fond du hall.
Elle s'avança timidement. Une femme d'une trentaine d'années s'y tenait. Elle avait remonté ses cheveux en chignon et portait de petites lunettes qui lui donnait un air sévère.

- Euh... Excusez-moi...
- Attendez un instant, fit-elle en décrochant le téléphonne.

Niki se souvint de l'aéroport et ne voulut pas attendre de nouveau. Voulant montrer qu'elle pouvait être à la hauteur avec un sacré caractère, elle arracha le téléphonne...

- JE NE PEUX ATTENDRE !!! JE SUIS VENUE VOIR LE COMMISSAIRE ! JE SUIS NIKI...


- Rodriguez... ! MAIS POUR QUI VOUS PRENEZ-VOUS ?

La jeune femme avait la tête basse et triturait ses doigts. L'homme qui était devant elle était le commissaire qu'elle voulait rencontrer. Il était assez trapu et portait une chemise blanche sous une veste marron. Son pantalon noir descendait jusqu'aux pieds et à chaque pas qu'il faisait, Niki craignait qu'il ne tombe.

- CE N'EST PAS PARCE QUE VOUS ÊTES LA FILLE D'UNE PERSONNE QUI A PAS MAL DE CONNAISSANCES SUR CETTE ÎLE QU'IL FAUT VOUS PERMETTRE DE FAIRE N'IMPORTE QUOI ICI !!!!
- Je... je suis désolée Monsieur... je...

Harmon tapa violemment ses mains sur la table.

- Heureusement que ce n'était pas un appel urgent...

La jeune femme se faisait toute petite. Elle repensa à Kurosagi et se dit qu'il serait furieux si il apprenait ce qu'elle avait fait...

- Mais pourquoi j'ai fait ça... ? se demanda-t-elle. Ça ne me ressemble pas pourtant...
- Au fait Officier Rodriguez...,
- Oui ?!
- Que faîtes-vous là ? Vous prenez le service demain non ?
- O-oui... je voulais simplement me présenter...
- ... vous auriez du vous abstenir !

Niki se sentit rougir.

- Bienvenue à Heaven Island, marmonna-t-elle.

Ambiance



Harmon s'était retourné, montrant son dos à Niki. Les mains derrière lui, il ruminait.

- Bon... comme vous êtes là, c'est que vous voulez travailler de suite non... ?
- C'est à dire que...
- Quoi ?! Vous commenciez demain normalement non ? Mais vous êtes venue aujourd'hui donc...
- Non, en fait... je venais juste me présenter et...

Le commissaire se tournait violemment vers la jeune femme. Son visage était déformé par la colère.

- Ça suffit ! Pour qui vous prenez-vous Officier Rodriguez ?! hurla-t-il.

La concernée baissa les yeux, elle ne voulait qu'une chose : devenir une souris et partir dans un trou. Elle venait d'arriver sur cette île et déjà son patron ne l'aimait pas. Et elle n'avait pas encore vu son frère...

- Allez à l'hospital immédiatement !
- Hein...?! Euh... Oui mais...
- Mais quoi ?! lui cracha-t-il à la figure alors qu'il approchait son visage de celui de la jeune femme.
- Que... qu'est-ce que je dois y faire...?

Harmon semblait bouillir. Son visage s'empourpra doucement et quelques gouttes de sueurs vinrent perler sur ses joues.

- Ecoutez-moi bien ! Vous êtes venue ici avec un avis favorable donc, montrez-moi pourquoi on vous a fait venir ici... !
- B-Bien Monsieur...

Niki se leva et salua le commissaire. Elle se dirigea vers la porte mais dès qu'elle posa la main sur la poignée...

- Rodriguez... !
- O-oui, balbutia-t-elle en se retournant doucement.
- Vous avez oublié ça ! lui répondit-il en lui balançant un dossier à la figure.

