29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn)

Invité

Un immeuble quelconque dans le centre ville, pas très haut, six étages, dans une ruelle tortueuse qui serpente dans la vielle ville, du moins ce qu’il en reste. Elle arrive a l’entrée et lève les yeux pardessus ses lunettes pour voir le numéro de l’immeuble. 29, c’est bien ça. Elle va jusqu'à la porte et sonne au troisième, une voix, rendue nasillarde par l’interphone, lui répond

-Ouiiiiii c’est pouuuuur quoiii ?

La même voix qu’elle a eu au téléphone la veille, le genre de voix qui vous vrille les tympans rien que d’y penser.

-Je viens pour l’appartement, on s’est parlé hier au téléphone.

-Aaaah ouiiiii !! Booonjouuur !! Je vous ouvre ! montez !

Lynn est pas tellement dans son assiette aujourd’hui, il va lui falloir toute la patience dont elle est capable pour pas bousculer son hôtesse. Une bande d’idiots l’a empêchée de dormir en ayant la bonne idée de déclencher une fusillade juste devant l’hôtel. Le cirque a duré jusqu’au petit matin et même avec sa fenêtre qui donnait sur la cour intérieure elle n’en a pas raté une miette. Surtout que les flics, qui avaient l’air fins comme du gros sel dans une poivrière a sucre, en ont rajouté une couche non négligeable dans le tapage nocturne.
Elle grimpe quatre a quatre les escaliers au lieu de prendre l’ascenseur, comme un exutoire a son énervement. Dans sa course elle croise un homme qui descend a toute vitesse et ils manquent de se percuter, elle marmonne un « ‘scusez moi » sans se retourner.
Arrivée au troisième il n’y a que deux portes sur le palier et l’une des deux est entre-ouverte, elle se dirige par la et pénètre dans l’appartement.

-Maademoiiiseeellee ! Je suis raviiiiie de faire enfin votre connaissanceee !!

-Moi de même.

« Tu m’étonne qu’elle est ravie, après tout je vais le louer cet appart, elle aurait tord de m’envoyer paître. »
Elles sont dans l’entrée
la femme a la voix de crécelle entraine alors Lynn pour lui faire visiter le reste de l’appartement. Malgré l’exposition déplorable et le manque de lumière Lynn imagine très bien, au fur et a mesure de la visite, comment elle va pouvoir meubler toutes ces pièces.
Elles commencent par le salon.
29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Salon110

29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Salon110

29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Salon210

29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Salon310

29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Salon410

ensuite le balcon, c’est la seule partie de l’appartement qui reçoit un peu de lumière.
29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Balcon10

puis vient la salle a manger/cuisine
29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Cuisin10

et la chambre
29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Chambr10

pour finir, la salle de bain
29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Sdb510

Quand elles ont fini le tour de l’appartement les deux femmes reviennent au salon. Lynn toujours plongée dans ses pensées essaie de choisir entre une chambre entièrement blanche ou bien lambrissée de bois. Mais la voix haut perchée de l’autre femme la tire de sa rêverie.

-Aloors madoiseeelle ? cet appartement vous plaiit-iiiil ?

Elle regarde encore une fois autour d’elle puis acquiesce.

-Il est parfait.

La propriétaire fait apparaître un porte document en cuir comme par magie et en sort les documents. D’un coup elle a perdu sa voix haut perchée et son accent traînant.

-Voici le bail, pour un an, comme vous l’avez demandé.

Lynn prend le papier et le parcourt des yeux, on dirait qu’elle survole mais les mots s’impriment sur sa rétine, toute une technique.

-Il doit y avoir une erreur dans le montant du loyer, 15 000 $ par mois ça fait beaucoup quand même.

Les yeux bruns de la femme se fixent sur elle.

-Oh vraiment il y’a écrit ça ? ce doit être une erreur ! je vais le faire corriger et je vous l’apporterais demain. En attendant voici pour vous.

Elle lui tend deux trousseau de clés.

-J’en garde un, au cas ou, n’est-cee paaaas ?

-bien entendu.

-he bien il ne me reste pluuus qu’a vouuus souhaiter une boooonne journée madmoiiiiselle !

Lynn serre la main qu’on lui tend et raccompagne la femme a la porte qu’elle referme derrière elle juste pour le plaisir d’accomplir ce geste, juste pour le plaisir de se sentir chez elle dans le grand appartement encore vide.

Invité

Voilà plusieurs jours qu’elle est enfin installée dans son appart, elle ne sait pas encore bien pourquoi elle a choisit de rester dans cette ville, dans cette île mais elle préfère ne pas se poser ce genre de questions, pour l’instant sa plus grande préoccupation est de trouver une petit boulot, plus pour occuper ses journées que par besoin d’argent. En effet son compte en banque est bien garni, d’un argent qu’elle n’a pas eu besoin de gagner en travaillant, ce qu’on appelle être née avec une cuiller en argent dans la bouche.

Depuis qu’elle a fini d’arranger les meubles, de remplir les placards, ceux de la chambre, de la cuisine… enfin bref, depuis qu’elle avait fini de s’installer elle s’ennuyait, il lui fallait trouver une chose ou une autre a faire. Comme pour répondre a sa pensée le téléphone portable posé sur la table basse se mit a vibrer, a croire qu’il devait vibrer d’une façon particulière car elle avait deviné avant même de regarder l’écran, qui était la personne qui l’appelait.
Elle décroche

-…(bonsoir très chère, que diriez vous d’un diner ?)
-Cette voix ! Cela faisait longtemps que je ne vous avez pas entendu !
-…(alors ce diner ?)
-bien entendu, j’accepte avec joie mais quel genre est ce ?
-…(quelque chose de très simple mais j’aimerais vous parler affaires dans le même temps)
-bien j’arrive, donnez moi une adresse.
-…(Lorena hills vous connaissez ? le portail sera ouvert)
-bien a tout de suite dans ce cas.

Elle raccroche

La jeune femme se dépèche d'aller choisir une tenue simple mais habillée, une fois vetue elle jette un coup d'oeuil a son reflet dans la glace
29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Taille10

29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Taille10

elle attrape un manteau sur la patère de l'entrée, prend son sac et quitte son appartement, d’un coup elle se dit que cette île est vraiment parfaite pour faire des affaires. Les magouilles en tous genre qui se trament dans les coulisses de cette ville sont parfaites pour faire des affaire, le tout étant de conserver une prudente neutralité, après tout personne n’a de raison de tirer sur le messager.

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Invité

Elle passa la porte de son appartement avec un soupir de soulagement, posa clé, sac et veste sur le meuble de l’entrée et retira ses chaussures les laissant en vrac dans l’entrée, elle traversa le salon en déboutonnant sa chemise qu’elle posa sur un fauteuil, en allant vers la salle de bain elle retira son pantalon qu’elle accrocha a la poignée de la porte, juste histoire de dire qu’il ne traînait pas par terre. Une fois enfermée dans la salle de bain elle enleva ses sous-vêtements et entra dans la douche, l’eau brûlante l’apaisa et elle se massa les épaules pour achever de se détendre. La soirée avait été… longue, et rude. Mais elle souriait sous la douche en pensant a tout autre chose, c’est fou ce que l’esprit humain peut faire pour se protéger. Sa mémoire sélective l’empêchait les souvenirs "désagréables" d’effleurer le seuil de sa conscience. Tout comme Joy et Juliana se protégeaient en étant deux.

