Aventures dans les rues de la ville.

. .. . . . .

Alyssa posa sa moto près d’un bâtiment et grimpa sur le toit. A partir de ce toit elle se déplaça silencieuse comme le vent et furtive comme la nuit. Elle pratiquait régulièrement cette activité physique pour se garder en forme et connaître parfaitement son terrain de jeu. Mais ces derniers temps avec lui revenu, c’était plutôt pour s’épuiser, pour éliminer cette rancœur qui trainait qui lui enserrait le muscle cardiaque, tel un serpent se étouffant sa proie. La petite voleuse ne comprenait pas pourquoi Lui l’avait abandonné. Il y avait bien eu cette dispute, mais qui c’était vite réconcilier, alors pourquoi…et aussi maintenant qu’elle avait réussi à se débrouiller seule, pourquoi revenait-il ? Tant de question et aucunes réponses.

Alyssa continuait de sauter de bâtiment en bâtiment. Un mouvement dans le noir attira son attention…un éclat qui reflète la lune…la jeune femme s’approche silencieusement…l’homme tient quelque chose dans ses mains. Et toute son attention semble focalisée sur une personne, qu’elle n’aurait jamais remarquée. L’homme tient une arme a feu dans ses mains, et l’éclat perçut est celui de sa montre.

Bien que voleuse et Alyssa n’aime pas les meurtres qui se passe devant elle, elle se doit d’intervenir. Du toit, elle se laisse tomber sur les épaules de l’agresseur et lui donne deux grands coups de talon dans la poitrine. L’homme s’effondre sous elle.

Sa victime ou soi-disant victime se retourne et Alyssa reste paralysé par son regard.
-ce…ce n’est pas possible…pas toi…
-merci, mon chaton…
Lui, c’était Lui. Il sort à son tour une arme et tue l’homme à terre d’une balle dans la tête.
-mais qu’es ce que tu as fait ? Il était inoffensif maintenant…
-non…

Alyssa s’enfuie en courant. Des larmes ruissèlent sur son visage. Elle court, elle court…partir loin…elle se rappelle les années passées ensemble et surtout après ce grand moment de solitude…si seule se sentir perdue…

Elle se heurt a un corps dur, et deux bras l’enserre.
-ça va chaton ?
Lui, Alyssa se débat comme une furie, et l’insulte, lui dit tout ce qu’elle a sur le cœur…toute sa rancœur à son encontre…Il ne la lâche et encaisse sans broncher toutes les horreurs qu’elle lui dit…elle ne peut pas comprendre tout ce qu’il a vécu pour la protéger, elle ne le saura pas…pas tout de suite…
Il lâche Alyssa et elle lui martèle la poitrine de ses poings, mais ce sont ces mots qui sont le plus douloureux…

Finalement elle finit par se calmer et lâche froidement :
-tu m’as trahi toi aussi, tu avais promis de ne jamais m’abandonner …tu avais promis…

Un bruit de pas dans la ruelle.
-ya quelqu’un ?
Une lampe torche qui balayait la scène…faut partir et vite…

Alyssa s’esquiva et prit sa moto… rouler, toujours plus loin… toujours plus vite…

Un message sur son répondeur. Kit. Oui, cette fois ça décision est prise, elle le ferait assassiner. Il n’avait que trop vécu…

Aveuglée par la rage, Mina marchait ou plutôt courrait dans les rues d’Heaven Island sans trop réfléchir où elle allait.. Elle maudissait tous ces gens qui parce qu’elle s’appelait ainsi, la jugeaient rapidement, qui parce qu’elle s’exprimait dans cet accent chantant d’Espagne, la reléguaient au rang de pauvre fille tout juste bonne pour jouer les domestiques.

Tous ces préjugés commençaient sérieusement à la fatiguer. Mina pourtant ne demandait pas mieux que de travailler, d’apprendre. Elle était pleine de bonne volonté et très persévérante dans tout ce qu’elle entreprenait, seulement fallait-il encore lui donner une chance…
Qui serait assez fou pour lui donner encore une chance à elle, Conception Melinda Concita Valasquez?.

Son passeport en poche, Mina avait plus d’une fois eu envie de le déchirer, en voulant à chaque fois à ses parents qui lui avaient donné de tels prénoms de baptême. Mais au fond que pouvait-elle leur reprocher à part être trop croyant, et d’être attaché à leur racine?..

Plongée dans de profondes réflexions, Mina continuait d’avancer à l’aveuglette, bousculant parfois des passants.. Elle ne vit pas le feu des piétons passer au rouge et s’engagea sur la route. Mina entendit un énorme crissement de pneu, des klaxons et des cris derrière elle, avant de se retrouver projetée au sol, se tapant la tête sur l’asphalte, ce qui la plongea dans un puit noir sans fond..

______________

- Mademoiselle?.. Hey Mademoiselle?