Ambiance


Niki avait rentré sa tête dans les épaules pour se faire encore plus petite et discrète. Elle passa devant ses futurs collègues et fit mine de rien lorsqu'elle entendit quelques railleries sur son passage.
Personne ne vint à sa rencontre. Peut-être parce qu'elle était la fille du Colonel Rodriguez... Ça devait être ça...

- Mais pourquoi il s'est cru obliger de m'envoyer ici, se dit-elle tout bas.

Niki reprit l'ascenseur et descendit dans le hall. Au moins ici, elle serait plus à sa place et... Kurosagi ne devrait pas tarder...
La jeune femme se mit à attendre son ami à l'extérieur. En l'attendant, elle décida de parcourir le dossier que le commissaire lui avait "donné".
Quelle drôle de tête ne fit-elle pas lorsqu'elle découvrit qu'il s'agissait d'un voleur d'organes... Il avait fait beaucoup de victimes et la dernière en date était une avocate du nom de Maya Matfield.

- La pauvre... murmura Niki, pas de famille connu, pas mariée... Elle est toute seule à l'hospital... Dès que Kurosagi arrive, je file là-bas !

Quelque chose tomba sur la main de la jeune femme. Cette dernière crut d'abord que c'était la pluie qui commençait à tomber mais en levant les yeux vers le ciel, elle découvrit qu'il était remplis de flocon...



- De la neige... dit-elle en tirant la langue pour attraper les flocons.

Les passants la regardaient d'un air étrange. Une jeune femme, devant le commissariat, tirant la langue pour attraper des flocons de neige... La pauvre, elle devait avoir certains problèmes...

Sonnerie

Niki s'arrêta de vouloir attraper la neige et décrocha son téléphonne.

- Allo ?
- Bien arrivée ?!
- ... K-Kyle... ? Mais comment...
- Ton père ! Tellement fier que tu sois "muté" ici qu'il n'a pu s'empêcher de me prévenir... !
- ...
- Tu comptais m'appeler quand ?
- Je... je savais que tu ne serais pas content et...
- Bien sûr que je ne le suis pas ! Tu t'es encore fait avoir par Père !
- Mais... je n'avais pas le choix... il a signé ma mutation...
- Et alors ?! C'est la tienne non ?!
- ...
- Au fait Ni-co-let-ta, les parents t'attendent ce soir à 18h pétante... tu connais Père sur les horaires... ?
- Oui Kyle... fit-elle d'un air renfrogné que son frère imaginait bien.
- Bon j'te laisse, j'ai du boulot ! J'ai hérité du travail d'une de mes collègues...
- Maya Matfield ?!
- Ouais... D'ailleurs, dès que j'ai un peu de temps, je passerai la voir... J'te laisse !
- At... tends...
- BIP-BIP-BIP...

La jeune femme raccrocha son téléphonne, le remit dans sa poche de jean et rouvrit le dossier sur l'avocate.

Citation :

Maya Matfield

Née le 22 Février 1977, elle passe le barreau de Heaven Island pour devenir avocate en 1992, soit à l'âge de 25 ans. Très douée dans son domaine, elle a fait mettre en prison plus d'un criminel et discréditer plusieurs innocents.
Sans attache, elle en travaille davantage. Son but, devenir la meilleure avocate et arrêter la plus grosse famille de trafiquants qui a causé la perte de ses parents.

Katsura

Ambiance


Kurosagi arriva devant le commissariat, là où il avait laisser son amie. Elle semblait captiver par un dossier.
Le jeune homme dut klaxonner plusieurs fois pour que Niki daigne se lever et se diriger vers lui.

- Qu'est-ce que c'est ?
- Une affaire...
- Comment ça ? demanda-til en redémarrant.
- Disons que... j'au cru que j'étais encore à l'aéroport et...
- Ne me dis pas que...
- ... J'ai raccroché le téléphonne...

A ces mots, le jeune asiatique ne put s'empêcher d'exploser de rire. La jeune femme, elle, ne semblait pas vraiment rigoler et faisait plutôt une tête boudeuse.