Enroulée dans une grande serviette, les cheveux mouillés remonté en chignon tenu par une baguette recupérée dans le tiroir de la cuisine, elle entra dans sa chambre et s’effondra sur son lit, exténuée. Elle s’endormit avant même d’avoir eu le temps de se glisser sous les draps.

Le lendemain.

Un rayon de soleil qui tombait sur ses yeux la réveilla, elle s’étira chassa la serviette dans laquelle elle était complètement emmêlée, repéra la baguette qui lui piquait les reins et la posa sur le bord du lit, en s’asseyant elle secoua la tête, ses cheveux ondulés prirent des allures de crinière qu’elle aurait un mal fou a discipliner. Toujours en tenue d’Eve elle alla jusqu'à la cuisine ou elle se prépara un petit déjeuner consistant, pendant que les toast et l’eau chauffaient, et que le beurre commençait a fondre doucement au soleil, elle alla enfin s’habiller, se disant qu’il n’y avait rien de mieux dans la vie que de pouvoir se balader nue dans son appartement le matin en se réveillant.
Son téléphone sonna, la voix féminine a l'autre bout la remplit de joie, elle discuta pendant un moment tout en devorant son petit dejeuner.

Une heure plus tard elle claquait la porte de l’appartement, devalait les escaliers et sortit de l’immeuble en chaussant ses lunettes de soleil. Elle parcouru a pied la distance qui la separait du centre-ville, une journée de shopping et de farniente s’annonçait.

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Un coursier vint déposer une enveloppe dans la boîte aux lettre....

29, Ayres st. 3em étage (appartement de Lynn) Mariagenf4

Invité

Lee et Kown firent un bref détour pour déposer Lynn dans le centre ville, avant de reprendre le chemin de l’hôpital. Quand ses pieds foulèrent le goudron elle eu l’impression de sortir d’un rêve, le sol dur sous ses pieds la ramenant a la réalité. Elle venait de passer presque une semaine entière "enfermée" dans une organisation mafieuse, avec ce que cela impliquait de garde du corps, de surveillance 24heures sur 24, chauffeur, cuisiniers, femmes de ménage, sans parler d’enlèvement, de course avec les flics, de pression face a des concurrents…. Dans toutes ses réflexions elle prenait bien soin d’occulter un meurtre ou deux, auxquels elle n’avait pas envie de penser pour l’instant.

Presque en courant elle retourna a son appartement, elle ne se rappelais pas vraiment ce qu’elle avait pu faire des clefs aussi fut-elle assez surprise de les trouver dans sa poche, finalement les gardes du corps avaient du bon, il retrouvaient les clés des appartements. Joy ferait une drôle de tête si elle l’entendait penser ça.

Elle grimpa les escaliers quatre à quatre et arriva a peine essoufflée devant la porte de son appartement. Elle glissa la clé dans la serrure et ouvrit la porte. Elle s’attendait a l’entendre grincer, elle avait l’impression d’être partie depuis une bonne éternité. Mais pas le moindre grincement, pas même une petite odeur de renfermé. Elle était sur cette île depuis quoi ? trois semaines ? un mois a tout casser mais elle se sentait déjà ici comme chez elle, plus chez elle que nulle part ailleurs. « ça doit être ce qu’on appelle les liens du sang » , se dit-elle assez cyniquement.

Elle posa les clefs sur le meuble de l’entrée, accrocha sa veste au porte manteau, et alla dans la cuisine se trouver quelque chose a boire avant de revenir s’effondrer dans un fauteuil.

« je vais dormir pendant une semaine si je ferme les yeux maintenant »mais les bras de Morphée et l’oubli momentané que procurait le sommeil étaient beaucoup plus attirant que tout le reste a cet instant.

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Le téléphone sonna, très loin de la conscience de Lynn, la sonnerie semblait enveloppée d’un nuage de coton et provenait…. D’une bouteille en plastique ??? Lynn ouvrit un œil, repéra son portable et l’attrapa tant bien que mal. Elle n’essaya même pas de déchiffrer le nom qui s’affichait sur l’écran, la voix qu’elle entendit la renseigna tout de suite sur la personnalité de son interlocutrice.

-…(coucou ma chérie, c’est moi devine ou je suis !)

Lynn referma les yeux en se demandant si elle rêvait encore, en fond sonore a ce début de conversation les haut parleur de l’aéroport d’Heaven Island souhaitaient la bienvenue a tous les voyageurs.

-Charlee ? t’es ou ?
-…(si je te demande de deviner chérie, c’est pas pour te le dire dés que tu me pose la question.)

Et voilà Charlee avait finit par débarquer…. Lynn avait essayé de la tenir loin d’elle et de ses ennuis a répétions mais Charlee avait fini par en avoir marre et avait pris le premier avion. Les pensées, les sentiments, les raisonnements que pouvaient avoir eu la belle blonde défilaient dans la tête de Lynn qui ne savait pas encore si elle devait se réjouir ou pas de voir son amie arriver a l’improviste.
Elle essaya une pirouette, pour gagner du temps. Du temps pourquoi faire ?

-je me réveille, je suis pas franchement en état de jouer aux devinettes.

Elle entendit la jeune femme s’adresser a quelqu’un d’autre, elle avait du mettre sa main sur le micro car Lynn ne compris pas un mot de la discussion. Elle se redressa lentement, elle était allongée sur son lit, toute habillée, mais ne se rappelait absolument pas être venue jusqu'ici. Puis les bruits de l’aéroport lui parvinrent a nouveau nettement et la voix chaude de Charlee reprit là où elle s’était arrêtée

-…(je te laisse trois chances pour deviner d’accord ?)
-Charlee.

Dit-elle en essayant de contenir son exaspération. Cette fille voulait toujours jouer, toujours, la plupart du temps Lynn s’y prêtait volontiers, mais la tout de suite elle se réveillait. Elle s'assit au bord du lit et passa une main lasse dans la masse de ses cheveux puis se massa la nuque.

-…(allez chérie, c’est pas dur !)

« j’y vas t’y ? j’y vas t’y pas ? » il fallait jouer le jeu, bon, jouons donc.

-si tu me demande de deviner ça veut dire que t’es pas chez toi déjà, t’es pas non plus chez mes parents, j’en aurais entendu parler, et si tu étais chez ton père c’est pareil tu me demanderais pas de deviner…
-…(toutes tes déductions sont parfaitement logiques et justes.)
-dans ce cas tu es a l’aéroport d’Heaven Island

cette fois ci ce fut Charlee qui garda le silence un instant. Lynn prit son courage a deux mains et se mit debout lentement en se massant les yeux cette fois.