Quelqu’un venait de lui donner une légère claque sur la joue. Mina ouvrit les yeux, ayant de la peine à rassembler ses esprits. Penché au dessus d’elle, un homme qui semblait très inquiet, soutenait sa nuque d’un bras. Il souleva sa tête pour la poser sur un vêtement qu’il avait roulé en boule. Mina le regardait les yeux écarquillés, sans comprendre, puis elle tourna la tête et vit le bolide rouge qui l’avait renversée, et ses idées se remirent d’un seul coup en place.

Elle repoussa l’homme et tenta de se redresser, mais l’inconnu l’en empêcha..

- Allons restez tranquille. Après un tel choc, vous devriez rester allongée..
- Mais qu’est-ce qui vous a pris de vous jeter ainsi sur mon capot?..

Abasourdie, Mina le regardait et fronça les sourcils.

- Ma yé ne mé souis pas yétée sour votre capot, comme vous dites.
- yé ne vous avais pas vou, et vous êtes arrivé si vite!!..
- C’est vous qui né régardiez pas dévant vous, et vous rouliez sourément trop vite.

La tête lui tournait encore un peu et Mina porta une main à son front. Elle vit alors tous ces gens autour d’eux et les invectiva…

- Qué passa ?…Vous voulez pitêtre qué yé vous donne oun autographe?…
- Oh là là mi cabeza!

Max se baladait sur l'ile, après avoir été dans des
magasins, manger un bout et alors qu'il rentrait en vitesse chez lui, une femme
se rua sur son capot…..Il l’a vit tomber par terre et se précipita dehors

Génial, j’ai renversé une junkie ou quoi moi, elle a l’air
d’ avoir les mêmes fringues depuis un bail…et puis l'odeur avec en plus....pfff et elle est sonnée....

Enfin elle se réveille….ben voyons ça va être de ma faute
maintenant, j’ai encore été trop gentil de m’arrêter pour elle….c’est ça je
roulais vite allez….rhoooo mais elle sait pas parler normalement non !! Et
ben tient allez que je gueule sur les gens, quelle sauvage !

Mademoiselle, pas la peine de vous énerver sur les
gens ! Vous allez bien ?


yé m'énerve si yé veux! Ils ont quoi tout ces idiota à mé
régarder commé ça ?.. Si yé vé bien, ça sé voit pas? Vous aviez quoi pour
rouler commé ça hein?

Pour qui elle se prend celle la a me répondre sur ce
ton !

Bon mademoiselle, inutile de rester a insulter les gens qui
s’inquiètent pour vous plus longtemps, je vais vous ramenez chez vous d’accord, vous habitez ou ?

yé n'ai pas enocre dé maison
ici, yé cherchais dou travail et oun maisonne avant qué vous né mé
rouliez déssous! Comment yé vais faire mainténant avé ces vêtéments tout
déchirés, heint dites moi, estupido

Mais quel caractère celle la ! note elle va ptete
pouvoir m’être utile si elle cherche un boulot

Bon, je vais rester calme la, je suis ptete un estupido
comme vous dite, mais vous cherchez un travail dans quoi ? je suis passé
au bureau de l’emploi tantôt et c’était le bordel, j’ai eu autre chose a faire
que d’y rester, alors dite moi, j’ai besoin d’une bonniche, voyez le genre qui
me fait a manger, range chez moi, etc.…. ça vous intéresse ? le logement
est compris et vous aurez un bon salaire, si vous restez du moins

Ma yè nè suis pas oune bonniche

A prendre ou a laisser, je trouverai ailleurs si il faut

Ma….si…

Voilà c’est bien, j’habite sur Lorena Hills, Max Tyler enchanté, et vous êtes ?

Yè m’appele Conception, Melinda, Concita Valasquez, ma sinon on
m’appelle Mina…

Heu…je dirais Mina alors d’accord ? bon voilà de l’argent, allez vous acheter des vêtements ceux la sont vraiment pourri, achetez de quoi remplir mon frigo, et prenez de l’alcool,
je finirais pas chaque jour dans un pub, je ne rentrerai que pendant la nuit,
rentrez par derrière vous, comme petit déjeuner des œufs suffiront merci !
Bon pas que ça a faire je vous laisse vous débrouiller, si vous trouvez pas ma villa je viens d’emménager, demandez aux voisins, mais si vous trouvez pas c’est que vous étes pas débrouillarde, et j’ai pas besoin d’une stupido a mon service….


Il reparti alors en direction d’un
endroit tranquille pour aller se saouler et laissa Mina se débrouiller


J’espère qu’elle va pas venir piquer
chez moi au moins…enfin elle a l’air honnête…pas très maligne l’espagnole,
portugaise, mexicaine chais pas, mais honnête

La jeune femme évoluait avec aisance au milieu de la foule qui peuplait les trottoirs, sa légère robe virevoltait quand elle marchait, quand elle évitait les gens qui arrivaient en face d’elle, quand elle traversait en courant, sa démarche gracieuse transpirait la joie de vivre et nombreux étaient ceux qui ne pouvait pas quitter du regard cette jolie fille avant qu’elle ait disparu de leur vue. Elle flânait, entrait dans les magasins faisait un rapide tour d’horizon toujours en virevoltant avant de ressortir, elle butinait d’un endroit a l’autre sans rien chercher de particulier voulant simplement a profiter du soleil et de l’énergie qui coulait dans ses veines. Le coup de fil qu’elle avait reçu le matin avait éclairé sa journée plus sûrement que le plus brillant des soleil et même si la pluie lui était tombée dessus sans prévenir elle n’aurait pas perdu sa belle humeur.