- T'exagère Niki... T'es dans un commissariat...
- Je sais... Le commissaire Harmonn ne semblait pas très heureux...
- En même temps, y'a de quoi.
- Il m'a donné une affaire, un voleur d'organes...
- ... Y'avait pas quelque chose de moins... dangereux ?
- Je ne suis plus un bébé Kurosagi ! Je suis assez grande pour me défendre !
- Je ne dis pas le contraire Niki mais commencer avec une telle affaire alors que tu viens d'arriver...
- T'inquiète pas.
- ... Bon, je suppose que tu veux aller à l'hospital...
- Oui ! Mais pour interroger les médecins !
- Ah ?
- Je vais aller voir la dernière victime ! Elle s'appelle Maya Matfield !
- Une grande avocate, je connais sa réputation.- Kyle aussi semble la connaitre, il a même récupérer ses affaires...
- T'as eu ton frère ?
- Il m'a appelé tout à l'heure.
- Parce que tu ne l'avais pas fait ?
- ...
- Va falloir que tu prennes tes responsabilités Niki... !
- Je sais...


Hospital

Ambiance...

Le taxi s'arrêta devant le commissariat. Joackim en sortit avec son costume d'avocat: costard/cravate, chaussures cirées style miroirs, pote-documents en cuir noir. Son costume style "avocat-à-qui-connait-le-code-pénal-par-coeur-alors-hop-hop-hop-joue-pas-au-plus-malin". Son costume qu'il mettait toujours lorsqu'il devait sortir un de ses potes de la grande batîsse qui se dressait devant lui: la Cage au Folles, le Poullalier... le Commissariat.
Il entra dans le commissariat et entra dans son rôle d'avocat professionnel: le regard froid, sûr de lui; le pas pressé; ignorant les injonctions des réceptionnistes et des gardes alentour...
Il parcourut 19m avant d'être brutalement stoppé par un flic. Yo se dégagea et s'indigna.

- Mais enfin! Laissez-moi passer! Je suis l'avocat de José-Luis Sabino! J'exige de voir mon client! dit Yo en élevant la voix

Le keuf hésita... le mec jouait p'tet la comédie... mais en même temps, si il devait utiliser la force pour le calmer, ça allait lui attirer des problèmes... et puis après tout, il connaissait le nom d'un type qui était vraiment interrogé... et il avait vraiment l'air d'un avocat... tant pis...
Le garde laissa finalement passer Joackim, en s'excusant.
Joackim pressa le pas...arriva dans le couloir des salles d'interrogatoire...arriva devant celle marquée d'un grand "C"...ouvrit brutalement la porte.

- Señor Sabino, ne dite plus rien, vous n'êtes pas obligé. dit le pseudo-avocat en ouvrant sa valiseet en cachant le contenu au flic présent. Enfin le contenu... 2 feuilles blanches et 1 crayon... Quant à vous monsieur,dit Yo en pointant du doigt le poulet sachez que vous êtes en infraction avec les régles 12 et 14, §3 de la page 123 du code Pénal! De plu...

Le flic leva la main, paume vers Yo, en signe d'apaisement.
Ce flic...noir...vieux... ce genre de flic... style "on-m'la-fait-pas-à-moi-petit-moi-aussi-j'connais-les-régles-du-jeu"... style "j'ai-refusé-ma-promotion-au-grade-d'inspecteur-pour-rester-proche-des-gens-de-mon-qurtier" le genre qui se bat vraiment pour les démunis, qui évite vraiment la violence et tout et tout... les meilleurs de ces déchets de la société que sont les keufs...malheureusement, il sont trop peu nombreux...

- Calme petit, calme... tu t'abimes la santé pour rien. Ton...client... est passé aux aveux

Yo écarquilla les yeux. Son coeur s'accéléra. José s'agita devant lui, inquiet. Il inspira longuement et expira doucement pour tenter de e calmer et réussir à masquer son énervement...
Un fois chose faite, il articula le plus calmement possible:

- Puis-je m'entrenir un moment avec mon client?