-…(effectivement, mais comment peux-tu savoir ça avec autant de précision ?)
-j’entend les annonces dans les haut-parleurs nounouille

La jeune femme devait probablement tendre l’oreille pour écouter le bruit qui l’entourait, elle venait de se rendre compte qu’une voix dans les haut-parleurs répétait le même message de bienvenue depuis son arrivée. Puis Charlee dit d’une voix tellement enjouée qu’elle pompa le peu d’énergie qu’il restait encore à Lynn.

-…(t’a gagné chérie ! comme récompense, t’a le droit de venir me chercher !)

Lynn ne put s’empêcher de soupirer.

-…(ça fait plaisir autant d’enthousiasme !)
-bouge pas, j’arrive…. Tu bouges pas d’un millimètre, si je dois te chercher ou t’attendre je repars sans toi. T’es ou ?
-…(au bar ma puce ! au bar, a ton avis ?)
-bien, a tout de suite.

En raccrochant Lynn se maudissait d’avoir cédé si facilement, telle qu’elle connaissait Charlee, il ne lui faudrait pas deux minutes pour trouver le duty free et y passer une heure à hésiter entre acheter de faux cigares cubains, ou un parfum français coupé a l’eau, en plus elle devait sûrement avoir emporté des tonnes de bagages !
Elle attrapa les clés de l’appartement, de la voiture, ferma la porte et, ignorant toujours l’ascenseur, dévala les escaliers jusqu’au garage.

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Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Lynn en entrant dans l’immeuble fit un détour par sa boite aux lettres, le courrier devait s’y accumuler, depuis qu’elle habitait ici elle ne l’avait pas ouverte une seule fois. Elle y récupéra les quelques enveloppes qui traînaient avant de se diriger vers l’ascenseur.
pour la première fois depuis son emménagement, empruntait l’ascenseur pour monter au troisième étage. Charlee avait l’air profondément dubitative depuis qu’elle avait vu l’entrée de l’immeuble, ça n’abritait sûrement pas un duplex tout confort, peut être même tout le contraire. Lynn ne pouvait s’empêcher de sourire, elle aimait les choses toutes simples, elle aimait être dans un cocon.

Arrivé au troisième elle ouvrit la porte de l’appartement et déposa, soulagée, le gros sac de son amie dans l’entrée. Charlee entreprit de faire immédiatement le tour de toutes les pièces. La jeune femme, en attendant que son amie ait fini son inspection, se vautra dans un fauteuil en s’apercevant qu’elle avait laissé son portable sur la table, elle le prit et constata qu’elle avait un message. Tout en calant son téléphone contre son cou elle commençait a ouvrir le courrier, les deux invitations au mariage lui arrivèrent en même temps dans les yeux et dans les oreilles.

(…Lynn ? C'est moi...Juliana....
Kim va mieux. Nous sommes de nouveau à l'ambassade...je voulais voir si tu allais bien.....
Ah!!! et puis au fait tu as du recevoir l'invitation pour le mariage!!!!!
Prépare-toi ma belle il va y avoir du gratin!!! Et comme je sais que tu aimes les belles choses, j'ai ouvert un crédit chez Dior....
je suis certaine que tu vas y trouver ton bonheur....
Bon je te laisse, j'ai encore 1000 choses à faire...et comme la sainte famille va débarquer...
Ciao ma belle…)

Et ce qui devait arriver a fini par arriver se dit-elle avec un sourire. Déjà Charlee revenait, Lynn lui tendit l’invitation.

-ça te tente ?

elle détailla la carte, le papier, le dessin, les caractères, tout.

-j’ai rien a me mettre !

Lynn se leva et lui enleva délicatement le papier des mains en l’embrassant sur la joue.

-Juliana m’a aussi laissé un message (dit-elle en agitant son portable) on a droit a une robe chez Dior, ça t’intéresse ?

Charlee resta bouche bée, elle qui adorait la haute couture…

-J’adore ton amie, tu me la présentera ?
-Ne soit pas si vénale, de toutes façons on va a son mariage je te rappelle. Bon et l’appart ? tu vas supporter d’y vivre le temps qu’on te trouve une villa avec vue sur la mer ? a moins que tu préfère l’un des domaines de Lorena Hills ?

Charlee lui donna un petit coup de coude.

-il est mieux que celui dans lequel tu vivait en France, mais je comprendrais jamais pourquoi tu vis dans des endroits aussi petits alors que tu as largement les moyens de t’offrir mieux.
-parce que j’aime ma bulle a moi.

Elle fit mine de réfléchir une minute avant de secouer la tête.

-bon j’ai faim, t’as des trucs dans le frigo ?
-on va voir ça.

Elles s’installèrent toutes les deux a la cuisine et se préparèrent un repas gargantuesque.

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

music

Lynn finissait de ranger dans la cuisine. Elle était sur le balcon, profitant des derniers rayons du soleil, elle se sentait si bien, Daniel était loin d’elle, son travail était loin, ses soucis et ses ennuis s’étaient éloignés, ils étaient restés sur le continent et elle avait pris un avion pour cette île, pour rejoindre Lynn, la seule personne sans doute, qui comptait encore pour elle et pour qui elle était sure de compter. Ses attentions, ses gestes tendres, si rares, le prouvaient largement, elle avait eu raison de venir jusqu’ici. Toute cette journée passée a observer son amie lui avait dit qu’une chose avait changé en elle, qu’une chose la bouleversait profondément, elle était en équilibre sur un fil.

Elle offrait avec bonheur la peau dorée de son visage aux derniers rayons du soleil, ses bras serrés autour d’elle, elle se protégeait d’un froid qu’elle était la seule a ressentir. Lynn vint la rejoindre, elle lui caressa la joue avant d’aller s’installer sur l’une des chaise en métal du mobilier de jardin qui habillait son balcon.

-qu’est ce qui t’arrive Charlee ? tu as froid ?

Elle fit quelque pas pour aller rejoindre Lynn, se plaça derrière elle et l’entoura de ses bras, posa le menton sur son épaule, leurs joues se touchaient.

-c’est toi qui me donne froid Lynn, tu est si distante, si différente… j’aimerais savoir ce qui c’est passé pendant que j’était loin.

La douce Charlee montrait le bout de son nez, elle avait laissé tomber cette façade, ce masque avec lequel elle vivait toute la journée depuis des années. Lynn était bien la seule personne a qui elle montrait ce coté de sa personnalité, ce coté ou elle n’était pas une dure femme d’affaire ou une jeune femme extravertie et exubérante qui rirait pour un oui, pour un non, cette jeune femme qui croquait la vie a pleines dents. Si toutes ces années ce masque avait tenu le coup c’est bien parce que Lynn était la a chaque coup de blues, a chaque crise de larmes, à chaque fois. Leur amitié s’était construite lentement, avec le temps, mais elle était plus solide que n’importe quoi d’autre et l’une comme l’autre elles savaient pouvoir se reposer dessus en cas de besoin. Leur amitié était une confortable petite maison qu’elles avaient construite ensemble et dans laquelle elles se réfugiaient quand quelque chose n’allait pas.