Elle entra dans une librairie y acheta le premier livre dont la couverture lui plaisait, elle achetait toujours les livres de cette façon puis elle lisait les premières pages a la terrasse d’un café et si le livre ne lui plaisait pas elle le laissait sur la table en partant. Cette fois-ci, comme les autres elle s’installa a la terrasse d’un petit bar dans une rue ensoleillée qui donnait sur la mer, elle commença son bouquin en sirotant le jus de fruit qu’elle avait commandé, l’après-midi s’annonçait radieux, c’était sans compter les pluies diluviennes qui s’abattait tout les jours sur l’île approximativement a la même heure. Plongée dans son livre elle ne remarqua les premières gouttes, elle ne sentit la pluie qu’au moment ou l’averse commença a se déchaîner.

D’un bond elle se leva en récupérant toutes ses affaires et entra dans le bar en courant et en riant, sous le regard interrogateurs d’autres clients qui ne comprenaient pas vraiment ce qu’il y’avait de drôle a être trempée. Elle posa son barda sur une chaise libre et s’approcha du comptoir, de son plus joli sourire elle demanda au barman s’il n’avait pas quelque chose pour qu’elle puisse au moins sécher ses cheveux. Le jeune homme essayait de ne pas remarquer la robe qui devenait transparente a mesure que l’eau de la chevelure fournie de la jeune femme coulait dessus et, rougissant, alla lui chercher une serviette dans l’arrière salle.

Lynn prenait ses aises dans le bar, elle sécha ses cheveux en frottant sa tête énergiquement au milieu des clients qui la regardaient de plus en plus ébahis par un tel comportement. Au milieu du brouillon de ses cheveux et de la serviette elle distingua mal l’homme qui entra en courant dans le bar. Pourtant quelque chose en lui semblait familier, trois fois rien, juste une fugace impression, elle lui tourna le dos pour aller s’asseoir a la table ou elle avait posé ses affaires, dans un coin de la salle, et discrètement elle se retourna pour observer cet homme.

Son cœur rata un battement, cet homme, ça n’était pas la première fois qu’elle le voyait, oh non ! Les souvenirs brisèrent la barrière mentale qui s’était formée autour d’eux et un flot ininterrompu d’image se déversa dans son esprit. Des images horribles qu’elle revivait aussi intensément que la première fois, dans ses images le visage de cet homme, sa voix, son rire, apparaissait a maintes reprises. Sa voix, elle l’entendit, sortie du fond d’un cauchemar quand il commanda a boire au bar. Lynn ne comprenait pas comment elle faisait mais elle restait totalement maîtresse d’elle même, ses mains ne tremblaient pas, son visage restait impassible, et aucun tic nerveux n’agitait son corps.

La pluie se calma, l’homme sortit du bar, elle paya sa consommation, emporta le livre et sortit derrière l’autre. A une distance raisonnable elle entrepris de suivre cet homme qui de chasseur était devenu proie a l’instant même ou il avait franchit cette porte. Elle le suivit, longtemps, il tournait en rond, il avait peur d’être suivit, mais un homme comme lui n’aurait jamais pu semer une femme comme Lynn surtout dans l’état d’esprit qu’elle avait en ce moment. Il entra dans un bar ou il rencontra un homme, il parlèrent un moment, les négociations avaient l’air rudes, finalement ils se serrèrent la mains et le mercenaire ressortit. Il tourna encore un peu dans les rues avant de s’engager dans le hall d’un immeuble assez vétuste.

Lynn rattrapa la porte avant qu’elle ne se referme et entra derrière lui, elle suivit en silence sa progression dans l’escalier et quand elle arriva a son tour sur le palier du dernier étage elle vit une porte se refermer sur le blouson bleu de sa proie. Elle frappa a l’appartement mitoyen pour vérifier s’il était inoccupé, ce qui était le cas. Un coup d’œil dans le couloir et elle crocheta sans mal une pauvre serrure pourrie. Par chance l’immeuble avait des balcons, elle ouvrit la porte vitrée et se rapprocha du balcon de la demeure de la proie. La nuit commençait a tomber bientôt elle pourrais passer sur l’autre balcon sans se faire voir.

Quelque instant plus tard elle était accroupie sur le balcon, protégée par une table et quelque chaises, ça plus la lumière qui, se reflétant sur les vitres, empêcherait aux gens a l’intérieur de voir l’extérieur. Elle ne savait depuis combien de temps elle était la mais bientôt la porte de l’appartement claqua et une autre voix salua le premier homme, cette voix la aussi elle la connaissait. Elle risqua un œil, le deuxième homme aussi apparaissait dans ses souvenirs. Elle quitta le balcon, retourna dans l’appartement dont elle avait crocheté la porte, étonnée tout de même que le propriétaire ne soit toujours pas rentré.