Le flic leva les mains et les laissa tomber sur ses cuisses, signe d'accord, un accord las, fatigué de s'occuper de petites affaires sans beaucoup d'importance...
Puis, il se leva et se dirigea lentement vers la porte. José-Luis et Yo le suivirent du regard lentement.
La porte se referma et Yo changea d'attitude... radicalement...il leva la main et...

CLAC!

La main s'abati sur l'arrière du crâne de son "client"

- AÏE MEC!! Merde! Qu'est-ce qui te prends!!? demanda José en tentant de regarder derière lui pour croiser le regard de son ami.

- Ce que j'ai? J'en ai marre mec! J'EN AI MARRE!!! s'emporta Yo en se plaçant face à José, de l'autr côté de la table, les mains posées sur le bord de la table, bras tendu. J'en ai marre de venir te chercher ici! J'en ai marre d'entendre toujours la même chose! Et surtout, SURTOUT, j'en ai marre de te répeter à chaque fois la même chose! LA MÊME CHOSE!!! continua Yo en élevant la voix... encore... Alors dis-moi: QU'EST-CE QUE J'ARRÊTE PAS DE TE REPETER CHAQUE FOIS QU'ON SE RETROUVE ICI?!?!

-...avoue jamais... marmonna José

- Hein? J'ENTENDS PAS!!

-...Avoue jamais... répèta José, un peu plus fort

- Bon! ...s'exclama Yo, s'éloignant de la table et se calmant un peu... Alors, pourquoi t'as avoué? demanda Yo en faisant les cents pas derrière José

- Je....j'ai...j'ai paniqué...répondit José, hésitant

- Bon, mettons, d'accord.... dit Yo, se calmant définitivement Mais dis-moi, pourquoi tes ici? Qu'est-ce que t'as foutu?

- Je.. J'ai piqué...j'ai piqué une boite de péliculle

Yo écarquilla les yeux. S'immobilisa derrière José. Respira bruyament.

- Qu'est-ce que tu as fait? articula lentement Yo

- Une... une boite de péliculle... répeta José

CLAC

La main de l'avocat s'abatti encore une fois sur le crâne de José.

- TU TE FOUS DE MOI?!? TU DECONNES? TA PIQUE UNE BOITE DE PELICULLE ET T'AS... "paniqué"?... C'est une blague? hurla Yo, se calmant sur la fin.

- Nan... si... je... mais... commença José

- Ta gueule! Ta gueule... tu vas faire empirer les choses!! interrompit Yo...néanmoins, on devinait un certain soulagement Enfin... le côté positif, c'est qu'on devrait pouvoir trouver un arrangement assez facilement. Yo se dirigea vers la porte, l'ouvrit et se retourna vers son ami. Bouge pas, j'm'occupe de tout... Ah!AH! Bouge pas!!

- Va t'faire foutre! Gros boulet! dit José en s'agitant, faisant cliqueter les menottes qui bloquaient ses mains

Yo effaça son sourire lorsqu'il sortit et se retrouva face au flic de tout à l'heure, tranquillement en train de fumer, adossé au mur.

- J'pensais que c'était interdit ça. dit Yo en désignant la cigarette.

- Je sais... j'suis sous couverture. dit le keuf en lachant sa cigarette dans le pot de la plante verte à ses pieds. Alors? Qu'est-ce que tu veux petit?

- Allons monsieur... c'est ridicule! Ce gosse a piqué une boite de péliculle d'à peine 10$! Vous allez pas le retenir?

- Wow! wow! Moi je retiens personne! C'est avec lui qu'il faut s'arranger! dit le flic en montrant du doigt un vieil asiatique. Assis le dos droit, le regard fixé sur le mur en face de lui.

Yo s'avança doucement vers le vieux, tapota son épaule et tendit la main. L'asiatique tourna la tête, regarda la main de Yo... puis, reporta son attention sur le mur

- Si vous venez au sujet du latinos qui m'a volé, sachez que je ne changerais pas d'avis: je veux qu'il aille en prison!