-Lynn, dit moi s’il te plait.

Cette supplique, car c’en était une, contenait tout ce qu’elle avait d’amour pour la jeune femme qu’elle tenait dans ses bras, elle lui disait qu’elle était prête a tout entendre, qu’elle pourrait tout accepter mais qu’elle ne supportait pas le silence, qu’elle ne supportait pas cette atroce façon de faire semblant. Quand Lynn devenait plus tendre cela voulait généralement dire que quelque chose n’allait pas, elle cherchait du réconfort dans le contact physique et dans la tendresse. Elle ne le savait que trop bien et les geste de Lynn depuis qu’elle s’étaient retrouvées a l’aéroport ne lui laissaient aucun doute. Ses baisers, ses caresses, ses mots, tout, il était facile de deviner qu’elle traversait quelque chose de dur en ce moment.

- Lynn, je te connais si bien… espérais-tu que je ne verrais rien ? Ou que je ferait comme si de rien n’était ?

Elle contourna la chaise pour s’accroupir devant son amie, leurs yeux verts se rencontrèrent, mais ceux de Lynn n’avaient plus ce vert clair, le même que le sien, ils étaient devenus sombres, si sombres qu’on s’y perdait simplement en un regard. Ses yeux étaient révélateurs de ses tourments, de ses souffrances et Charlee le ressentit si fort qu’elle avait elle aussi l’impression de vivre aussi toute cette souffrance. Cela lui faisait si mal, son amie, sa meilleure amie, sa seule amie, souffrait le martyre et elle refusait son aide, elle ne disait rien restait muette pour elle c’etait sans doute la pire des choses qui pouvaient arriver, que son amitié avec Lynn soit remise en cause, que ce soit Lynn qui remette leur amitié en cause en refusant de lui parler, en refusant de lui dire ce qu’elle avait sur le cœur.

-Lynn, je t’en prie, ne m’éloigne pas de toi, ne me repousse pas…. Je t’aime tellement, comment….

Lynn avait posé un doigt sur les lèvres de Charlee, l’invitant au silence. Elle se leva.

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

music

Lynn avait elle aussi sentit le froid l’envahir quand Charlee avait commencé a parler, ce qui c’était passé ? ce qui lui était arrivé ? comment pourrait-elle jamais le raconter à Charlee ? elle qui désirait plus que tout que son amie reste loin de ses ennuis. Ses mains étaient couverte de sang, elle avait voulut nettoyer ses plaies avec le sang de ses bourreau, mais cela ne suffisait pas tout compte fait. Il lui fallait autre chose elle le savait, elle savait qu’elle avait besoin de son amie, cependant le fardeau qu’elle portait était tel qu’elle refusait de se montrer égoïste au point de se soulager de ce poids sur les épaule de la jolie blonde. Elle refusait absolument de déverser toute cette noirceur et toute cette horreur toute… tout ça, elle refusait que cela envahisse la tranquille maison de leur amitié, que cela détruise les murs qu’elles avaient construits ensemble.

La chaleur des bras de Charlee autour de ses épaules lui faisait un bien fou. Rien ne lui avait fait autant de bien depuis… si longtemps, elle laissa aller sa tête, appuyant un peu plue sa joue sur celle de son amie, les suppliques de Charlee lui parvenait a travers un étrange brouillard de bien être et de chaleur. Elle se sentait entourée d’affection et oubliait tout, pour l’instant. Mais Charlee se déplaça, emportant avec elle sa chaleur et son affection. Elle eut l’impression de s’éveiller d’un doux rêve, et ses yeux plongèrent dans ceux de Charlee.

Quand elles étaient plus jeunes elles adoraient avoir les yeux de la même couleur, elles pensaient pouvoir être sœurs grâce a ça. En grandissant elles avaient compris. Jamais elles ne pourraient l’être, leurs sentiments l’une pour l’autre étaient trop profonds, trop forts.

-Lynn, je t’en prie, ne m’éloigne pas de toi, ne me repousse pas…. Je t’aime tellement, comment….

Lynn posa son doigt sur les lèvres de Charlee, elle regretta aussitôt son geste, elle revoyait les taches de sang sur ses mains, elle les voyaient comme si elle y étaient encore. Elle se leva et fit quelques pas sur le balcon. Elle frottait ses mains l’une contre l’autre, pour enlever tout le sang qui les couvraient encore. Elle se sentait si sale, si horrible, elle ne supportait pas l’idée que Charlee puisse un jour savoir ce qu’elle avait fait.
Peut-être, en vérité, ne supportait-elle pas l’idée que Charlee puisse savoir un jour ce qu’elle avait subit. Si le regard de Charlee changeait sur elle, elle ne pourrait pas l’encaisser, et elle finirait par s’éloigner.

-Charlee, je serait égoïste de te dire ce qui ne va pas, je ne veux pas que tu aies a supporter cela

elle se retourna vers son amie, la prit par les mains et la fit asseoir sur une chaise avant de s’agenouiller devant elle toujours en lui tenant les mains. Elle lui sourit tendrement. Un sourire qui se voulait rassurant et confiant, elle aurait tellement voulu pouvoir lui dire… tout. Mais son amie était la pureté pour elle, par rapport a elle.

-Charlee tu est ma lumière, je ne peux pas t’assombrir avec ce qui me pèse. Si tu brilles moins fort, qui éclairera mon obscurité ?

elle se plongea dans les yeux de Charlee, dans son regard vert si doux.
Charlee ne quitta pas son amie du regard, d’une voix douce elle dit :

-Lynn t’es-t-il venu a l’esprit que ne rien me dire était bien plus égoïste que le contraire ?

Cette phrase la plongea dans la confusion la plus complète, elle ne savait plus quoi penser, quoi croire, quoi dire. Elle avait toujours voulu protéger Charlee mais cette dernière était en train de lui dire que les rôles pouvaient aussi s’inverser. Lynn baissa la tête, elle tenait toujours les mains de Charlee.

-tu ne peux pas toujours me protéger, chérie, il faut que tu me laisse être forte pour toi parfois.

Lynn se leva et s’eloigna de quelque pas, puis elle commença a lui raconter toute l’histoire, depuis le début, jusqu'à ce qu’elle vienne la chercher a l’aéroport. Elle resta tout le temps dos a Charlee, les bras croisés sur la poitrine, elle avait les yeux dans le vague.