Elle ressortit, dévala les escaliers et se retrouva dans la rue, respirant avec un soulagement étrange l’air de la nuit. Sa main plongea dans son sac ou elle pêcha le portable, le numéro se composa presque tout seul sur les touches lumineuses, elle colla le téléphone a son oreille et, machinalement, elle compta les sonneries. Une, répond ! Deux, répond ! Trois, rép….

-...(Vanzetti)

Le nom claqua fièrement a l’oreille de lynn.

-Joy, ils sont encore vivants.

Un instant de silence qui sembla durer une éternité.

-...(Il est temps de réparer les erreurs de la famille….)

Joy lui indiqua un point de rendez-vous, Lynn s’y rendit a pied, marcher l’aiderais a reflechir.

suite

44.

Auparavant à la villa de Salsa..

Ambiance!

La puissante voiture roulait à toute allure dans les rues du centre-ville. Une sorte de rage sourde s’était emparée de Salsa. Le chagrin l’alcool aidant s’était transformé en colère, mais son problème c’est qu’elle ne trouvait pas d’exécutoire à ce terrible sentiment qui prenait de l’ampleur de minute en minute.

Les yeux fixés sur la route devant elle, le pied écrasant fermement la pédale d’accélérateur, Salsa avait un visage amère. Ses idées étaient floues, pourquoi toute cette colère?..Elle avait travaillé dur pour en arriver là, certes le destin lui avait donné de jolis coups de pouce, mais en ce moment apparemment il lui tournait le dos..

Elle avait des amis, mais ils étaient tous resté sur la côte, et comme depuis l’incident, elle ne leur avait plus donné de nouvelles, personne n’avait pris la peine d’en prendre d’elle. C’était ça les amis dans le showbiz.. Ils étaient là quand il y avait quelque chose à en tirer de Salsa, sinon…elle restait seule, désespérément seule..

Magnifique la vie d’une star, telle que les gens se l’imaginaient, mais ils ne voyaient pas le revers de la médaille. Quand on était plus sous les feux des projecteurs, on menait la même vie que tout le monde avec les mêmes soucis, les mêmes problèmes si ce n’était pas pire.. L’argent ne faisait pas le bonheur et Salsa ne le savait que trop..

S’être amourachée de son garde du corps, quelle idiote elle était. Ils avaient un parcours trop différent, une vie incompatible. Salsa oubliait juste peut-être pourquoi il était parti, mais elle avait trop abusé de la bouteille et ne réfléchissait plus normalement. Pour elle, il l’avait abandonnée, et cette pensée l’obsédait. Il n’était pas le premier à agir de la sorte avec elle, si seulement ça avait été le cas.. Non, il y’avait un autre homme avant lui pour lequel elle avait éprouvé quelque chose de fort..

Mais Salsa n’était qu’une marionnette que cet homme avait manipulée. En fait il lui avait simplement préféré une autre, mais encore une fois, l’alcool déformait la vérité. Non seulement il modifiait sa façon de raisonner mais sa façon de conduire aussi..

Les pneus crissèrent à maintes reprises, et nombres de coups de volant lui évitèrent plusieurs fois d’emboutir d’autres véhicules. Salsa à un moment se dit qu’elle pourrait oublier de tourner le volant et laisser la voiture s’envoler par-dessus la rambarde?..A la vitesse où elle roulait, ça serait vite réglé.

Alors qu’elle laissait ses idées noires l’envahir, des lueurs bleues rouges se reflétèrent tout autour de sa voiture. Salsa mit un moment à réaliser que c’était un véhicule de police qui la suivait. Mais elle n’en avait cure après tout. Ils feraient mieux de la laisser tranquille et puis ses papiers étaient en règle. Voilà comment elle raisonnait alors que si les flics la suivaient c’était à cause de sa conduite douteuse justement.

Salsa fronçant les sourcils regarda dans son rétroviseur et fit un nouveau dangereux écart sur la route, alors qu’elle lisait une phrase qui défilait en rouge sur la voiture de police.

- Quoi, mais qu’est-ce qu’ils me veulent ces cons?..
- me garer , mais ils vont me lâcher oui?..

Alors qu’elle prononçait ces paroles, une sirène retentit qui la fit sursauter et donner un nouveau coup de volant. Salsa tout en jurant obtempéra et gara l’Audi sur le bas côté de la route. Elle sorti de sa voiture, comme un diable de sa boîte, manquant de peu de se faire tirer dessus pour ce geste inconsidéré. Un agent de police était déjà à deux mètres d’elle, arme au poing, les jambes fléchies, observant avec méfiance cette femme qui à présent les insultait copieusement. Son collègue sorti à son tour de leur voiture de patrouille, s’approchant doucement de cette folle hystérique qui leur hurlait dessus.