Yo ferma la main et fit mine de tousser

- Enfin monsieur, c'est ridicule! Aucun juge ne condamnera un gamin aussi jeune a une peine aussi sévère pour un délit aussi mineur

L'asiatique fit une grimace...peut-être... de déception... Enlaidissant encore plus son visage déjà bien arrangé à ce niveau là...

- Hum... peut-être... mais en tout cas, je veux que justice soit faite!

Yo s'énerva d'un coup.

- Justice? Justice? Vous voulez que justice soit faite?! Vous voulez que ce jeune gaspille son argent de poche! Peut-être tout ce qu'il a! Vous voulez le mettre sur la paille pour être remboursé? Vous voulez l'enterrer un peu plus dans sa misère?! C'est ça que vous voulez!

Yo avait peut-être un peu exagéré.. mais l'idée était là... Le vieux s'agita... Visiblemement, il était dérangé... inquiet...il ne voulait pas qu'on le considère comme un raciste/fasco... mais il ne pouvait pas se résoudre à abandonner son argent...
Yo fit une grimace... fourra sa main dans sa poche et en sortit son portefeuille. Il écarta la poche réservée aux billets et en sortit un de 10$... il le tendit au vieux. Celui-ci hésita un moment...mais finalement, il le prit....
Yo s'éloigna, passa devant le flic et tendit la main. Le policier sourit, sortit un jeu de clés et le laissa tomber dans la main tendue. Yo fit un signe de tête, puis entra dans la salle d'interrogatoire.
Il en sortit un peu plus tard, avec José a ses côtés. Tout deux lançèrent un terrible regard au vieux...puis, s'éloignèrent...

- Hey!... Mes clés... dit le flic, nullement surpris.

Yo baissa la tête et rendit les clés...

A la Morgue du Commissariat central

Damon regardait Josh Lanzki qui lui regardait le corps étendu sous le drap blanc.
Il se tenait droit malgré son âge et l’appréhension qui faisait trembler légèrement la canne élégante qu’il tenait à la main.
L’assistant du médecin replia le drap révélant le visage pale d’une jeune femme, les yeux clos.
Elle avait pour autant qu’on put en juger sous les bleus et les blessures qui abîmaient ses joues et ses lèvres, les traits fins et avait du être belle.
Ses cheveux coupés courts étaient foncés presque noir.
Josh laissa échapper dans un soupir rauque.

Ce n’est pas elle.

Non ce n‘était pas Laura, mais Damon savait de qui il s’agissait.
Il ne dit rien cependant et raccompagna Josh à sa voiture après qu’il eut signé sa déclaration comme quoi le corps non identifié n°416H n’était pas celui de sa fille.
Le vieil homme le regarda intensément

Retrouvez la, Damon.

Le milliardaire fit un geste à son chauffeur et la voiture s’éloigna lentement.

Damon retourna au commissariat et demanda à parler à l’inspecteur en charge du dossier de la jeune femme non identifiée n°416H

Oui ?

Bonjour, Damon Blake,

Le policier serra la main que Damon tendait et sourit chaleureusement en hochant la tête

Oui je sais, je vous ai vu accompagner Mr Lanzski pour l’identification du corps qui s’est avéré ne pas être sa fille, c’est ça.

Oui, c’est ça.
Ce n’est pas sa fille mais je sais qui c’est.

Ah ?!!!

Il s’agit de Monika Johnson, c’était une amie de Laura…une amie proche…

Ah ? Mais comment vous savez ça ?
Racontez-moi depuis le début, un café ?

C’est ainsi que Damon passa deux heures à raconter au policier ce qu’il savait et comment.
L’entretien terminé il put repartir sans problème, le policier lui ayant promis la discrétion quant à son statut et son enquête privée.
C’est était fichu de sa couverture mais garder des informations capitales par de vers la police aurait été un très grave délit que Damon n’était pas près de prendre même pour Joshua Lanzski.