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

A la fin du récit Charlee était sous le choc, Lynn n'avait omis aucun détail, du plus anodin au plus horrible. Elle eut besoin de quelques secondes pour se rependre. elle regardait lynn, et prenait lentement conscience qu'elle n'était pas sure de connaître la jeune femme qui avait subit et commis toutes ces horreurs, elle connaissait de Lynn tout le reste mais pas le principal finalement. Lynn ne se retournait pas, elle restait de dos, les bras croisés, fermée sur elle même. Elle se leva, et avança lentement vers son amie, elle posa ses mains sur sa taille et les fit glisser le long de son ventre doucement jusqu'à l’enlacer étroitement, comme précédemment elle posa le menton sur son épaule et embrassa sa joue.

-je suis là chérie, je serais toujours là.

Quoi dire d’autre ?
Elle entraîna lentement Lynn a l’intérieur de l’appartement, toujours en la tenant dans ses bras, elles allèrent jusqu'à la chambre. Là, Charlee la fit se déshabiller, Lynn semblait dans un état second, probablement causé par ce qu’elle avait revécu en lui racontant. La jeune femmes accomplissait tous les gestes machinalement et fini par se glisser sous les draps, charlee se déshabilla a son tour et entra dans le lit, elle prit la jeune femme dans ses bras et la berça de douces paroles jusqu'à ce qu’elle s’endorme. Un sommeil peuplé de cauchemars, les pires étaient ceux ou Charlee la quittait.

suite

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

La porte de l’appartement claqua derrière elles, Chalee quitta ses chaussures dans le hall et évolua pieds nus dans l’appartement, elle avait repris des couleurs et retrouvé le sourire depuis qu’elles avaient quittés l’hôpital. Elle enleva ses lourdes boucle d’oreille en arrivant au salon, elles émirent un tintement cristallin en rencontrant le verre de la table basse. Elle passa une main dans ses cheveux qui étaient coiffés avec soin au début de la journée, elle avait vraiment besoin d’une douche chaude pour se détendre et se changer les idées.

-Lynn chérie, tu veux bien défaire la fermeture de ma robe ?

elle portait une robe moulante avec une longue fermeture dans le dos, le genre de robe typique qu’on ne peut a la rigueur fermer mais qu’il ne faut pas espérer pouvoir ouvrir seule, le genre de robe qu’on est sure de n’avoir pas besoin d’enlever puisque avec ce genre de robes on ne finit jamais la soirée seule. Lynn se prêta au jeu, elle fit lentement glisser la fermeture éclair le long de la colonne vertébrale de la jolie blonde.

-je vais prendre une douche, j’en ai besoin, toutes ces émotions….
-ça creuse ?

demanda Lynn en souriant. A croire que cette journée ne l’avait pas du tout affectée, a croire qu’elle ne souvenait déjà plus du bruit des coups de feu, qu’elle avait oublié les cris et la souffrance, la peur, l’odeur du sang, les sirène des ambulances, avait-elle déjà oublié tout cela ? Charlee lui lança un regard désapprobateur et Lynn cessa de sourire.

-cette journée….
-a été horrible, je sais Charlee, je te demande pardon… pour tout.

Charlee hocha la tête, elle allait réfléchir sous la douche si la jeune femme méritait son pardon, elle lui fit savoir avec un air hautain mais ses yeux petillaient.

-nous nous retirons dans nos appartements pour décider de votre sort.

Lynn mit un genou en terre et baissa la tête.

-J’implore votre pardon majesté !

oui ça avait l’air d’un jeu, ce n’était qu’une façon d’éloigner cette journée de leurs esprits, elle se doutait bien que Lynn ne lui dirait pas ou elle était partie, et ce qu’elle avait fait et si cela la dérangeait au premier abord il lui suffisait de repenser a leur très récente conversation pour ne pas vouloir en savoir plus. Lynn avait le don pour raconter les choses de telle manière qu’on ne pouvait qu’imaginer chaque détail de ses histoires. Quand il s’agissait de romans a l’eau de rose ça n’était pas trop un problème, mais pour ce qui était de ce qu’elle lui avait raconté l’autre soir… les choses avaient-elles changées depuis ? Charlee ne les sentaient pas différentes mais peut être que Lynn la sentait s’éloigner d’elle et elle était très bien placée pour savoir que sa brunette ne le supporterait pas.

-nous allons y reflechir.

music

Elle avait un port de reine et une démarche royale en rejoignant la salle de bain bien que sa robe soit ouverte tout le long de son dos, ses pieds nu et ses cheveux en bataille. Elle fit couler de l’eau très chaude dans la baignoire en se déshabillant. Il n’y avait que quelque centimètres d’eau quand elle s’installa dans la baignoire, posant la pomme de douche sur son ventre, appréciant la caresse de l’eau sur sa peau qui avait perdu sa teinte dorée. Elle resta longtemps dans l’eau a ressasser ses noires pensées.

Lynn…. Qui était-elle au fond ? une femme meurtrie qui se consolait, en semant la souffrance et la mort, tel un bourreau, un ange démoniaque qui fondait sur ses victimes ? était-elle cette jeune fille que Charlee avait connue au Lycée, et dont le rire cristallin s’élevait régulièrement venant égayer la routine des longues journées ? Lynn avait changé quand elle avait déménagé en France, elle s’était assombrie, elle semblait plus triste, mais elle restait toujours Lynn. Maintenant Charlee pouvait comprendre d’ou lui venait ce cynisme et cette amertume, elle pouvait enfin comprendre ce qu’elle avait attribué pendant toutes ses années au nouveau « métier » que pratiquait son amie avec assiduité, passeuse, elle avait a peine 20ans la première fois.

Lynn était-elle toujours Lynn ? malgré ce qu’elle avait vécu, malgré ce qu’elle avait fait, malgré ce coté de sa personnalité qu’elle découvrait aujourd’hui Lynn était-elle la même ? Charlee voulait que ce soit le cas, elle non plus ne supporterais pas de la perdre. Mais ne l’avait-elle pas déjà perdue ? Le jour ou ces hommes…. Le jour ou elle avait pour la première fois eu du sang sur les mains. L’avait-elle perdue a ce moment la ou au contraire ces evenements avaient-ils soudés leur amitié ?

Les questions tournaient en rond dans sa tête, chaque question en amenant une autre, sans qu’elle trouve jamais la réponse, une ronde de questions qui lui donnait mal au crane, comme si cette journée infernale n’avait pas suffit. Les larmes commencèrent a couler sur ses joues, mêlées a la sueur due a la température excessive de l’eau de son bain, les larmes coulèrent d’abbord en silence mais bientôt la jeune femme fut secouée de sanglots qu’elle essayait de contenir, elle avait toujours été forte, ça ne devait pas changer maintenant.

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Charlee partie vers la salle de bain Lynn se remit debout un sourire en coin, son inquiétude avait disparue, Charlee semblait remise de ses émotions, sa peau était encore un peu blanche mais après un bain brûlant et une longue nuit de sommeil il n’y paraîtrait sans doute plus. Elle avait tellement craint que la jeune femme ne s’éloigne d’elle après ses révélations de l’autre soir qu’elle était simplement heureuse que Charlee soit toujours prés d’elle, pas une seconde elle ne se doutait de la détresse ou était son amie.