- Vous avez rien d’autre à foutre que de venir m’emmerder..
- Foutez moi la paix, j’ai rien à me reprocher. J’ai..
- Calmez vous madame, nous aimerions voir vos papiers.
- Ils sont en ordres mes papiers. Vous me faites perdre mon temps..
- il faut que j’aille en ville.
Alors que Salsa amorçait un geste pour retourner à sa voiture, le premier agent la menaça de son revolver.

- Ne faites pas un geste!

Le premier agent semblait toujours aussi nerveux, une jeune recrue sans doute qui avait vu trop de western. Salsa le défia du regard, planta ses mains sur ses hanches. Mais l’autre plus sage et ayant repéré la conduite en état d’ivresse lui fit un geste.

- Allons Simon, cette dame est inoffensive à condition qu’elle ne reprenne plus le volant.
- Madame, vous allez nous suivre au poste de police.

L’officier fit un pas vers elle, s’apprêtant à lui prendre doucement le bras. Mais Salsa recula vivement et recommença à hurler, ses yeux noirs jetant des éclairs.

- Le premier qui me touche se ramasse une claque!
- Bien alors si vous voulez bien monter à l’arrière de notre voiture, sans quoi je serai obligé de vous passer les menottes, si vous n’obtempérez pas.

L’officier Garisson était un habitué de ce genre de situation et malgré le caractère volcanique de cette femme, il trouva de suite les arguments qui convainquirent Salsa d’aller s’assoire sagement dans le véhicule de police. Ce qu’elle fit non sans fusiller du regard l’agent et continuant de jurer et de pester contre eux et contre tous les hommes de la terre.

Il retourna à son tour à sa voiture, après avoir récupéré les papiers de la femme qui étaient rangés dans la boîte à gant de l’Audi et envoya un message à la centrale pour qu’ils envoyassent une dépanneuse récupérer le véhicule.

Alors que Simon les conduisait jusqu’au département de Justice, l’agent Garisson découvrait l’identité de la femme assise à l’arrière. Salsa Inferno. Stupéfait, il se retourna et dévisagea sa passagère.

- Quoi, vous voulez ma photo?!
- Euh.. Oui tiens, ça ferait plaisir à mon frère, c’est un de vos fans..

Salsa lui fit la grimace en guise de réponse et tourna résolument la tête vers la vitre de la portière. Garisson quand à lui eut un sourire amusé. S’il s’attendait à arrêter une star comme Salsa Inferno. Son frère n’en reviendrait pas quand il le lui raconterait..
En tout cas, elle en tenait une bonne.. Pourvu qu’elle ne tombât pas malade avant d’arriver au poste..

Suite ICI, département de justice =>45

ambiance

Lina n’était finalement pas rentré chez elle, elle flottait depuis la nouvelle
Prise entre le désir d’être mère, et la fatalité qui l’avait rattrapé, elle se dirigea dans l’avenue chic de l’île

Elle s’arrêta chez un fleuriste, comme elle l’avait prévu, commanda le plus joli bouquet et mis un petit mot

Citation :

Pour les futurs mariés, toutes mes félicitations

Carolina Fituzzi

Puis furetant dans les rues elle tomba sur une boutique prénatale, détaillant les habits de grossesse

Elle n’entendait plus rien autours d’elle, regardant son reflet dans la vitrine
Elle se mit de profil et passa sa main sur ce ventre imaginaire
Elle entra dans la boutique

Des habits de bébés trônaient de par et d’autre, elle prit une grenouillère entre ses doigts et laissa échapper un sourire, tel un hoquet sortit du fond d’elle-même

Elle ne s’était jamais imaginée maman, et il était peut être temps

Des larmes coulaient sur ses joues, et une vendeuse fort étonnée vint la voir

Elle sortit de ses rêves et lui sourit
Oui ça va très bien finalement

Elle contourna un rayon et tomba sur un présentoir de peluche
La douceur et l’odeur la firent frissonner

Elle l’embarqua l’une d’elle vers la caisse, puis sortit du magasin

Elle ne voyait plus la vie autrement qu’en couleurs douces et chaleureuses

Elle ferma les yeux ,humant l’air

Les ennuis seraient pour plus tard, laissez moi savourer ce moment

Je vais être mère !!

Alyssa ce soir, était désœuvrée, Adam venait d’annuler leur soirée, un problème à l’hôtel. Rien de bien grave mais la soirée était à l’eau. Tant pis la jeune voleuse alla chercher sa moto et partit se faire une virée en boite. Peut être qu’un verre d’alcool, non aux grands maux les grands remèdes, un diabolo fraise serait bien plus efficace que le rationnel diabolo menthe qu’elle se servait pour se remettre sur les rails quand elle n’avait pas le moral. Au bar elle précisa bien, un concentré de fraise importante et une bonne bouteille de limonade. Le barman la regarda bizarrement et lui demanda même sa carte d’identité pour vérifier qu’elle était bien majeure.