Elle alla a la cuisine, préparer un dîner sommaire et se servir quelque chose a boire, les émotions creusent, elle ne plaisantait qu’a moitié quand elle avait dit ça. Son bras la faisait souffrir, un peu, lui rappelant la journée qu’elle venait de vivre, lui rappelant toujours Charlee. Lynn ne parvenait pas a comprendre le décalage entre ses sentiments pour Charlee, cette inquiétude qu’elle avait ressentit, cette peur qui lui avait noué les tripes, et le détachement froid presque de l’indifférence, qu’elle avait éprouvé en tuant ces deux hommes puis en regardant David souffrir comme un damné, qu’il était maintenant d’ailleurs, on ne s’attaque pas impunément a la famille Young. La seule chose dont elle était sure c’est que Charlee était la clé de tout ceci.

Assise sur le plan de travail elle battait des jambes dans le vide en grignotant un morceau de pain, son portable sonna dans le salon et d’un bond souple elle quitta son perchoir. Elle attrapa l’engin qui faisait un vacarme incroyable en vibrant sur le verre de la table, le numéro lui fit froncer les sourcils, inconnu au bataillon. Elle décrocha et attendit que son interlocuteur se présente.

-…(Lynn, c’est Jacky, Jul… Joy a besoin de toi)
-d’accord, je viendrais pour discuter des détail, demain.
-…(bien rendez-vous a l’endroit habituel)
-Jacky, a l’avenir évitons d’avoir ce genre de conversations par téléphone.
-…

Elle referma son téléphone et le posa sur une étagère de la bibliothèque avant de retourner a la cuisine, Charlee n’était toujours pas sortie de la salle de bain. « si elle est pas la dans cinq minutes je vais la sortir de la baignoire de force, j’ai les crocs »

Tic, tac…. Les cinq minutes passèrent a une lenteur d’escargot, Lynn se faisait les dent sur un bout de pain qu’elle s’interdisait formellement de finir sous peine de dévorer toute la baguette, quand elle vit l’heure sur l’affichage électronique du four elle fit un sourire malicieux, la jolie blonde allait bien voir ce qu’elle allait voir, laisser ainsi son amie avec l’estomac dans les talons alors que la nourriture la narguait posée sur la table ! Elle se dirigea lentement vers la salle de bain laissant a Charlee une dernière chance pour sortir de son bain toute seule. A travers la porte elle n’entendit que le bruits des sanglots et son visage se décomposa, tout n’allait pas si bien finalement. Elle poussa lentement la porte et entra dans la pièce en silence. Charlee était allongée dans la baignoire, l’eau ne dégageait presque plus de vapeur. Depuis combien de temps pleurait-elle ainsi ?

Lynn s’agenouilla a coté de la baignoire et tendit une main vers le visage de son amie.

-Charlee….

Toute sa détresse et son incompréhension était contenue dans ce mot. Elle leva ses yeux rougis par les larmes.

-je suis désolée Lynn….

Ses pleurs reprirent de plus belle. De quoi pouvait-elle être désolée ? Lynn ne savait que trop bien que tout était de sa faute, elle n’aurait jamais du parler. Mais le mal etait fait, il fallait le réparer maintenant, et faire vite avant que la jolie blonde ne sombre dans le désespoir.

-Charlee, ma chérie, ne soit pas désolée je t’en prie. Tu crois que je ne suis plus Lynn n’est ce pas ? Tu crois que j’ai trop changé pour être toujours la même ? Je te fait peur ?

Charlee hocha la tête penaude, Lynn eut l’impression de recevoir un coup de poing en pleine figure mais elle n’en laissa rien paraître, si elle voulait garder Charlee elle devait a tout prix la faire changer d’avis, elle s’occuperait des ses propres sentiments plus tard.

-Charlee je suis toujours Lynn, je ne suis plus la Lynn que j’était au collège, j’ai grandit mais je n’ai pas changé. Charlee, je comprend que tu aies peur, je m’effraie moi aussi, j’ai l’impression d’être un monstre, mais je n’en suis pas un, tant que tu sera avec moi je serais toujours Lynn, tu est ma lumière, sans toi je ne serait que ténèbres vides et froides. J’ai fait des choses horribles, et j’avais des raisons, elles étaient horribles aussi, la vengeance n’est jamais une solution et je ne suis pas mieux avant que maintenant. Charlee, tu te pose des questions, je le sais, tu t’en pose toujours mais chérie tu est si forte…. J’ai été égoïste en te racontant tout cela, je m’en rend compte a présent, moi qui voulait te protéger….

Charlee attrapa la main que Lynn avait posée sur sa joue.

-je sais qui tu est a présent, je te connais en entier. Lynn, je t’aime, malgré tout, je t’aime toujours comme avant. Je ne sais pas encore comment faire avec cette Lynn qui a vécu et fait tout cela mais j’aime cette partie de toi aussi. Sans toi chérie, je ne serais pas la aujourd’hui, si je suis ta lumière alors tu est ma force.

Lynn attrapa une serviette et tendit la main a Charlee pour l’aider a se relever puis l’enroula dans le drap de bain avant de la prendre dans ses bras.

-tu as besoin de dormir.

Elle acquiesça et se laissa emmener dans la chambre, elle s’allongèrent toutes les deux, les rôles étaient inversés, c’est Lynn qui tenait son amie dans ses bras, serrée contre elle, elle lui parlait doucement a l’oreille comme on ferait a un enfant qui a peur du noir.

suite

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

music

Charlee avait sentit Lynn se lever le matin avec une certaine tristesse, ses bras et son corps lui avait tenu chaud et l’avait réconfortée toute la nuit, elle n’avait que très peu dormi cherchant toujours a apprivoiser cette nouvelle image de Lynn qui s’offrait a elle. Son amie était partie au point du jour et n’était rentrée que de nombreuses heures plus tard. Charlee avait passé le temps en lisant, en faisant la cuisine, en s’occupant a droite et a gauche dans l’appartement mais rapidement elle sentit qu’elle commençait a tourner en rond, quand elle passa pour la deuxième fois un chiffon sur le verre de la table basse elle comprit qu’il était temps d’arrêter les frais, qu’il fallait qu’elle se trouve quelque chose de plus sérieux a faire que d’attendre Lynn comme une âme en peine.

Elle repensa a Jenny, la rédactrice en chef du Heaven Times, du journalisme, pourquoi pas ? après tout elle était bardée de diplômes en tout genre, ça devrait aller pour devenir pigiste dans un journal qui démarrait, sa décision était prise, dés le lendemain elle irait faire le pied de grue dans le hall du journal afin d’obtenir un emplois, n’importe lequel, elle n'aspirait pas a une carrière dans le journalisme alors elle n’aurait jamais a revoir ses ambitions a la baisse.

Une fois la décision prise tout le reste s’enchaîna en douceur, prendre rendez-vous pour un entretient d’embauche n’avait jamais été bien sorcier. Le journal manquait de main d’œuvre.

-…(*petite musique* vous êtes bien sur le standard du Heaven Times, nous vous prions de patienter quelques instants nous allons bientôt répondre a votre appel *petite musique* Le Heaven Times bonjour, que puis-je faire pour vous aider ?)
-bonjour mademoiselle, j’ai apprit que le journal recherchait des gens, j’aurais souhaité avoir un entretient afin de poposer ma candidature pour l’un de ces postes.
-…(Bien madame, je vais voir quand Melle Saunders est libre ne quittez pas je vous prie.)
-merci.
-…(J’ai un créneau de libre demain vers 11h, ça vous irait ? Notre rédactrice en chef est très prise alors l’entretient risque d’être un peu retardé, mais si tout va bien elle sera libre a cette heure la.)
Charlee notait rapidement les information sur un post-it.
-demain a 11h ça sera parfait, je vous remercie infiniment mademoiselle.
-…(puis-je avoir votre nom je prie ?)
-bien sur. Charlee MacEachthighearna
elle épela lentement son nom qui était, il faut bien le reconnaître, totalement imprononçable.
-…(bien, c’est parfait a demain alors)
-11h, au revoir mademoiselle.

Elle passa la fin de la journée a prendre le soleil dans une chaise longue sur le balcon, un bouquin dans une main, un jus de fruit frais dans l’autre.

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Elle avait enfin trouvé trois minutes pour renter chez elle, se changer prendre une douche et faire une razzia dans le frigo, le rêve.
Elle claqua la porte de l’appartement avec le pied en posant ses clé sur le meuble de l’entrée d’une main et en triant le courrier de l’autre. D’un coup de pied elle enleva ses chaussures, facture, facture, loyer, facture et carte postale. Elle fronça les sourcils en découvrant le champs de lavande qui s’étendait a perte de vue sur la carte, sa mère. Elle retourna le bout de carton.

« Ma Tourmaline chérie
J’ai enfin réussi a avoir ton adresse, tu ne l’avais donnée a personne mais le père de Charlee a put me renseigner…. »

L’écriture en patte de mouche de sa mère s’étalait sur la carte, elle avait écrit minuscule et Lynn plissait les yeux en essayant de déchiffrer. Du blabla rien que le babil habituel d’une mère qui faisait raisonnablement bien semblant d’être inquiète pour sa progéniture. La dernière phrase la coula de surprise.

« …Ton frère me manque tellement, j’ai engagé un détective professionnel pour essayer de le retrouver. »

Elle secoua la tête, si Jade avait voulu qu’on le retrouve il aurait donné signe de vie depuis longtemps, ça faisait presque trois ans qu’il avait disparu sans laisser de traces, ça n’était pas faute d’avoir cherché. Mais elle ne pouvait pas comprendre, elle ne comprendrais jamais, cette femme était tout sauf une mère, y’en a comme ça…. D’un geste distrait elle envoya la carte maternelle rejoindre les factures sur la table et se dirigea vers la salle de bain en se déshabillant, semant ses fringues le long du parcours. Jade, elle n’y avait pas penser ses derniers temps, trop accaparée par Joy et la famille. La pièce se remplissait de vapeur en même temps que la baignoire se remplissait d’eau, et Lynn s’immergea dans le bain toute entière en se bouchant le nez.

« -Pfeu, t’a tenu même pas une minute, regarde.
Il lui montre le chrono
-45 secondes, t’es nulle
Elle l’attrape par la nuque et lui plonge la tête sous l’eau
-On va voir combien de temps tu tiens ! »

« Jade…. T’est où frangin ? »

Les larmes s’étaient taries depuis longtemps maintenant, ne restait plus que le vide, l’absence, ça lui faisait tellement mal qu’elle le sentait même physiquement, ses mains se crispèrent sur sa poitrine pendant qu’elle essayait de faire disparaître cette sensation atroce, elle n’avait même plus la force de le pleurer et pourtant elle ne s’habituerais jamais a son absence. Même la brûlure de l’eau sur ses plaies ne parvenait pas a surpasser la douleur de l’absence et elle planta ses ongles dans sa cuisse pour essayer de retrouver le contrôle de ses émotions. Merde juste quand elle arrivait à ne plus y penser, finalement elle pouvait encore pleurer….

L’eau était froide, le miroir n’était plus couvert par cette pellicule de buée et Lynn était secouée par les derniers sanglots qu’elle ne cherchait plus a retenir. Elle grelottait dans l’eau froide cherchant la force de sortir de sa torpeur et du bain. Elle se redressa avec difficulté, tout son corps lui faisait mal, elle s’enroula dans une grande serviette de bain et essora ses cheveux approximativement au dessus de la baignoire qu’elle oublia de vider. D’un pas de somnambule elle rejoignit sa chambre et enroula sa tête dans la serviette avant de se glisser sous les draps, extenuée. Dormir quelques heures, juste quelques heures, dormir et oublier.

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Elle se réveilla a la tombée de la nuit le cerveau embrumé et les yeux collés par un profond sommeil sans rêve, sans doutes les restes de tout les produits que Cho lui avait collé dans le corps contre la douleur et pour éviter qu’elle aille trop se balader. Elle ne savait plus exactement quel jour on était et mit quelques secondes à comprendre où elle se trouvait. Elle se rappelait vaguement avoir quitté l’ambassade en jurant a Cho qu’elle ferait attention, en promettant la même chose a Tony sous le regard réprobateur de Vincenzo, en réussissant assez bien a faire croire a Kwon, Lee, Jacky et Jo qu’elle allait très bien et en disant a madame Young qu’elle avait besoin d’une semaine de vacances, le tout en un quart d’heure montre en main, un vrai record.

Lynn se prélassait au lit en regardant le soleil se coucher par la fenêtre de sa chambre et se laissant le temps de sortir lentement des brumes du sommeil. Elle aurait aimé emporter Sonny avec elle, pour faire bondir Charlee les reptiles étaient merveilleux, mais Jolin était littéralement tombée amoureuse du petit animal et on ne prive pas un enfant de ses jouets c’est bien connu, d’autant plus que la petite bête, qui deviendrait sans doute énorme, serait plus heureuse dans le grand parc de l’ambassade que sur son petit balcon.

Du bout des doigts elle étalait ses cheveux maintenant secs sur son oreiller, comme un soleil châtain autour de sa tête en repassant en pensées la petite discussion qu’elle avait eue avec un Vincenzo plus que septique sur ses capacités. Joy venait de lui coller une sacrée responsabilité et elle n’arrivait pas tout à fait à savoir si l’italien était jaloux ou s’il la prenait pour une idiote ou encore s’il la mettait simplement a l’épreuve. Le regard qu’il avait posé sur elle était lourd de sous entendus mais elle ne parvenait pas à savoir lesquels.

***
-Qu’est ce qui se passe Vincenzo ? Tu veux ma place ? Prend-la, je vais me sentir bien au chaud dans ton fauteuil de parrain pendant que tu te gèlera pour organiser des opérations.