Après avoir bu, deux diabolos fraise, Alyssa se sentait téméraire comme si elle était en état d’ivresse mais en gardant la parfaite maitrise de sa machine. Elle effectua un beau dérapage en croisant à une intersection un motard à l’allure connue, qui lui fit un petit signe de la main s’avançant vers elle. Lorsqu’elle le reconnu son sang ne fit qu’un tour. Et elle fit vrombir sa moto partant sur les chapeaux de roues à travers le centre ville. S’en suivit une petite partie de cache-cache puis vint l’heure de l’affrontement.

http://www.radioblogclub.fr/open/144793/morricone/Ennio%20Morricone-The%20Good%2CThe%20Bad%20and%20The%20Ugly

Moto face à face, il lui faudrait démontrer qu’elle était aussi douée que Lui, qu’elle n’avait pas besoin de sa protection. Elle prit son élan, et fit monter sa moto sur les voitures alignées le long de la rue. C’est les proprios de ces voitures de luxe qui risquait de grincer des dents, mais ça ne préoccupait pas la jeune voleuse qui ne rêvait que d’indépendance et d’affranchissement. Des traces sur les capots enfoncés les pares brises brisés et des petits sauts réguliers entre les voitures pour l’espace qui les séparaient.

Il venait en sens inverse, les engins de collections ou de vitesse qui leur servait d’aire de jeux semblaient en très mauvais état. Alyssa dégagea un de ses pieds pour le bousculer et le faire tomber de sa moto, mais elle n’arriva pas a écarté son pied de celle-ci car un de ses crochets de ses chaussures était accroché a la moto. N’ayant pas l’esprit assez clair pour réussir à le remettre correctement. Sisi faut pas croire le diabolo fraise c’est une cuite pour elle, comme si elle avait passé une bonne soirée à boire. Au final c’est elle qui n’arriva pas à se rétablir a la fin de la file de voiture et elle tomba sous sa moto. Elle sentit le poids de cette dernière lui coincer la jambe et glisser sur trois quatre mètres. Sa combinaison de cuir avait son utilité, en effet lorsqu’elle se redressa tant bien que mal en voyant Alex arriver comme un fou sur la sienne pour lui porter secours, elle se redressa avec qu’il n’arrive vit sa combinaison de cuir foutue la peau un peu érafler et elle aurait surement un beau bleu le lendemain mais rien de grave. Alyssa se remit sur sa moto et s’enfuie vers l’autoroute pour s’éloigner le plus vite possible de Lui. Il était trop dangereux pour son cœur, c’est vrai mais sa santé mentale était aussi en jeu.

suite ici ==> https://heaven-island.forumgaming.fr/Heaven-Island-RP-c10/Hors-de-la-ville-c7/Autoroutes-f28/Autoroute-principale-pour-les-trajets-en-voiture-p1405.htm#1405

8.

auparavant, propriété des Tanners: post 13 de Colin.

Ils étaient là et avaient suivit scrupuleusement ses consignes comme elle l’avait demandé à Suzi. Pas de phares, pas de moteur vrombissant et surtout pas de musique à coin! José au volant de sa belle cabriolet noire, s’était retourné pour lui adresser un sourire plus que flatteur alors qu’il détaillait sa tenue de bas en haut et haut en bas. Rafa était assis à l’avant, et John, Suzi et Rachel attendaient à l’arrière, les filles assises sur le rebord de la décapotable.

- Ben alors grouille!! Allez grimpe vite!!
Suzi lui tendait la main pour l’aider à monter à bord de la voiture.

- ça y’est colis réceptionné, on peut y’aller!! C’est parti mon kiki !!
Rafa étira ses bras derrière le siège du conducteur satisfait de sa remarque, il se prit un coup sur l’épaule.

- Jte jure, t’as d’ces expressions toi!!
Rachel éclata de rire à la remarque de John, bientôt rejointe dans sa bonne humeur par Suzi et Eli. José fit redémarrer le moteur en douceur, et ils prirent rapidement de la distance, au cas où le garde du corps viendrait les empêcher de partir s’amuser.

Pendant le trajet Suzi la questionna sur le fameux garde du corps qui était à présent le centre de conversation de ses amies.

- Alors ..?
- Alors quoi?
- Ben raconte!! T’as réussi à échapper au gorille?
A côté d’elle, Rachel s’esclaffa..

- Si Eli t’a raconté qu’il ressemblait à un gorille c’est qu’elle veut se le garder pour elle! Moi je l’ai vu.. Aïe! …bon l’est sympathique comme une porte de prison.. Mais on doit pouvoir s’amuser un peu avec ce monsieur, qu’en penses-tu Eli ?

Alors que Suzi éclatait de rire, Eli rouspétait , provoquant de nouveaux rire..
- Roh mais z’avez pas bientôt fini?.. Monsieur est un professionnel!.. Il prend son boulot très à cœur, on ne rigole pas avec ça!! Il en va de ma sécurité ! Attention !

Eli venait d’imiter l’expression et les gestes de Colin et les autres repartirent d’un grand rire. Sauf José qui marmonna.