Elle s’avança vers un fauteuil et se carra dedans sans lâcher Vincenzo du regard, il ne lui faisait pas confiance, elle pouvait comprendre mais si elle n’arrivait pas à le convaincre maintenant cela pour leur nuire a tous plus tard et elle n’avait pas envie de prendre ce risque. Il secoua la tête, et s’installa en face d’elle pendant que Tony prenait place dans un troisième fauteuil.

-Si on doit travailler ensemble autant mettre les choses à plat dés maintenant. Alors, qu’est ce qui se passe Vincenzo ?

Les coudes sur les accoudoirs du fauteuil il croisa les doigts et prit le temps de réfléchir avant de répondre.

-On ne se connaît pas, tu ne fais même pas partie de la famille, comment avoir confiance en toi ?
-ça se défend, disons dans ce cas que je suis à l’essai, si ce que je fais ne te convient pas Juliana t’écoutera, tu le sais.

Réutiliser l’histoire du prêtre était très tentant, mais enfoncer Vincenzo un peu plus en froissant son honneur n’aurais servit a rien, elle préférais rester humble et a sa place dans une telle situation, si elle se faisait de lui un allié il pourrait lui apprendre beaucoup, si elle s’en faisait un ennemi elle ne pourrait qu’en pâtir.
***

Il lui avait fallu un certain pour le convaincre d’accepter de lui laisser faire ses preuves et finalement elle avait été sauvée de cette discussion qui ne menait nulle part par un coup de fil, elle aurait parié qu’il était d’un coup devenu blanc sous son hâle soigneusement entretenu. Ça fait toujours un choc quand on apprend la mort de son confesseur. Ça avait clos le sujet au moins pour le moment et elle avait enfin pu envisager de rentrer chez elle.

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

Charlee claqua la porte de l’appartement, posa ses clés sur le meuble ravie de constater que celles de Lynn s’y trouvaient déjà, elle laissa choir son sac et d’une voix forte appela son amie.

-Lynn, chérie, t’es où ? Tu ne devineras jamais ce qui m’arrive !
La jeune femme se dirigeait déjà vers la chambre et Lynn n’eu pas besoin d’hausser la voix pour répondre
-Dans la chambre.
Charlee arriva en tenant a la main ses escarpins hors de prix vêtue de son tailleurs spécial entretiens.
-Je le savais, flemmarde !
Lynn se tourna la tête pour suivre Charlee du regard qui balançait ses chaussures dans la penderie et retirait sa veste avec un soupir de soulagement.
-Ne dit rien, toi t’as trouvé du boulot.
Elle ouvrit la fermeture de la jupe de son tailleur qu’elle laissa choir sans s’en préoccuper d’avantage et défit les boutons de son chemisier qu’elle suspendit à la poignée de la porte. C’est d’une voix enthousiaste qu’elle répondit.
-Oui ! Tu te rappelles de Jenny Saunders, elle m’a embauchée au Heaven Times, en tant que pigiste, mais peu importe faut bien commencer par quelque chose. J’en pouvais plus de tourner en rond, alors tu me connais hein, bref j’ai pris rendez-vous et voila !

Elle se tourna vers Lynn avec un sourire triomphal en détachant son soutien-gorge d’une main puis elle retira sa culotte et lança le tout dans le panier de linge au fond de la penderie d’où elle sortit un tee-shirt et un petit short en coton qu’elle passa avant de s’asseoir sur le lit a coté de Lynn.
-C’est un tee-shirt a moi ça.
-Ben tu me le prêtes.
Dit-elle ravie en se penchant sur Lynn pour lui poser un bisou sur la joue.

-Je suis contente pour toi chérie.
Charlee se redressa les poings sur les hanches
-Tu dis ça sur un ton ! On dirait que tu penses le contraire !
Lynn secoua lentement la tête en souriant.
-Je suis juste fatiguée chérie, et…Térésa m’a écrit.
Charlee fronça les sourcils
-Ta mère ? Qu’est ce qu’elle voulait ?
Lynn se mordilla les lèvres avant de répondre.
-Elle veut retrouver Jade, elle a embauché un détective.

Charlee en resta sans voix pendant quelques secondes, Térésa avait le don de frapper là ou ça faisait mal, la plupart du temps elle ne s’en rendait même pas compte, cette femme était beaucoup trop égoïste pour ça. Et cette fois encore elle avait trouvé l’endroit douloureux, Jade.

-Mais qu’est ce que c’est que cette histoire ?!?
-Ben Térésa quoi….
Charlee s’allongea prés de Lynn qu’elle prit dans ses bras, l’air désolé, la jeune femme ne pu retenir une grimace de douleur quand le bras de son amie se posa sur ses plaies encore vives.
-Mais qu’est ce que…?
Charlee tira le drap sans ménagement et Lynn ne pu plus cacher la quantité impressionnante de pansements en tout genre qui parsemaient son torse, sans compter les ecchymoses, quelle idée de dormir nue !
-Lynn !!!
L’interpellée fit une grimace, prise en faute, oups.
-C’est rien, c’est rien.
Charlee penchée sur le corps de son amie ne put retenir une exclamation de colère.
-Rien ? Lynn !!!
La jeune femme tenta tant bien que mal de récupérer un bout de drap dans l’espoir vain de cacher ce que Charlee n’aurait pas encore eu le temps de voir.
-Bon pas rien, mais pas grand-chose, j’ai presque plus mal, pis j’ai un bon médecin.
Charlee avait commencé à compter les pansements et les bleus, elle n’en revenait pas.
-Mais enfin…. Qu’est ce qui t’es arrivé pendant tout le temps ou t’était partie ?
-Je ne suis pas sure que t’ai envie de savoir.
Répondit Lynn le plus sérieusement possible même si tous comptes faits elle avait plutôt envie de rire.
-Raconte !
-Beeeeen, disons que mon dernier boulot a bien faillit mal se terminer.
-Mais encore ?
Lynn posa une main sur la joue de Charlee et se redressa lentement sur un coude.
-Charlee, ne me demande pas, s’il te plait, il y’a des choses que je ne peux pas te raconter.
Un sourire malicieux éclaira son visage.
-En plus si tu te met a travailler pour un journal.
La jeune femme s’assit en tailleurs sur le lit, l’air bougon.
-Ouais ben ça va hein.
-Oh fait pas la tête !
-gnagnagna.
Lynn se redressa prudemment et alla elle aussi chercher de quoi s’habiller dans la penderie.
-Bon moi j’ai faim, tu viens ?
Charlee n’avait pas changé de position, elle boudait et voulait que Lynn le comprenne, que ça rentre dans sa tête, mais la jeune femme n’attendit pas son amie pour se diriger vers la cuisine. Quel intérêt de faire la gueule si personne ne le voit ? Charlee se dépêcha de se lever et d’accompagner Lynn a la cuisine pour bien lui faire savoir qu’elle était furieuse.

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