- mouais, veut se taper Eli, c’vieux con.. S’tu crois que j’ai pas vu comment qu’il la matais..
- Arrête tes conneries, t’es jaloux c’est tout.
- Tiens c’est vrai ça, il a quel âge au fait le gorille?
- Ben j’en sais trop rien moi..

Rachel posa un doigt sur son menton, se remémorant le gars qu’ils avaient vu plus tôt.
- hum.. Je dirais entre vint cinq et trente ans.. Ça le fait tout à fait dix ans de différence! Un homme d’expérience, hann Eli tu en as de la chance…
- Non mais ça va pas ??.. De la chance? On voit bien que c’est pas sur vous qu’il passe sa mauvaise humeur… Du reste ce soir quand je vais rentrer, il va encore me faire une crise!
- Comme c’est charmant! On dirait un couple.. Aïe quoi ?

Eli venait de coller un nouveau coup sur la tête de Rafa.
- Bon on change de sujet.. Et si on parlait de la méga teuf que je fais pour mon anni ?..

……

Un peu plus tard, José garait sa voiture pas loin de la grand rue de Paradise avenue. Plusieurs amis ou connaissances s’étaient déjà réunies un peu plus loin sur une large place en demi cercle, genre de petite amphithéâtre où Eli et ses amis se retrouvaient souvent pour s’éclater, c’était soit ici, soit le Fever, ou encore quand il y’avait une party organisée sur la plage. Le petit groupe descendit du véhicule dans la bonne humeur, plaisantant et riant à tout va. Le son était déjà en place et un attroupement s’était déjà créé autour d’un groupe de trois. Elisha et les autres les rejoignirent et les regardèrent danser en les encourageant à grand renfort de cris et sifflements.

Pour l’occasion, Eli avait revêtu une de ses tenues préférées, mini jupe extra courte et virevoltante noire, taille hyper basse, avec la large ceinture de strass, le haut façon tee shirt pirate, à rayures rouges et blanches, moulant et laissant bien sûr, une bonne partie de son ventre nu. Les protèges coudes assortis qui venait protéger le dessous des mains, et les fameuses baskets blanches bardées des deux rayures, de marque bien sûr!.. Et les cheveux libres, elle détestait les attacher, sans oublier le maquillage flashy, rouge à lèvre sulfureux, yeux soulignés de noirs. Bref, Eli était de sortie quoi!

Music!

Le groupe des trois s’écartèrent en les remarquant soudain dans le public, leur faisant les gestes qui s’imposaient pour s’avancer au centre de la piste.. Eli sourit, ravie, justement un morceau qu’elle affectionnait. Ils se lancèrent à tour de rôle au centre du groupe, enchaînant des mouvements de plus en plus fous, José et Rafa excellent plus dans les exercices stylés au sol, la grande classe du Hip hop.. Et puis se fut à son tour de s’amuser, et Eli ne s’en priva pas. C’était vraiment ces instants là qu’elle se sentait le plus en forme, vivante, exaltée par le son poussé à fond, et les encouragements de ses amis.

Ce n’était plus un simple corps humain qui se bougeait sur la piste, mais un corps animé d’une magie qui donnait à chaque muscle une dimension différente, comme si le squelette n’existait plus, tout devenait souplesse, ondulations, électrique, excitant. Quiconque regardait le spectacle de la danseuse était hypnotisé, quiconque sauf peut-être Colin qui venait d’apparaître au milieu du groupe. Mais Eli emportée par la musique ne le voyait pas. Et puis voyant ses amis perdre leur entrain, elle finit par le remarquer, légèrement en retrait.

Son cœur sauta un coup, ou peut-être deux, mais son regard reprit aussitôt l’éclat qu’il avait quand elle dansait, provocante. Alors elle reprit la danse de plus belle, et ses amis voyant qu’elle continuait malgré la présence du gorille se mirent à l’encourager de plus belle. Et ce fut comme une décharge électrique, enivrée par sa passion, Eli se coula juste devant Colin et commença à onduler à nouveau des hanches, les jambes légèrement écartées pour lui laisser plus d’amplitude, mains appuyées sur ses genoux et retraçant ensuite les courbes de son corps, et là provocation suprême, elle lui tourna le dos et lui fit un booty shake qui provoqua une nouvelle marée de cris et sifflements…

(booty shake: soit vous avez vu le dernier clip de Mickael Young, sinon il s’agit de remuer des fesses collée contre son partenaire….en gros.. *sifflote *)

(14)

La Ford Torino avait emprunté l'autoroute pour sortir plusieurs kilomètres plus loin à l'embranchement n°37 comme un agent de sécurité l'avait indiqué à Colin, les mains accrochées au volant, le visage fermé, le regard lançant des éclairs à quiconque avait le malheur de le croiser. Il grilla deux feux rouges sans même faire attention et manqua de rayer la carrosserie de la voiture, injuriant les autres conducteurs comme si c'était de leur faute et non de la sienne. Il s'était débarrassé de son arme pour la poser sur le siège passager, refreinant l'envie nerveuse de s'en servir pour débloquer la circulation ralentie à cause de divers camions de livraison.

Par chance son regard furtif fut attiré par un petit attroupement de véhicules dans une rue adjacente, des jeunes qui s'éclataient sur de la musique à plein volume, qui filait la migraine. Une intuition lui dit qu'il la trouverait certainement dans le coin et il coupa la route à un taxi jaune qui s'excita sur son klaxon, pour se garer un peu plus haut dans la rue, coupant le moteur et descendant du véhicule en rangeant son arme à l'arrière de son jean, claquant sa portière par habitude.

Il passa nerveusement une main dans ses cheveux bruns pour les lisser en arrière et accrocha son mousqueton à sa ceinture, s'approchant d'une démarche souple et assurée de l'attroupement, cherchant dans la foule la petite blondinette dont il avait la garde. Les jeunes s'écartèrent pour le laisser passer et il s'approcha du centre pour observer une petite piste improvisée sur laquelle quelques personnes se dandinaient comme des animaux sauvages, pouvait-on vraiment appeler ça de la danse..

Et là quelle ne fut pas sa surprise en se rendant soudainement compte qu'Elisha était le centre de toutes les attentions, se mouvant comme une diablesse au rythme de la musique, son corps prit d'une fièvre décadente, la dévoilant à ses yeux sous un jour tout nouveau qu'était la sensualité. Il fronça les sourcils de la voir ainsi se donner en spectacle et se rapprocha encore sans cependant la sortir de là, la laissant profiter des derniers instants de paix qu'elle avait avant qu'il ne la sermonne. Elle le vit et contrairement à ses attentes semblait décidé à lui tenir tête cette fois, s'approchant même à outrance de lui pour se déhancher, lui tournant le dos pour lui faire du frotti-frotta sous les applaudissements des autres, excepté José qui tirait la tronche.

Alors là c'était la cerise sur le gâteau, non seulement elle le laissait s'inquiéter pour rien mais en plus elle se permettait de lui taper l'affiche au milieu de sa bande de dégénérés, tenant la plupart une bouteille de bière dans la main, Colin était certain qu'ils n'avaient même pas l'âge de boire ! Que faire ?! Lui sauter dessus et lui mettre une raclée devant tout le monde ?! Ca serait beaucoup trop risqué et il ne voulait pas déclencher une émeute qui se finirait mal. Elisha continuait de danser et lui fit un petit clin d'œil, visiblement très amusée par son show.. les femmes..

La seule chose que fit Colin en réponse fut de lever les yeux au ciel, avant de faire demi-tour pour quitter la petite bande de jeunes, regagnant son véhicule un peu plus loin contre lequel il s'adossa, sortant de la poche de sa chemise son paquet de cigarettes, en glissant une à sa bouche qu'il alluma normalement, inhalant une longue, très longue bouffée de nicotine, son regard levé vers le ciel avant qu'il ne fixe de nouveau la fiesta, en serrant les dents. Elle le lui paierait c'était sur, mais pas ici, pas maintenant. Il sortit son cellulaire et composa le numéro de la villa, tombant sur le chef de la sécurité.

« Villa des Tanner. Chris Logan à l'appareil. »
« Chris. C'est Preston. J'ai retrouvé la gamine. »
« Ah bonne nouvelle, où est-elle ?! »
« Paradise Avenue, avec une bande de jeunes de son âge. »
« J'envoies quelqu'un la chercher ?! »
« Non c'est bon, je m'en charge. »
« Bien. A plus tard alors. »

Colin raccrocha et rangea son cellulaire dans la poche avant de son jean, alors qu'une forme s'avançait en sa direction mais ce n'était pas Eli, c'était José, qui semblait vouloir remettre les points sur les "i" avec lui. Les deux hommes s'affrontèrent du regard sans que l'autre ne montre qu'il était impressionné, on aurait dit deux fauves se battant pour le même bifteck.

« Hey ! »
« Mh ?! »
« Je vois très bien c'que vous faites et ça m'plait pas du tout ! »

Le garde du corps dévisagea le jeune homme en gardant son calme, haussant un sourcil interrogatif, tirant sur sa cigarette pour recracher une volute de fumée derrière.

« Quel est le problème ?! »
« C'est vous le problème. Vous êtes sans arrêt sur les basques d'Eli. »
« C'est mon boulot petit. »
« Et lui mâter l'cul c'est vot' boulot aussi ?! »

Colin fronça légèrement les sourcils alors qu'Eli et sa bande de copains arrivaient pour voir ce qui se passait par là, évidemment c'est son garde du corps qu'elle dévisagea le premier, comme si il était responsable de ce tête à tête.

« Qu'est-ce qui s'passe ?! »
« Votre boy-friend me tape une crise de jalousie j'crois. »
« L'écoutes pas Eli, j'disais simplement à c'pervers d'arrêter d'te mater l'cul. »

Un petit rire amusé s'échappa de la gorge de Colin qui tira à nouveau sur sa cigarette, se retenant d'écraser le nez de ce nabot avec son poing, il n'avait pas l'habitude de taper sur les faibles, dommage.

(suite: propriété Tanner)